Maïs - Chambre d`agriculture du Cantal

Résultats maïs fourrage
produits sur la zone
Malgré des températures caniculaires et une pluviométrie disparate, le champ d’essai conduit par le
GVA de Massiac sur la commune de la Chapelle-Laurent à 960 m d’altitude confirme la très bonne
valeur alimentaire des maïs. Ces résultats (confirmés également par les 1400 analyses compilées
par Arvalis) démontrent une excellente digestibilité de la partie tiges-feuilles et des teneurs en
amidon sans excès et une ingestion très satisfaisante.
Conduite du champ d’essai
L’essai maïs était installé sur une parcelle du GAEC BOUBOUNEL à la Chapelle-Laurent. Le semis a été réalisé
le 07 mai 2015 (température du sol supérieur à 10°C). L’essai comprenait 12 variétés semées sur 450 m2
plus une variété témoin répétée 3 fois. Un apport de 100 kg de 18-46 a été réalisé au semis pour favoriser
la levée. L’utilisation d’un engrais starter est recommandée en montagne. Le désherbage est effectué en post
semis prélevé. Au moment du binage, 200 kg d’urée ont été apportés. Les besoins en P et K sont couverts
par l’apport des 40 tonnes de fumiers épandus au printemps.
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Réalisation d’essais du GVA de Massiac
Depuis 3 ans, le GVA de Massiac conduit des essais maïs fourrage pour comparer les différentes
variétés très précoces proposées sur le marché et évaluer le potentiel de cette espèce dans nos
zones de montagne.
Chaque année a été atypique, et cette année les fortes chaleurs
et la sécheresse semblaient compromettre cette culture. Mais les
résultats sont tout à fait surprenants avec des niveaux de qualité de
fourrage jamais obtenus jusqu’à présent.
En effet, le maïs a des besoins en eau importants et il est sensible à la
sécheresse comme on a pu l’observer en zone de plaine. Ces besoins
sont déterminants à certaines périodes du cycle de végétation.
C’est à dire au stade 8-10 feuilles au moment de la réalisation
du binage et le début de la phase de croissance rapide du maïs,
ensuite au moment de la floraison et les 10 jours qui suivent celle-ci
« communément appelé le SLAG ».
L’absence d’eau au stade 8-10 feuilles (20 juin) a pénalisé le maïs dans sa croissance. Ainsi les maïs sont
de faible taille 1,8 m en moyenne contre 2,5 m habituellement. Par contre à la floraison qui intervient à 750
– 850 °C (le 20 juillet cette année) une pluie de 40 millimètres a couvert les besoins du maïs à ce moment
crucial favorisant ainsi une bonne fécondation et un remplissage total des épis.
Maïs fourrage au 23 juillet au moment de la floraison

Document réalisé le 6 janvier 2016
Contact :
Serge Gaydier : 04 71 23 00 73
[email protected]
Service Pôle développement économique
www.cantal.chambagri.fr
Un des premiers critères observés est le
rendement avec une moyenne de 11,4 tonnes
de MS / ha.
Pour 4 variétés le rendement a été estimé en
récoltant 450 m2 et en pesant les remorques
au pont bascule de la Chapelle-Laurent. Il y a
peu d’écart entre variétés.
Les épis ont compensé le faible développement
végétatif de la plante dans la constitution du
rendement total. Les épis interviennent dans
50 % du rendement.
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Rendement (TMS/ha)
Ce dernier graphique confirme les précédents
résultats avec une valeur UFL moyenne de
1,04 / kg de MS et une valeur moyenne UEL de
0,94 / kg de MS. Le maïs fourrage n’est pas la
solution à la sécheresse mais cette année sur le
secteur de la Chapelle-Laurent, il a obtenu contre
toute attente de bons résultats.
Cette année le maïs de nos régions sera très
ingestible avec une forte teneur en énergie
permettant d’obtenir une production laitière par
la ration de base plus importante, mais attention
aux risques d’acidose.
Le détail des résultats par variétés est disponible
au GVA de Massiac.
* UFL : Unité fourragère
** UEL : Unité d’encombrement laitière
UFL*(/kg MS), UEL** (/kg MS)
Nous pouvons observer sur ce graphique qu’en
abscisse l’amidon apparaît avec d’excellents
résultats :
- 4 variétés sont au-dessus de 350,
- 3 variétés au-dessus de 300,
- 3 variétés au-dessus de 289.
En ordonnée, la digestibilité est également
excellente, toutes les variétés dépassent 76 %.
Le DINAG (Digestibilité du Non Amidon et
non Glucides) en moyenne de 66 % confirme la
bonne digestibilité de l’ensemble des tiges et
feuilles.
Amidon (g/kg MS), Digestibilité (MO %)
Résultats des essais
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Source : INRA