1 Sophie Roux L1, premier semestre Histoire de la philosophie

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Sophie Roux
L1, premier semestre
Histoire de la philosophie moderne (cours & méthodologie)
Introduction à la philosophie cartésienne
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU COURS
Séance après séance : plan, lectures, devoir
Pour assimiler un cours de philosophie, il faut lire. Le programme ci-dessous indique les
passages qui devront obligatoirement être lus et travaillés à la maison. Ces passages sont extraits
des ouvrages suivants : les Règles pour la direction de l’esprit (abrégé Reg), le Discours de la
méthode (abrégé DM), les Méditations métaphysiques (abrégé Med), les Principes de la
philosophie (abrégé PP). Le DM fera par ailleurs l’objet d’une étude suivie en cours de
méthodologie. Il est recommandé de lire intégralement au moins un autre ouvrage de Descartes.
Cours magistral (le mercredi de 10.00 à 12.00)
0. Introduction (mercredi 22 septembre, exceptionnellement les 4 heures)
0.0. Présentation du cours
0.1. Mise au point sur la méthodologie du commentaire
0.2. Bio-bibliographie cartésienne
0.3. Le projet cartésien (mercredi 29 septembre)
À lire : Reg 1-4 et 8 ; DM 1 et 2
1. La métaphysique
1.1. Le cogito (mercredi 06 octobre)
À lire : DM 4 ; Med 1 et 2
1.2. Les démonstrations de l’existence de Dieu (mercredi 13 octobre)
À lire : DM 4 ; Med 3
1.3. La doctrine de la création des vérités éternelles (mercredi 20 octobre)
À lire : lettres à Mersenne d’avril-mai 1630
Attention : plan de DM 2 à rendre
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2. Les principes de la philosophie naturelle
2.1. La réduction de la matière à l’étendue (mercredi 03 novembre)
À lire : Med 5 et 6 ; PP II 1-23
Premières questions de cours
2.2. Les lois de la nature ou règles du mouvement (mercredi 10 novembre)
À lire : PP II 24-63
Correction des premières questions de cours
3. L’anthropologie
3.1. Les animaux-machines (mercredi 17 novembre)
À lire : DM 5
Deuxièmes questions de cours
3.2. La sensation (mercredi 24 novembre)
À lire : Med 6
Correction des deuxièmes questions de cours
3.3. L’union de l’âme et du corps (mercredi 1er décembre)
À lire : lettres à Elisabeth de mai-juin 1643
Troisièmes et dernières questions de cours
Correction du devoir rendu le 24 novembre (mercredi 08 décembre)
4. Pour en finir (mercredi 15 décembre)
Correction des troisièmes et dernières questions de cours
Questions diverses
Méthodologie
1. Mercredi 22 septembre. Voir présentation du cours.
2. Mercredi 06 octobre. À lire : DM 1. À faire (facultatif) : plan détaillé de DM 1.
3. Mercredi 20 octobre. À lire : DM 2. À faire (obligatoire) : plan détaillé de DM2.
4. Mercredi 10 novembre. À lire : DM 2. À faire (facultatif) : commentaire tiré de DM 3.
5. Mercredi 24 novembre. À lire : DM 4. À faire (obligatoire) : commentaire tiré de DM 4.
6. Mercredi 08 décembre. À lire : DM 5 et DM 6.
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Éléments bibliographiques
Dans le cours, les références sont données à l’édition de référence : DESCARTES, René, Œuvres
de Descartes, Charles Adam et Paul Tannery éds., nouv. prés. par Bernard Rochot et Pierre
Costabel, 11 vol. Paris, Vrin, 1964-1974, généralement abrégée AT.
Pour les traductions, on ajoute parfois la référence à une édition très utile, malheureusement
épuisée : DESCARTES, René, Œuvres philosophiques, Ferdinand Alquié éd., 3 vol., GarnierFlammarion, Paris, 1953, abrégée FA.
Bien évidemment, pour travailler chez soi, on peut se contenter d’une édition de poche ; elles
sont nombreuses, aucune n’est recommandée en particulier. Un lexique peut vous aider dans les
premières lectures : DE BUZON, Frédéric, et KAMBOUCHNER, Denis, Le vocabulaire de Descartes,
Paris, Ellipses, 2002.
La littérature secondaire est abondante. On indique ici quelques grands classiques dans
l’historiographie française, concernant plutôt la métaphysique : c’est par là que nous commençons.
BEYSSADE, Jean-Marie, La philosophie première de Descartes, Paris, Flammarion, 1979.
FICHANT, Michel, Science et métaphysique dans Descartes et Leibniz, Paris, P.U.F., 1998.
GILSON, Étienne, Études sur le rôle de la pensée médiévale dans la formation du système
cartésien, Paris, Vrin, 1930 (3e éd. 1967).
GOUHIER, Henri, La pensée métaphysique de Descartes, Paris, Vrin, 1978.
KAMBOUCHNER, Denis, Les Méditations métaphysiques de Descartes. Introduction générale.
Première méditation, Paris, P.U.F., 2005.
Le cours est disponible sur internet :
http://disoauma.free.fr/, rubrique « enseignement ».
Il s’agit d’une béquille qui ne dispense en aucun cas d’apprendre à marcher, i.e. de venir en
cours, de lire les textes, de rendre les devoirs proposés.
Évaluation
Pour le contrôle continu comme pour l’examen final, l’exercice obligatoire principal est un
commentaire écrit d’un passage de Descartes.
Le contrôle continu est un commentaire écrit à rendre le 24 novembre. Aucun retard ne sera
admis.
Le plan du DM 1 à rendre obligatoirement le 06 octobre n’est pas noté.
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Le bref contrôle des connaissances acquises (questions de cours) auquel on procède deux ou
trois fois dans le semestre peut donner lieu, en cas de bon résultat, à une majoration de la note
finale du contrôle continu, c’est-à-dire de la note du commentaire.
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Sophie Roux
L1 - Devoir à la maison facultatif pour le 10 novembre
HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE
Vous commenterez ce passage extrait du Discours de la méthode, IIIe partie :
« Ma troisième maxime était de tâcher toujours plutôt à me vaincre que la fortune, et à changer
mes désirs que l’ordre du monde ; et généralement, de m’accoutumer à croire qu’il n’y a rien qui
soit entièrement en notre pouvoir, que nos pensées, en sorte qu’après que nous avons fait notre
mieux, touchant les choses qui nous sont extérieures, tout ce qui manque de nous réussir est, au
regard de nous, absolument impossible. Et ceci seul me semblait être suffisant pour m’empêcher de
rien désirer à l’avenir que je n’acquisse, et ainsi pour me rendre content. Car notre volonté ne se
portant naturellement à désirer que les choses que notre entendement lui représente en quelque
façon comme possibles, il est certain que, si nous considérons tous les biens qui sont hors de nous
comme également éloignés de notre pouvoir, nous n’aurons pas plus de regrets de manquer de ceux
qui semblent être dus à notre naissance, lorsque nous en serons privés sans notre faute, que nous
avons de ne posséder pas les royaumes de la Chine ou du Mexique ; et que faisant, comme on dit,
de nécessité vertu, nous ne désirerons pas davantage d’être sains, étant malades, ou d’être libres,
étant en prison, que nous faisons maintenant d’avoir des corps d’une matière aussi peu corruptible
que les diamants, ou des ailes pour voler comme les oiseaux. Mais j’avoue qu’il est besoin d’un
long exercice, et d’une méditation souvent réitérée, pour s’accoutumer à regarder de ce biais toutes
les choses ; et je crois que c’est principalement en ceci que consistait le secret de ces philosophes,
qui ont pu autrefois se soustraire de l’empire de la fortune et, malgré les douleurs et la pauvreté,
disputer de la félicité avec leurs dieux. »
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Sophie Roux
L1 - Devoir à la maison obligatoire pour le 24 novembre
HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE
Vous commenterez ce passage extrait du Discours de la méthode, IVe partie :
« Or, après que la connaissance de Dieu et de l’âme nous a ainsi rendus certains de cette règle, il
est bien aisé à connaître que les rêveries que nous imaginons étant endormis ne doivent aucunement
nous faire douter de la vérité des pensées que nous avons étant éveillés. Car, s’il arrivait,même en
dormant, qu’on eût quelque idée fort distincte, comme, par exemple, qu’un géomètre inventât
quelque nouvelle démonstration, son sommeil ne l’empêcherait pas d’être vraie. Et pour l’erreur la
plus ordinaire de nos songes, qui consiste en ce qu’ils nous représentent divers objets en même
façon que font nos sens extérieurs, n’importe pas qu’elle nous donne occasion de nous défier de la
vérité de telles idées, à cause qu’elles peuvent aussi nous tromper assez souvent, sans que nous
dormions : comme lorsque ceux qui ont la jaunisse voient tout de couleur jaune, ou que les astres
ou autres corps fort éloignés nous paraissent beaucoup plus petits qu’ils ne sont. Car enfin, soit que
nous veillions, soit que nous dormions, nous ne nous devons jamais laisser persuader qu’à
l’évidence de notre raison. Et il est à remarquer que je dis de notre raison, et non point de notre
imagination ni de nos sens : comme encore que nous voyions le soleil très clairement, nous ne
devons pas juger pour cela qu’il ne soit que de la grandeur que nous le voyons ; et nous pouvons
bien imaginer distinctement une tête de lion entée [sic] sur le corps d’une chèvre, sans qu’il faille
conclure pour cela qu’il y ait au monde une chimère : car la raison ne nous dicte point que ce que
nous voyons ou imaginons ainsi soit véritable. Mais elle nous dicte bien que toutes nos idées ou
notions doivent avoir quelque fondement de vérité ; car il ne serait pas possible que Dieu, qui est
tout parfait et tout véritable, les eût mises en nous sans cela. Et, parce que nos raisonnements ne
sont jamais si évidents ni si entiers pendant le sommeil que pendant la veille, bien que quelquefois
nos imaginations soient alors autant ou plus vives et expresses, elle nous dicte aussi que nos
pensées ne pouvant être toutes vraies, à cause que nous ne sommes pas tout parfaits, ce qu’elles ont
de vérité doit infailliblement se rencontrer en celles que nous avons étant éveillés plutôt qu’en nos
songes. »
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