Imagerie du cancer du pancréas Le point de vue du radiologue 3 questions 1. L’IRM fait-elle mieux que le scanner pour détecter les cancers du pancréas? 2. Quelle imagerie pour assurer le bilan de résécabilité ? 3. Quelle technique pour obtenir un prélèvement biopsique ? Détection : scanner ou IRM ? • Avantage au scanner pour – La résolution spatiale – La reproductibilité • Avantage à l’IRM pour – La résolution en contraste – L’imagerie multiparamétrique et canalaire T1 sans Gd T1 Gd tps art. Diffusion Bili-IRM Détection : scanner ou IRM ? • Dans la littérature : pas très clair Imaging Tests for the Diagnosis and Staging of Pancreatic Adenocarcinoma: A Meta-Analysis - Pancreas: July 2016 – Most comparisons between imaging tests (CT, MRI, EUS, PET) were insufficient to permit conclusions – CT and MRI had similar Se and Sp for both diagnosis and vascular involvement Sensibilité globale 90%, 70% pour les lésions < 1,5 cm • En pratique : – L’échoendoscopie reste irremplaçable pour les petites tumeurs non détectées par le scanner (ou l’IRM) – Le scanner reste la technique d’imagerie en coupes de référence Détection : scanner ou IRM ? • Alors que faut-il faire en cas de suspicion clinique de cancer du pancréas pour détecter la tumeur ? Scanner IRM Echoendoscopie Résécabilité : quelle technique ? • • • • Résécabilité ou non-résécabilité ? VPN ou VPP ? Pancréas droit ou gauche ? Quelle chirurgie ? Points importants ? – Atteinte vasculaire – Espaces anatomiques • Région cœliaque • Racine du mésentère • Lame rétroportale – Anatomie vasculaire • Sténose du tronc cœliaque • Variations anat. (A. hep rétroportale) • Extension aux collatérales artérielles ou portales Résécabilité : quelle technique ? • Nécessité d’une évaluation locorégionale Région cœliaque Racine du mésentère Lame rétroportale A hep droite rétroportale Résécabilité : quelle technique ? • Intérêt des représentions 3D: MIP ? Volumique ? + Vision d’ensemble de la vascularisation artérielle et portale + Meilleur repérage des anomalies de calibre - Montre les vaisseaux mais pas la tumeur - Attention aux artéfacts de reconstruction Résécabilité : quelle technique ? • Alors que faut-il faire pour établir la résécabilité d’un cancer du pancréas ? – L ’échoendoscopie peut sans doute apporter une information sur les rapports intimes de la tumeur avec les axes vasculaires de voisinage – Le scanner est la méthode de référence Pour la résécabilité Pour la non résécabilité – L’IRM reste pénalisée par sa résolution spatiale Biopsie : quelle technique ? • Tous les nodules du pancréas ne sont pas des ADK DKPA Pancréatite focale auto-immune Nodule de pancréatite chr. Biopsie : quelle technique ? • Cas clinique : Mme Mol. oct-dec 2015 jan 2016 juin 2016 – Lésion de la tête du pancréas révélée par un ictère franc. L’échoendoscopie a permis la caractérisation de la masse tumorale évaluée à 36mm. – 3ème tentative de ponction échoendoscopique pour avoir une cytologie cytologie. – Microbiopsie nodule de la tête du pancréas : aspect morphologique en faveur de lésions de pancréatite chronique. Pas d'infiltration carcinomateuse évidente – Diminution du volume de la lésion en IRM de la Biopsie : quelle technique ? • Alors que faut-il faire pour obtenir un prélèvement anatomopathologique d’un nodule du pancréas ? – La question est de savoir quelle la meilleure technique de repérage pour • repérer la cible, • assurer la mise en place de l’aiguille dans la cible, • permettre un prélèvement susceptible d’apporter un diagnostic avec le minimum d’invasivité (AG) • En pratique – Echoendoscopie pour les petites lésions – Scanner (ou échographie) pour les lésions plus volumineuses En conclusion : le point de vue du radiologue • Repérer, affirmer, et faire le bilan d’extension d’une cancer du pancréas – Le scanner peut répondre à la plupart des questions et doit être pratiqué en première intention – L’IRM progresse mais reste limitée sur certains points (précision de l’extension vasculaire, biopsies) – L’échoendoscopie est irremplaçable pour repérer et biopsier les petites lésions (< 1,5 cm) – Mais quelques soient les performances relatives des examens, le « tout échoendoscopie » est abusif