Le Maïs – Sélection du maïs
www.gnis-pedagogie.org
2
phytosanitaires coûteux et réduit son impact sur l’environnement. Pour les maladies, les sélectionneurs
ciblent deux résistances en particulier : au charbon nu, et à l'helminthosporiose.
Pour la résistance aux insectes, il existe des programmes de sélection contre la pyrale et la sésamie, ainsi
que la recherche de résistances aux différentes sortes de pucerons.
Les biotechnologies peuvent apporter des solutions pour lutter contre les parasites du maïs avec par
exemple l’introduction d’un gène « résistant » à la pyrale grâce aux techniques de transgénèse. Le gène
permet la synthèse d’une protéine pour le contrôle biologique des insectes parasites : lorsque la larve de
pyrale attaque les tissus de la plante, elle est aussitôt intoxiquée et meurt, diminuant ainsi les dégâts de
pyrale. Cette technologie permettrait de réduire les quantités de substances chimiques utilisées par rapport
à un épandage au champ. La culture de maïs transgénique n’est pas autorisée sur le territoire français.
La transgénèse est une technique d’amélioration génétique qui consiste à transférer et intégrer un ou
plusieurs gènes à l’intérieur du patrimoine génétique d’un organisme vivant. Les transferts de gènes sont
actuellement employés comme outils de compréhension des phénomènes biologiques, dans le domaine
pharmaceutique ou dans l’amélioration des variétés végétales.
Des variétés plus productives
Les maïs hybrides ont été commercialisés depuis maintenant 70 ans dans le monde, et les rendements
continuent d’être en progression constante. Entre les années 1950 et les années 1990, le gain global a été
d'environ 1,4 quintal par an pour les variétés de maïs grain. En France, en 1948, le rendement moyen du
maïs se situait autour de 15 q/ha. En 2014, le rendement moyen se situe autour de 97 q/ha. Des travaux
ont montré que le rendement théorique maximum du maïs est estimé à 170 ou 220 quintaux par hectare,
selon la précocité des variétés.
Pour le maïs fourrage, la progression de la productivité a aussi suivie celle des variétés de maïs grain. En
effet, depuis que la sélection du maïs fourrage a commencé, le gain annuel est d’environ 0,17 tonne de
matière sèche par hectare et par an. La majeure partie du gain de rendement est due au grain qui
représente 0,1 tonne de M.S./ha/an.
L'amélioration des tiges et des feuilles a permis de gagner 0,07 tonne, ce qui correspond à peu près à un
entre-nœud et une feuille supplémentaire sur la plante. Ce progrès est très important, car le maïs est une
plante tropicale qu'il a fallu adapter à des zones plus froides présentant des sommes de températures
beaucoup plus faibles. Aujourd’hui, le rendement de la plante entière du maïs varie entre 10 à plus de 20
tonnes de M.S./ha/an. Le potentiel de rendement pour les variétés tardives, est encore loin d’être atteint
et est estimé à 35-37 tonnes de M.S./ha/an.
La remarquable progression des rendements est due en grande partie à l'amélioration des variétés. Une
étude réalisée en 1984 aux Etats-Unis a permis de distinguer la part du progrès génétique dans
l'augmentation des rendements du maïs. Elle montre que cette amélioration des rendements est due à
l'augmentation de la fertilisation azotée pour 19 %, à l'amélioration du désherbage pour 23 %, et à
l'amélioration génétique pour 58 %. Les parts respectives des facteurs de progression des rendements sont
identiques en France à 1 ou 2 % près. Le progrès de ces techniques permet d’identifier plus finement les
gènes d’intérêts présents chez le maïs.