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Matériaux 1 :
Obtention d’un métal par voie sèche
Certains métaux existent dans la nature à l’état de corps simples non oxydés (c’est ce qu’on appelle « l’état natif » du métal).
C’est le cas du platine, du palladium, de l’or… mais il s’agit d’exceptions. Ces rares métaux sont appelés métaux nobles.
La plupart des métaux existent dans la nature sous formes de corps composés oxydés, à l’état de minerai. Ce sont des formes
faisant intervenir le métal, ainsi que des atomes d’oxygène, de soufre, de phosphore, etc…
Pour élaborer un métal solide pur à partir des minerais, on utilise des méthodes de métallurgie. Il s’agit d’opérer des réductions
consistant à transformer le métal oxydé en métal natif. Plusieurs méthodes sont envisageables :
Pyrométallurgie : il s’agit d’une réduction par chauffage, en présence d’un réducteur solide ou gazeux. On parle
également de réduction par voie sèche.
Hydrométallurgie : il s’agit d’une réduction électrochimique, en solution aqueuse.
Nous allons nous intéresser ici à la pyrométallurgie, d’un point de vue strictement thermodynamique.
Dans ce chapitre, il n’est question que d’oxydo-réduction par voie sèche. Il ne faut donc pas faire
intervenir des ions (en particulier H+) ou des électrons dans les équations des processus.
Outil : Nombre d’oxydation d’un élément (NOEL) au sein d’un constituant chimique
Si le NO d’un élément n’est pas le même au sien des 2 constituants d’un couple, alors il s’agit d’un couple redox.
NO d’un élément dans un édifice monoatomique :
NO d’un élément dans un édifice polyatomique :
La détermination du NO d’un élément dans un édifice polyatomique passe par l’écriture de sa formule de
Lewis. Pour chaque liaison, on donne arbitrairement le doublet d’électrons à l’atome le plus
électronégatif. Dans le cas d’une liaison reliant deux atomes identiques, chacun reçoit un électron.
Le NO correspond à la charge formelle apparaissant sur l’atome après l’opération de partage des
électrons :
NO(X) = (nbe e- de valence à l’état fondamental) – (nbe e- de valence à l’état fictif obtenu) .
Pour de nombreux édifices rencontrés en chimie inorganique (oxydes, hydroxydes, …), on accède rapidement
au NO moyen d’un élément dans la structure grâce au fait que la somme des NO des éléments d’un édifice est
égale à sa charge globale. On pose alors, NO(O) = - II et NO(H) = + I. Mais ce mode de calcul ne fonctionne que
si tous les atomes d’oxygène sont liés à des atomes moins électronégatifs que O, et que tous les atomes
d’hydrogène sont liés à des atomes plus électronégatifs que H (c’est souvent le cas).