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A. Monte Carlo Cin´etique
Le programme a ´et´e modifi´e pour tenir compte de la
cin´etique de diffusion de chaque atome. Pour chaque
mouvement possible, nous calculons la barri`ere d’´energie
`a franchir. Ce calcul est effectu´e en utilisant l’algorithme
: Climbing Image- Nudge Elastic Band method2. Cet
algorithme est robuste : il restera applicable si nous
souhaitons pass´e `a des simulations en dimension 2+1.
C’est l’algorithme qui s’est r´ev´el´e le plus rapide dans
notre cas et qui reste ind´ependant de la dimension du
syst`eme2.
B. Optimisation du temps de calcul et
parall´elisation
Nous avons tent´e autant que possible d’optimiser le
temps de calculs. En plus de l’optimisation des diff´erents
parties du programme, nous avons tent´e de parall´eliser
notre code : nous n’avons pas r´eussi `a ce jour `a par-
all´eliser efficacement notre code. Un programme par-
all`ele a ´et´e con¸cu mais le gain en temps de calcul
(speed-up) ´etait tr`es insatisfaisant. La parall´elisation de
notre programme demande un effort de programmation
cons´equent non r´ealis´e `a ce jour.
Nous avons donc malheureusement utilis´e notre pro-
gramme dans sa version s´equentielle. Ces simulations
restent malheureusement lourdes : typiquement, pour
un jeu de param`etres, le temps de calcul est de 100h
environ et le nombre de param`etre que nous pouvons
faire varier est tr`es important comme nous pourrons le
voir ci-dessous. De plus, il nous faut dans l’absolu ef-
fectuer des moyennes sur plusieurs simulations des quan-
tit´es mesur´ees. A ce jour, ces moyennes n’ont pas ´et´e
effectu´ees. Enfin, comme tout programme en cours
de d´eveloppement, nous rencontrons r´eguli`erement des
l´eg`eres erreurs (bugs) du programme qui rendent l’´etude
plus difficile.
III. R´
ESULTATS
Les param`etres de la simulation sur lesquels nous pou-
vons jouer sont multiples :
•3 ´energies de liaisons inter-atomiques : substrat-
substrat (ǫss), substrat-mat´eriau d´epos´e (ǫsl),
mat´eriau d´epos´e-mat´eriau d´epos´e (ǫll).
•D´esaccord de maille mentre les deux mat´eriaux.
•Flux d’atomes d´epos´es.
•Temp´erature.
•la port´e du potentiel cutoffpot de Lennard-Jones (la
mˆeme ind´ependamment des types d’atomes).
•la taille de la r´egion cutoffrelax dans laquelle nous
relaxons les contraintes apr`es chaque pas Monte-
Carlo.
Parmi tous ces param`etres, nous avons choisi d’explorer
l’effet des variations du d´esaccord de maille en premier
lieu.
Les autres param`etres ont ´et´e fix´es comme suit :
ǫss = 2.368eV ,ǫsl = 2.043eV ,ǫll = 1.93eV , cutoffpot =
cutoffrelax = 3.1∗a0 o`u a0 est le pas du r´eseau du sub-
strat; T= 1200K.
A. Morphologies et r´esultats qualitatifs
Nos simulations permettent de reproduire qualita-
tivement les diff´erents modes de croissance observ´es
exp´erimentalement. Pour un flux faible, nous ob-
servons une croissance Stranski-Krastanov lorsque le
d´esaccord de maille est n´egatif; alors que nous observons
l’apparition de dislocations dans le cas d’un d´esaccord
de maille positif. Cette diff´erence de comportement est
dˆu `a la dissym´etrie du potentiel Lennard-Jones entre
compression (en 1/r12 ) et tension (en 1/r6). On peut
noter `a ce niveau que la th´eorie classique de l’´elasticit´e
lin´eaire pr´evoit que l’´energie ´elastique varie comme le
d´esaccord de maille au carr´e : et donc ind´ependamment
du signe du d´esaccord de maille (approximation har-
monique). Nos simulations atomistiques montrent donc
que l’anharmonicit´e du potentiel influence notablement
la croissance.
B. D´esaccord positif : Apparition des dislocations
A flux atomique donn´e, l’apparition des dislocations
est d’autant plus rapide que le d´esaccord de maille est
grand. Ce r´esultat est bien en accord avec l’observation
et se comprend facilement. Nous sommes actuellement
en train de quantifier cette d´ependance en programmant
une routine d´etectant l’apparition et le nombre de dislo-
cations. La figure 2 montre un exemple de morphologie
obtenue dans le cas d’un misfit de 2%, pour un flux de 1
monocouche par seconde apr`es environ 27s de d´epˆot : le
nombre de pas Monte Carlo est de l’ordre de 20 millions.
A ce jour, nous n’avons pas ´et´e capable de corr´eler les
variations de l’´energie totale par atome avec la cr´eation
de dislocations.
C. D´esaccord n´egatif : apparition d’ˆıles.
La figure 3 montre la morphologie desˆıles obtenues lors
d’un d´epˆot avec un d´esaccord de maille de −2% pour
un flux de 0.1 monocouches par secondes. Ces clich´es
pr´esentent clairement l’apparition d’ˆılots `a la surface du
substrat sur une couche de mouillage (2 monocouches
dans le cas de la figure 3). Ces r´esultats sont analogues `a