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3/ Le texte comme prétexte (c’est ce qui arrive aux bons étudiants, qui, ayant travaillé le cours 
sur Platon, veulent mettre la théorie des idées partout, et, si c’est leur cours sur Descartes, 
retrouver le cogito dans n’importe quel texte). 
 
Pour éviter ces travers, il faut impérativement s’interroger sur le problème précis dont il 
est question dans le texte, et les arguments utilisés pour le résoudre. 
 
2. Proposition de méthode 
 
Méthode  de  travail.  L’idée  est  d’affiner  progressivement  sa  compréhension  du  texte  en 
passant par plusieurs étapes. Il faut se dire une fois pour toutes que cela prend du temps de 
comprendre un texte, on n’y arrive pas d’un seul coup. 
 
Comprendre globalement le texte 
1/  Lire attentivement  le  texte,  au  moins  deux  fois.  Résoudre  les  difficultés  de  français 
(vocabulaire, construction  grammaticale)  qui pourraient  se  poser. Demandez-vous  déjà :  de 
quoi est-il apparemment question ? quelle est l’idée générale du texte ?  
Cherchez à identifier les notions et les expressions importantes du texte ; repérez notamment 
les termes qui ont l’air synonyme. Sont-ils définis ? Si ce n’est pas le cas, pourriez-vous le 
faire  vous-même ?  Faites  des  hypothèses de  compréhension :  il  ne  faut  pas  hésiter  à  se 
demander  ce  qu’un  terme  recouvre  exactement,  à  faire  plusieurs  hypothèses  concernant  sa 
signification, et à les discuter en fonction du reste du texte. 
 
2/ Dégagez de manière précise et détaillée les étapes, la progression du texte. Ce peut être 
celle  d’un  raisonnement   complexe  (« a,  b,  c,  donc  d »).  Il  peut  s’agir  d’une  analyse 
d’exemple (« on constate en particulier que a, on est tenté de conclure que en général A ». Le 
texte peut être organisé autour d’une distinction, etc.  
En tous les cas, vous devez pouvoir repérer des parties. Essayez de leur donner des titres, en 
vous  demandant  à  quelle  question  chacune  d’elle  répond  (quelle  est  l’idée  principale, 
l’objectif de chaque partie ?).  
Attention aux relations logiques (« car, puisque » : justification ; « parce que » : explication, 
indication  d’une  cause ;  « ou  bien…  ou  bien » :  alternative ;  « donc » :  conclusion, 
conséquence ; « si…alors » : implication ; « mais, toutefois, cependant, or » : concession, ou 
objection, ou ajout d’un nouvel élément pour un raisonnement ; etc.).