CLINIQUE DES TROUBLES COMPORTAUX TROUBLES

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CLINIQUE
DES
TROUBLES COMPORTAUX
Olivier DRUNAT
Hôpitall Bretonneau
Capacité de Gérontologie: Limeil Brévanne; le 17 mars 2008..
Edvard MUNCH; 1893: le cri.
6 Étapes
tapes pou
pour êt
être
ee
efficace
cace
1.
Distinguer les symptômes psychologiques et les symptômes
comportementaux
2.
Comprendre pourquoi un comportement devient un trouble du
comportement
3.
Décrire au quotidien les troubles du comportement d’un patient
4.
Comprendre au quotidien l’origine des comportements
troublants d’un patient
5.
Gérer au quotidien les troubles du comportement d’un patient
avant l’utilisation des médicaments
6.
Bien utiliser les médicaments devant les troubles du
comportement d’un patient
Alain Smagghe
Une place importante en clinique
Un retentissement sur les patients, les familles et les soignants
Une majoration des risques de maltraitance, d’hospitalisation et
d’institutionnalisation
Mais ppeu d’études ppour la description
p
clinique
q et ppour les
traitements médicamenteux et non médicamenteux
Une certaine confusion dans les définitions et les principes de
prise en charge.
Définition ?
Appellation « globale » pour désigner différentes
manifestations comportementales aiguës ou chroniques
hors des normes sociales établies
Quelle est la norme ?
Distinguo « subtil » avec les traits de caractère d’autant
que certains
i « troubles
bl du
d comportement » sont
souvent une simple majoration des traits de caractère
antérieurs dont la « couleur » change.
change
Normal ou p
pathologique
gq ?
Importance de la « rupture » avec le
comportement antérieur et quand les
par leur retentissement deviennent
troubles p
responsables d’une impossibilité de mener à
bien les taches quotidiennes.
quotidiennes
Une détection difficile
z
Dé i de
Déni
d l’entourage
l’
z
Progression de l’installation
l installation
z
Multiplicité des manifestations, des combinaisons, de
le rs fl
leurs
fluctuations
ct ations
z
Repérage plus précoce des troubles « productifs » car
perturbateurs
z
Etat de crise révélateur
z
Épuisement des soignants
Ce que l’on sait
z
Ils augmentent la durée de séjour
Wancata J et al. The consequences of non cognitive symptoms of dementia in medical hospital
departments. Int J Psychiatry Med, 2003
z
Il favorisent
Ils
f
i
le
l placement
l
en institution
i i i
Steele C et al. Psychiatric symptoms and nursing home placement of patient with
Psychiatry, 1990
z
Alzheimer’s disease. Am J
Ils représentent 30 % du coût total de la prise en charge
Beeri MS et al. The cost of behavioral and psychological symptoms of dementia in
Alzheimer’s disease patients. Int J Geriatr Psychiatry, 2002
community dwelling
C que l’l’on saitit
Ce
z
Ils sont volontiers durables
Steinberg M et al
al. The persistence of neuropsychiatric symptoms in dementia : The Cache county study.
study Int J
Geriatr Psychiatry, 2004
z
Ils entretiennent des liens complexes avec la sévérité de la
démence
R
Rosen
J et al.
l Emergence
E
off psychosis
h
andd depression
d
in the
h longitudinal
l
d l evaluation
l
off Alzheimer’s
Al h
’ disease.
d
Biol
B l
Psychiatry, 1991
z
Ils répondent partiellement aux traitements psychotropes
Sink KM et al. Pharmacological treatment of neuropsychiatric symptoms of dementia.
JAMA 2005
Ce que l’on sait
z
Ils sont non spécifiques de la maladie d’Alzheimer
z
Variables selon le type de démence et pouvant orienter le
diagnostic
z
Ils sont imprévisibles (moment, nature, évolution,
répercussions)
z
Très souvent liés à l’environnement +++
Étape n°
n°1: distinguer
z
« Symptômes comportementaux et Psychologiques de la
démence » *
z
Description
D
i i d’un
d’ champ
h
hétérogène
hé é è de
d réactions
é i
psychologiques, de symptômes psychiatriques et de
comportements survenant chez des patients présentant
une démence quelque soit son étiologie **
* Behavioural and Psychological Symptoms of Dementia (IPA) International Psychogeriatrics 1996: 8(S3); 215-552
** A clinical and Research update International Psychogeriatrics 2000: 12(S1); 51-424
Symptômes psychologiques
z
Anxiété
z
H
Humeur
dé
dépressive
i
z
Idées délirantes
z
Hallucinations
L
Les
symptômes
tô
comportementaux
t
t
z
Agressivité physique et verbale
z
Cris
z
Agitation
z
Troubles du sommeil
z
Déambulation
z
Désinhibition
z
Thésaurisation
z
« Fugue
g »
PHRC 1998/2001 – Étude REAL.FR
Caractéristiques des patients à ll’inclusion,
inclusion, N=692
N 692
Évaluation des troubles du comportement (NPI)
Troubles de l'appétit et de l'alimentation
Sommeil
Comportement moteur aberrant
Irritabilité/instabilité de l'humeur
Désinhibition
Apathie/indifférence
Exaltation de l'humeur/euphorie
Anxiété
Dépression
Agitation/agressivité
Hallucinations
Idées délirantes
0
10
20
30
40
50
%
60
Des symptômes psychologiques et
comportementaux
t
t
présents
é
t
à tous les stades de la maladie
Symptômes
MMSE 30-21
%
n = 17
Idé délirantes
Idées
déli t
12
Hallucinations
12
Agitation
47
Dépression/dysphorie 12
Anxiété
24
Euphorie
18
Apathie
47
Imp lsi ité
Impulsivité
35
Irritabilité
35
Comp.
p mot. Aberrant 12
[20-11]
n = 20
25
15
55
45
65
0
80
40
40
30
[10-0]
n = 13
31
8
85
62
54
8
92
31
54
84
MEGA M. Cummings JL. FIORELLOT T. Tne spectrum of behavioral changes in Alzheiemer ’s disease. Neurology 1996; 45: 130-5.
total
n = 50
22
10
60
38
48
8
72
36
42
38
variable selon les individus
Touchon J et al. Troubles Psycho-Comportementaux de la maladie d’Alzheimer. Revue du Praticien, 1998 ; 48 : 1898-1905
Mega MS et al. The spectrum of behavioral changes in Alzheimer ’s disease.Neurology, 1996
Hypothèses neuroneuro-physiologiques
Symptômes
Apathie
Localisation des dysfonctionnements
cérébraux
Région frontale et cingulaire
Récepteurs impliqués
Dépression
Lésions locus coeruleus
Exaltation de l’humeur
Non déterminée
Hallucinations
Cortex temporal
Idé délirantes
Idées
déli t
C t frontal
Cortex
f t l
Acétylcholine
Noradrénaline
Noradrénaline
Sérotonine
Balance dopaminocholinergique
Balance dopaminocholinergique
A ét l h li
Acétylcholine
Anxiété
Non déterminée
Sérotonine
Agressivité
Non déterminés
Déambulation
Cortex temporal antérieur G
Cortex frontal dorsolatéral D et G
Région orbito frontale
Troubles alimentaires
Région
g frontale interne g
gauche
Non déterminés
Sérotonine
Étape n°
n° 2
Comprendre
p
p
pourquoi
q
un comportement
p
devient un trouble du comportement
Troubles du comportement
p
ou comportements troublants ?
Un comportement devient un trouble du comportement:
z
Lorsqu’il dépasse ce que peuvent supporter l’entourage
z
Parce qu’il leur paraît en lui-même insupportable
z
Ou parce qu’il dure trop longtemps ou se répète trop
souvent
z
Il fa
fautt alors éco
écouter
ter l’entourage…
l’ento rage
AGITATION il n’arrête
AGITATION,
’ êt pas…
z
Il parle tout le temps avec plaintes, questions,
pp , cris…
appels,
z
Le patient
L
i est opposant, jure,
j
pousse des
d
hurlements…
z
Le patient
L
ti t crache,
h mord,
d bouscule,
b
l lance
l
des
d objets
bj t
donne, des coups, tombe volontairement…
Cf. contrôle inhibiteur
AGITATION
– Très fréquente : de 50% à 90% selon les auteurs
– Activité
z verbale (injures)
z vocale (cris)
z motrice ((coups,
p , déambulations,, fugues)
g )
– Fréquente
q
association à l’agressivité
g
COMPORTEMENT MOTEUR ABERRANT
zIl
bouge tout le temps avec déambulation, « fugues »,
rangements et dérangements, habillage et déshabillage,
manipulation
i l i ou dérobement
dé b
d’objets,
d’ bj
stéréotypies
éé
i (des
(d
gestes, des cris…)
zEn
particulier en fin de journée et la nuit
COMPORTEMENT MOTEUR ABERRANT
– Souve
Souvent tardif
d
– Répétitions gestuelles ou verbales (cris)
– Comptage à voix haute
– Habillage/déshabillage, pliage/dépliage, activités de
rangement (punding)
APATHIE: il ne fait rien…
Il n’a plus envie, il ne nous aide pas du tout,
il se laisse aller pour:
z
z
z
z
z
Sortir du lit
Faire sa toilette
Prendre ses repas
Participer aux animations
Communiquer
q
avec nous et sa famille
Cf. Troubles de la motivation
APATHIE
environ 72 % des cas
z
z
z
z
Réduction des expressions affectives
Perte de la recherche du plaisir
Indifférence
Apragmatisme
– Présente à tous les stades
– Trouble du comportement le plus fréquent,
souventt corrélé
élé à la
l gravité
ité de
d la
l démence
dé
– Perte d’initiative motrice, cognitive et affective
– Souvent confondue avec la dépression
p
– Difficile à vivre pour l’aidant
Perturbations émotionnelles
– Aspect relativement spécifique de la pathologie
démentielle, en particulier de la maladie d'Alzheimer
– 2 types de signes qui peuvent coexister ou se succéder :
z
Émoussemment affectif
–
–
–
z
Repli sur soi et anhédonisme
Indifférence
Apathie décrite par Cummings
Ou au contraire incontinence émotionnelle
–
–
–
Brutales exacerbations du ressenti
Avec pleurs, colère
Labilité émotionnelle : de 30 à 38 % selon les auteurs
AGRESSIVITE: il est violent…
z
Violent en paroles: insultes et menaces…
z
Violent en acte: agrippements,
g pp
, morsures et
griffures, bousculades, coups…
z
L’agressivité survient en règle « au contact » du
patient notamment pendant la toilette,
patient,
toilette les changes,
changes
le repas, l’administration de médicaments.
Cf. dépassement du but
DESINHIBITION: il ne sait plus se tenir…
tenir
Ce sont les
l comportements souvent les
l plus
l
difficiles à supporter du fait de leur caractère
« déshumanisant » et qui concernent:
z
Le déroulement du repas
z
Les gestes et propos déplacés
z
L’élimination
L
élimination urinaire et fécale.
fécale
Troubles du SOMMEIL
Trois
i types de
d troubles
bl :
– Insomnie et réveils nocturnes fréquents
z
z
z
z
z
Difficultés pour s’endormir
Se lever la nuit (plus de 2 fois)
Déambulation, activité inappropriée nocturne
Réveil matinal précoce
Somnolence diurne
z
Hypersomnie
z
Décalage de phase
– Inversion du rythme nycthéméral
40 % des patients
Troubles de l’appétit
l appétit et de l’alimentation
l alimentation
Perte dd’appétit
appétit ou appétit excessif
Amaigrissement ou surpoids
Anomalie de l’acte alimentaire
Gloutonnerie, trop grosse bouchées
Gloutonnerie
Mange salement
Perversions du goût
Ne mange que du sucré
Coprophagie
40% des PA demanderaient 40 min/repas
Troubles de l’identification
environ 25 %
– Dans les stades évolués de la maladie
– Perte de la reconnaissance (lieux,
lieux personnes)
– Troubles de la reconnaissance de sa propre image
– Fausses reconnaissances
– Phénomène de “fantôme”
fantôme , conviction erronée dd’une
une présence
– Délire de “Capgras” : non reconnaissance d’un proche alors que la
ressemblance
bl
estt soulignée,
li é identification
id tifi ti d’un
d’ sosie
i
Troubles de la sexualité : de 3 à 6 %
– Rares mais très perturbants
– Dominés par une baisse de la libido
et de l’activité sexuelle
– Possibles conduites de désinhibition
(avances à des inconnus)
Associations de comportements troublants
z
AGITATION
z APATHIE
z AGRESSIVITE
z DESINHIBITION
Éventuellement associés, qui « troublent les
soignants
i
parce qu’ils
’il « dépassent
dé
les
l bornes
b
»
de ce qu’ils peuvent supporter.
Des comportements troublants
aspécifiques
p
q
z
Chez les addictifs aux drogues y compris l’alcool
z
Le clochard sur un banc de métro
z
En post opératoire
z
Avec certains médicaments
Pour chaque personne une analyse et une prise en charge
individuelle s’imposent.
En résumé
Troubles psychologiques et comportementaux dans la MA
C d it agressives
Conduites
i
Opposition agressive
Agression physique
Agression verbale
Apathie
Déambulation
Fugues
Agitation
Gestes stéréotypés
Habillage/déshabillage
Dépression
Repli sur soi
Perte d’intérêt
d intérêt
Démotivation
Tristesse
Pleurs
Désespoir
Perte de
l’estime de soi
Anxiété
Culpabilité
Déficits
cognitifs
Adapté de McShane et al.
Agitation psychomotrice
(7)
Hallucinations
Idées
délirantes
Troubles de
l’identification
Psychose
y
Étape n°
n° 3
Décrire au quotidien les troubles du
comportement
p
d’un ppatient
Analyse clinique
z
CIRCONSTANCES:
A quelle heure ? A quel endroit ? Au cours de quelle activité ?
Avec quelle personne ?
z
LE PATIENT:
Que fait-il ? Que dit-il ? Que ressent-il ?
z
LE SOIGNANT:
Que fait-il ? Que dit-il ? Que ressent-il ?
z
EVOLUTION:
Q est l’effet de l’intervention ou au contraire de la non
Quel
intervention du soignant ? Quel est la durée du comportement ?
Quelle est sa fréquence s’il se répète ?
Modèle de grille pour l’évaluation fonctionnelle
fiche d’observation ABC
Date
Heure
z
Nom du résident
z
Nom de l’observateur
Comportement
Où
Quand?
Fréquence
Mat
Durée
Intensité
Problème
pour qui?
Pourquoi
un pb?
Ap Midi
•Qu’est ce qui passe chez le résident ( facteurs
internes?
•Qu’est ce quii passe autour du
d résident?
id
•Quelles sont les autres personnes présentes?
•Que font elles?
•Quels
Q l sontt les
l changements
h
t récents?
é t?
MP Pancrazi
•Quelle est la réaction du personnel
soignant au comportement?
•Comment cette réaction peut- elle
p
•maintenir le comportement?
Utiliser des grilles et des échelles
z
Plus d’une centaines de grilles
z
Soit gglobales,, soit spécifiques
p
q
d’une catégorie
g
de trouble
z
Soit issues des échelles de psychiatrie classique
z
Soit développées spécifiquement pour la démence.
Inventaire Neuro
Neuro--Psychiatrique
Interview structuré d’un p
proche ou d’autres aidants
recherchant des troubles dans 12 domaines
• Les 12 domaines ont été isolés à la suite d’une étude
approfondie de la littérature sur les troubles non
cognitifs des syndromes démentiels
• Les troubles de chaque
q domaine sont décrits en
langage quotidien mais précis pour permettre les
comparaisons entre les patients et la fidélité inter
Observateurs
. La description est phénoménologique
phénoménologique, sans
référence aux entités nosologiques.
Neuro Psychiatric Inventory NPI, CUMMINGS 1994.
12 domaines
- Idées délirantes
- Agressivité
- Hallucinations
- Irritabilité
p
- Troubles du sommeil
- Euphorie
- Dépression
- Désinhibition
- Anxiété
- Apathie
- Troubles du comportement alimentaire
- Comportements moteurs aberrants (agitation,
déambulation)
Pour chaque domaine
L’interview structuré comporte 5 parties:
z
Une question initiale déterminant l’existence du trouble
z
Une série de questions précisant le profil clinique du
trouble
z
Trois séries de question permettant dd’établir
établir un score de
fréquence et deux scores de retentissement (patient et
entourage).
EXEMPLE
AGRESSIVITE
Question initiale
z
Y-a-t-il des périodes pendant lesquelles le patient
refuse de coopérer ou ne laisse pas les gens ll’aider
aider ?
z
Est-il difficile de l’amener à faire ce qu’on lui
demande ?
Non : p
passer à la section suivante
OUI: posez les questions complémentaires
Questions complémentaires
z
Le patient est-il agacé par les personnes qui essayent de
s’occuper de lui ou s’oppose-t-il à certaines activités
comme prendre un bain ou changer de vêtements ?
z
Le patient est-il
est il buté, exige
exige-t-il
t il que tout soit fait à sa
manière ?
z
Le patient est
est-il
il peu coopératif et refuse-t-il
refuse t il l’aide qu’on lui
apporte ?
z
Le patient a-t-il d’autres comportements qui font qu- il n’est
pas facile de l’amener à faire ce qu’on lui demande …
z
(4/8)
S
Score
de
d ffréquence
é
1 Moins d’une fois par semaine
2 Environ deux fois par semaine
3 Plusieurs fois ppar semaine mais ppas tous les jjours
4 Tous les jours ou pratiquement tout le temps
Score de gravité
Diriez vous que le degré de gravité est:
1 Léger :
ce comportement
p
est perturbant
p
mais il est possible
p
de le contrôler en attirant
l’attention du patient vers d’autre chose ou en le réassurant
JE MAITRISE
2 Moyen:
M
ce comportement est perturbant et il est difficile d’attirer l’attention du patient vers
autre
t chose
h
ou de
d le
l contrôler
t ôl
JE MAITRISE DIFFICILEMENT
3 Important
p
: Le comportement
p
est très pperturbant et représente
p
une source
majeur de difficultés. L’administration de médicaments est souvent nécessaire.
JE NE MAITRISE PAS.
Score de retentissement
0 pas du tout
1 perturbation minimum: presque aucun changement dans les
activités de routine
2 Légèrement: quelques changements dans les activités de
routine mais peu de modification dans la gestion du temps de
travail
3 Modérément: désorganise les activités de routine et nécessite
des modifications dans la gestion du temps de travail
4 Assez sévèrement: désorganise, affecte ll’équipe
équipe et les autres
patients, représente une infraction majeure dans la gestion du
temps de travail
5 très sévèrement ou extrêmement: très désorganisant, source
d’angoisse majeure pour l’équipe soignante et les autres
patients, prend du temps habituellement consacré aux autres
patients ou à d’autres activités
NPI-ES L’année gérontologique 2003.
Inventaire neuropsychiatrique
p y
q
2 versions :
soignant et aidant
Evaluation de 12 troubles:
Idées délirantes,
Hallucinations,
Agitation/Agressivité
Agitation/Agressivité,
Dépression,
Anxiété,
E h i
Euphorie,
Apathie,
Désinhibition,
Irritabilité,
Comportement moteur aberrant,
Troubles Sommeil,,
Troubles de l ’appétit
¾
¾
¾
¾
Fréquence: < 1fois/semaine(1)
à tous les jours (4)
Gravité: 1 à 3
Fréquence x Gravité = Score/12
Retentissement: 1 à 5
Fréquence/retentissement
Groupe I
(les plus fréquents/
les plus éprouvants)
Groupe II
(relativement fréquents/
relativement éprouvants)
Psychologiques
Délires (10-73%)
Hallucinations (12-49%)
(12 49%)
Humeur dépressive (40-50%)
Insomnie
Anxiété ((15%))
Psychologiques
Troubles de l'identification
Comportementaux
g
pphysique
y q
Agression
Errance
Impatience
Apathie (25-70%)
Groupe III
(moins fréquents/
prise en charge possible)
Comportementaux
Pleurs
Jurons
Questions répétitives
Comportementaux
Poursuite incessante d'un
Agitation (10-45%)
Comportement contraire aux pproche
convenances et désinhibition Manque d'entrain
(8-12%)
Cris
Allées et venues (9-20%)
En résumé
z
Une description univoque parce que phénoménologique des
symptômes
z
Un inventaire exhaustif
z
Des scores très entourages
g dépendants
p
z
Un bon outil pédagogique en pratique clinique
z
Et surtout un bon outil épidémiologique
Étape n°
n °4
Comprendre au quotidien l’origine des
comportements troublants d’un patient
Tr. du co
comp.
p =a
alertes
e tes
z
Alerte diagnostique
z
Alerte évolutive
z
Alerte de vulnérabilité
z
Alerte dd’un
un entourage malade
z
Ultimee alerte
U
e e
z
Alerte aux mauvaises pratiques
p q
Alerte diagnostique
Troubles psychologiques et comportementaux dans la MA
C d it agressives
Conduites
i
Opposition agressive
Agression physique
Agression verbale
Apathie
Déambulation
Fugues
Agitation
Gestes stéréotypés
Habillage/déshabillage
Dépression
Repli sur soi
Perte d’intérêt
d intérêt
Démotivation
Tristesse
Pleurs
Désespoir
Perte de
l’estime de soi
Anxiété
Culpabilité
Déficits
cognitifs
Adapté de McShane et al.
Agitation psychomotrice
(7)
Hallucinations
Idées
délirantes
Troubles de
l’identification
Psychose
y
Alerte diagnostique
Démences fronto-temporales
– Troubles inauguraux du comportement
– Troubles cognitifs au 2ème rang
– Troubles précoces de l’humeur
Démences à Corps de Lewy
– Individualisation récente
– Hallucinations
H ll i i
visuelles
i ll ++ très
è détaillées,
dé illé parfois
f i auditives,
di i
somesthésiques
hé i
–
–
–
–
ou olfactives
Symptômes thymiques fréquents (labilité émotionnelle)
Variations de ll’attention
attention et de la vigilance
Fluctuation des performances
Symptômes moteurs parkinsoniens
Alerte diagnostique
Démences vasculaires
– Evolution par paliers
– Symptômes thymiques fréquents (labilité émotionnelle)
– Idées
dé déli
délirantes (40 % des cas)
– Hallucinations fréquentes
– Troubles obsessionnels possibles
Alerte évolutive
Jost BC et al. The evolution of psychiatric symptoms in Alzheimer’s disease : a natural history study.J Am.Geriatr Soc 1996 ; 44 : 1078-1081
Données de l’étude REAL.FR – suivi à 1 an
Description de l’évolution des troubles comportement en fonction du statut cognitif à
ll’inclusion
inclusion (M. Benoît et al)
Formes légères (MMS 2121-30)
Troubles du comportement
% (N) à V1
Variation entre V1 et V3 (%)
Idées délirantes
9,3 (24)
+2,3
Hallucinations
3,9 (10)
+1,5
Agitation/Agressivité
32 (83)
-3,4
Dé
Dépression
i /Dysphorie
/D
h i
37 5 (97)
37,5
-5,5
55
Anxiété
41,3 (107)
-9,6
4,2 (11)
1,2
+1,2
47,1 (122)
+6,2
Désinhibition
8,1 (21)
+1,6
Irritabilité / Instabilité de l’humeur
32,4 (84)
+ 0,9
Comportement moteur aberrant
16,2 (42)
+8,2
S
Sommeil
il
16 6 (43)
16,6
-4,0
40
Appétit / Troubles de l’alimentation
21,6 (56)
+3,2
Exaltation de ll’humeur
humeur /Euphorie
Apathie /Indifférence
P=0.014
P=0.039
Alerte évolutive
Symptômes
Apathie
Localisation des dysfonctionnements
cérébraux
Région frontale et cingulaire
Récepteurs impliqués
Dépression
Lésions locus coeruleus
Exaltation de
l’humeur
Hallucinations
Non déterminée
Cortex temporal
Idées délirantes
Cortex frontal
Acétylcholine
N
Noradrénaline
d é li
Noradrénaline
Sérotonine
Balance dopaminocholinergique
Balance dopaminocholinergique
Acétylcholine
Anxiété
Non déterminée
Sérotonine
Agressivité
Non déterminés
Déambulation
Cortex temporal antérieur G
Cortex frontal dorsolatéral D et G
Région orbito frontale
Troubles alimentaires
Région frontale interne gauche
Non déterminés
Sérotonine
Alerte évolutive
z
Sources de nouvelles complications
z
Gêne à ll’accès
accès aux soins
z
Certains troubles s’amendent ou disparaissent
Données de l’étude REAL.FR – suivi à 1 an
Description de l’évolution des troubles comportement en fonction du statut cognitif à
ll’inclusion
inclusion (M. Benoît et al)
Formes modérées (MMS 1111-20)
Troubles du comportement
% (N) à V1
Variation entre V1 et V3 (%)
Idées délirantes
23,8 (53)
- 6,8 P=0.008
Hallucinations
4,9 (11)
+ 2,7
Agitation/Agressivité
41,7 (93)
- 4,8
Dé
Dépression
/Dysphorie
/D
h
40,4 (90)
- 6,8
Anxiété
41,3 (92)
- 9,9
Exaltation de ll’humeur
humeur /Euphorie
9 9 (22)
9,9
05
- 0,5
Apathie /Indifférence
61 (136)
+ 1,3
Désinhibition
12,1 (27)
+ 5,4
Irritabilité / Instabilité de l’humeur
42,6 (95)
-2,7
Comportement moteur aberrant
29,1 (65)
+ 10,8 P<.0001
S
Sommeil
il
11,2 (25)
+ 10,3 P=0.003
Appétit / Troubles de l’alimentation
21,1 (47)
+ 6,2
P=0.04
Alerte de vulnérabilité
Affections intercurrentes
z
Fiè
Fièvre
z
Globe urinaire
z
Fécalome
z
Douleurs
z
Les bas débits sanguins cérébraux
z
Les troubles sensoriels
z
Les médicaments…
Alerte de vulnérabilité
Symptômes
Classes pharmacologiques
Apathie
Neurlopetique, Inhibiteurs de la recapture de
sérotonine
hypersomnie
Neuroleptiques, benzodiazépines
Euphorie
Agents sérotoninergiques, oestrogènes,
corticoïdes
Désinhibition
Mémantine
Instabilité psychomotrice
Inhibiteurs de la recapture de sérotonine
Hallucinations
Agonistes dopaminergiques
Anticholinergiques
Anticholinestérasiques
Zolpidem
Corticoïdes
Alerte dd’un
un environnement malade
La santé physique
–
–
–
–
–
–
–
fatigabilité
g
épuisement
pathologies cardiovasculaires
cancéreuses
diminution de la réponse immunitaire
ppathologies
g respiratoires
p
retard de cicatrisation
Vitaliano PP. Scanlan JM. Health Psychol 1998; 17 (6): 520-9.
Glaser R. Sheridan J. Malarkey WB. Psychosom Med 2000; 62 (6): 804-7.
Bauer ME, Vedhara K. Perks P. J. Neuroimmunol. 2000; 103 (1): 84-92.
Ultime alerte
z
U accompagnementt
Un
z
Des co-morbidités significatives
z
Une p
phase ppalliative
Une alerte aux mauvaises
pratiques
p
q
Une focale réduite,
un amalgame ente ATCD et pathologie active,
une parole discréditée,
une imputabilité présumée,
présumée
une banalisation des troubles,,
une obligation de résultats …
Des origines multiples
INCONFORT SOMATIQUE
COGNITIF
P
E
R
C
E
P
T
I
O
N
ENVIRONNEMENT
INCONFORT PSYCHOLOGIQUE
Comprendre la part cérébrale
z
Les comportements troublants peuvent être
secondaires à:
- la maladie d’Alzheimer
- par atteinte de certaines régions cérébrales
- par une atteinte de certains neurotransmetteurs
z
Mais ATTENTION aux souffrances associées
- syndrome confusionnel
- une autre maladie cérébrale
Comprendre le rôle du corps
Les comportements troublants peuvent être secondaires à:
Un inconfort au niveau du corps
-
du fait d’une mauvaise installation du patient dans son lit, dans
son fauteuil…
- Du fait d’une maladie qui entraîne de la fièvre, une douleur, une
constipation un essoufflement et nn’importe
constipation,
importe quel autre symptôme
source d’inconfort physique…
Comprendre le rôle du cognitif
Les comportements troublants peuvent être secondaires à:
Des difficultés de communication et une protestation
contre l ’échec
Le ppatient ne peut
p pplus s’exprimer
p
ppar les mots et va s’exprimer
p
par
p
son comportement:
- Soit une demande qu’il vous adresse
- Soit et souvent en même temps, une protestation contre les
difficultés pour comprendre,
comprendre s’exprimer,
s’exprimer se rappeler…
rappeler
Comprendre le rôle de l’affectif
l affectif
Les comportements
p
troublants peuvent
p
être secondaires à:
Une souffrance psychologique dont les facteurs doivent
être recherché:
-
Personnalité et histoire de vie
-
Évènement douloureux récent
-
Conflit familial
-
Réaction psychologique devant les difficultés liées à la maladie
-
Manque de sommeil
-
Symptômes
y p
ppsychiatriques:
y
q
anxiété,, dépression,
p
, délire,,
hallucinations.
Comprendre le rôle de l’environnement
l environnement
Les comportements troublants peuvent être secondaires à:
UN ENVIRONNEMENT PHYSIQUE non familier,
bruyant, non adapté aux handicaps et à la déambulation
UN S
UNE
STIMULATION
U
ON insuffisante
su sa te ou eexcessive,
cess ve, non
o
adaptée au patient
UNE EQUIPE OU UN ENTOURAGE instable,
connaissant mal le ppatient,, non formé sur la maladie,, ne
sachant pas gérer ses émotions.
SI MODIFICATION BRUTALE DU COMPORTEMENT PENSEZ A:
Problème médical
•température,
é
douleur
d l
, toux (infection
(i f i ORL ou pulmonaire),
l
i ) urine
i
souvent (infection urinaire), difficultés pour s’alimenter (abcès dentaire,
mycose buccale).
• trouble transit
• déshydratation .
• Surveillez
S
ill température,
t
é t
transit
t
it (les
(l selles),
ll ) urines,
i
quantité
tité de
d boisson.
b i
Problème médicamenteux
•Arrêt brutal.
• Modification récente de dose.
• Introduction d’un nouveau produit.
• Confusion dans les prises.
P blè physique
Problème
h i
•confiné au lit et/ou au fauteuil car ne bouge presque plus et sa position
est inconfortable, débute des escarres.
• Vêtements sont trop serrés, dentier mal adapté.
• A été attaché ! (les contentions sont à proscrire car elles génèrent de
l’angoisse, de l’incompréhension et de l’agitation supplémentaire) : “ Je
n’ai
n
ai rien fait,
fait pourquoi est
est-ce
ce que m’on
m on a arrêté ?! ”
Problème relationnel ou affectif
Il se sentiment de solitude d’abandon, tristesse, angoisse en particulier
en raison d’idées délirantes.
• conflits relationnels
Modification récente de l’environnement
Une nouvelle personne dans l’EHPAD, un départ
g
de lieu de vie
• Un changement
Étape n°
n °5
Gérer au quotidien les troubles du
comportement d’un patient avant
l’utilisation des médicaments
Généralité
z
Contention est synonyme de mauvaise qualité de vie
z
Mesures comportementales en premières intention
z
Tous les intervenants participent à l’évaluation et
aux aménagements
Dangerosité
z
Dépister la violence envers autrui mais aussi
ll’auto
auto-agressivité
agressivité
z
Conduite suicidaire, actes médico-légaux,
finances
z
Entourage: éclatement familial, conjugopathie,
crise psycho-sociale.
py
Agir sur le cerveau
z
Il faut prévenir
prévenir, diagnostiquer et traiter les
maladies du cerveau associées
z
Il faut rechercher un syndrome confusionnel, en
particulier dd’origine
origine médicamenteuse
médicamenteuse, par action
directe ou par sevrage
Agir sur le corps
z
Il faut rechercher les maladies surajoutées
j
qui
q toutes
peuvent se révéler par des comportements troublants
z
Il faut chercher systématiquement et éliminer tous les
facteurs d’inconfort physique: habits, protections,
mobilier,
bili lumière,
l iè chaleur…
h l
z
Respecter les biorythmes notamment veille sommeil
z
Il faut augmenter le confort,
confort la détente,
détente le plaisir au cours
des soins quotidiens et par des techniques corporelles
telles q
que massage,
g , toucher,, psychomotricité,
py
, relaxation,,
balnéothérapie, esthétique, gymnastique douce…
Agir sur le cognitif
z
z
Ill faut
f éviter
i la
l mise
i en échec
h en connaissant
i
les
l capacités
i de
d la
l
personne pour comprendre, évaluer, s’exprimer, agir… pour ne pas
susciter la frustration en la confrontant à une tache impossible et au
contraire lui proposer des activités conduisant au plaisir de réussir
encore
Il faut maintenir la communication en appliquant certaines règles
comme ppar exemple:
p
- se mettre en face et établir un contact physique
- Nommer la personne et se nommer
- Adopter un ton de voix apaisant et des phrases simples
- Reconnaître à la personne le droit à la colère
- Commencer par écouter sans penser, et observer le non verbal
- Faire valider par le patient ce que vous pensez avoir compris de ses
propos…
Agir sur l’affectif
z
Il faut reconnaître et respecter le passé de la personne:
évènements douloureux,, ppersonnalité,, habitudes de vie
z
Il faut respecter le système familial, reconnaître sa souffrance, lui
proposer de l’aide, savoir établir avec lui une alliance pour
trouver des solutions
z
Il faut croire à la persistance des besoins physiologiques de
présence, dd’échange,
échange, dd’accompagnement
accompagnement et de soutien
empathique
z
Il faut savoir faire appel aux professionnels du soin
psychologique si nécessaire, psychiatre et psychologue mais agir
sur l’affectif
l affectif nn’est
est ll’exclusivité
exclusivité de personne
Action psychologique
z
Si verbalisation possible: Psychothérapie brève
– apaiser les angoisses, rassurer, aider à donner du sens et favoriser
l’aménagement par le patient de ses idées délirantes
– augmenter
g
la compliance
p
aux soin.
z
thérapies à médiation (art-thérapie...) et groupes de parole
– favoriser la verbalisation de la souffrance et la reprise d’une vie
relationnelle.
Agir
g sur l’environnement
z
Une équipe adaptée
- Suffisante en nombre
- Multidisciplinaire
- Permanente
- Formée et soutenue au long cours
- Avec un projet clair de soins et de vie
- Et une personnalisation »patient par patient » de ce projet
z
U architecture
Une
hit t
adaptée
d té
- Taille modeste des unités
- Aménagement réfléchi
- Déambulation libre en sécurité
- Environnement sonore discret
- Contrôle des issues.
Résultat de la méta
méta--analyse de Brodaty (2003)
z
A porté sur 30 études rassemblant 34 interventions sur
17 années
z
La Lux
L
L thérapie
hé i a un effet
ff sur les
l troubles
bl du
d sommeil
il
mais pas sur l’agitation
z
La pet thérapie agit sur l’agitation
z
La musicothérapie agit sur l’agitation
TRAITEMENT DES
TROUBLES
COMPORTAUX
Olivier DRUNAT
Hôpital Bretonneau
Capacité de Gérontologie: Limeil Brévanne; le 17 mars 2008..
Étape n°
n° 6
Bien utiliser les médicaments devant les
t bl du
troubles
d comportement
t
t d’un
d’ patient
ti t
3 principes d’utilisation des médicaments
1.
Traiter la maladie de fond
2
2.
Eviter les médicaments susceptibles de
déclencher ou de majorer les troubles du
comportement
3.
Utiliser les psychotropes quand ils sont indiqués.
PRINCIPE 1
Traiter la maladie d’Alzheimer
Chan
ngement A
ADAS-Co
og
/état ba
asal
Effets du donepezil sur la
cognition: ADASADAS-Cog
amélioration
–3
***
–2
–1
**
0
***
***
*
***
18
Endpoint
1
2
3
4
Etat basal
10 mg/day (n=157)
5 mg/day (n=154)
Placebo (n=162)
6
12
30
Declin
washout
*p<0.0012; **p<0.0007; ***p<0.0001 vs placebo
Rogers et al., 1998a
Effets de la rivastigmine sur
la cognition: ADAS-Cog
A
ADAS-C
Cog
chang
gement/é
état basa
al
6 12 mg/j
6–12
/j rivastigmine
i
i i
1–4 mg/j
/ rivastigmine
Placebo
Amélioration
–2
–1
**
**
**
0
1
*
*
2
3
4
5
Declin
12
18
26
Semaines de traitement
*p<0.05; **p<0.001 vs placebo
Corey-Bloom et al., 1998
Effets de la galantamine
sur la
l cognition:
iti
ADAS
ADAS--Cog
C
Galantamine 24 mg
Galantamine 32 mg
–4
Placebo
*
amélioration
ADAS-Cog
A
g mean ((± SEM)
change from bas
seline
–3
3
*
–2
*†
–1
1
0
1
2
3
Declin
4
Etat basal
OC analysis
*p<0.001 vs placebo
†p=0.02 vs placebo
12
Temps (semaines)
24
Raskind et al., 2000
Effets comportementaux de la
rivastigmine
26 semaines de traitement (NPI)
**
–3.5
**
–3.0
*
**
**
–2.5
**
–2.0
*
–1.5
–1.0
*
Cummings et al., 2000
Appettit
Co
omporteme
ent
nocturn
ne
Euphorrie
Ha
allucinations
Désinhibition
D
Idé
ées déliranttes
étude B452, OC analysis
*p<0.05 vs baseline; **p<0.001 vs baseline
Dépressiion
Apatthie
Co
omporteme
ent
mo
oteur aberr.
Anxie
eté
0
Irritabillité
–0.5
Agitatio
on
NPI
Changement/état basal
–4.0
4.0
Effets de la rivastigmine sur les troubles
comportementaux dans la DCL
Score NPI 10-item – % patients améliorés ≥30% /tat basal
S
Score
NPI 10
10-item
it
70
–8
*
**
–6
–5
Rivastigmine
–4
Placebo
–3
–2
Rivastigmine
3–12 mg/day
Placebo
50
40
30
20
10
–1
0
Baseline
Pattients amélio
orés (%)
60
Improvem
ment
cha
angement/état basal
–7
0
12
20
Week 20
Weeks
*p<0.01 vs placebo; **p<0.001 vs placebo
McKeith et al., 2000
Etude EXELAN
657 patients, suivi de 4 à 6 mois.
Symptomes
Inclusion
Suivi
, %)) 41 ((6,2
, %))
Délire
63 ((9,6
Hallucinations 40 (6,1 %) 24 (3,7 %)
80
70
53,9
60
50
40
47 5
47,5
47 2
47,2
44,3
36,2
31,4
29,7
30
24,8
20
10
0
P. Frémont, Int Med J. of EuroDisney 2004.
neuroleptiques
anxiolytiques
antidépresseurs
hypnotiques
baseline
contrôle
PRINCIPE 2
Eviter les médicaments susceptibles de
déclencher ou de majorer les troubles
d comportement
du
t
t
ILS SONT NOMBREUX
z
Anticholinergiques: antihistaminiques, antispasmodiques digestifs
bronchiques et urinaires, antiparkinsoniens…
z
Psychotropes: antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, hypnotiques,
th
thymo-régulateurs,
é l t
antiépileptiques…
tié il ti
z
Antibiotiques: quinolone, triméthoprime-sulfamethoxazole…
z
Antalgiques et anti-inflammatoires: codéine, tramadol, dextropropoxyphène,
AINS, corticoïdes…
z
Médicaments cardio-vasculaires: digoxine, furosémide, anti-arythmiques,
warfarine, anti-hypertenseur…
z
Médi
Médicaments
t di
digestifs:
tif métoclopramide,
ét l
id antiH2,
tiH2 IPP
IPP…
T t médicament
Tout
édi
t quii vient
i t d’être
d’êt introduit
i t d it ou arrêté
êté chez
h le
l patient
ti t estt
potentiellement suspect.
Syndrome
y
sérotoninergique
gq
Nausée-Vomissement
Diarrhée
Céphalée
Sécheresse buccale
FLUOXETINE
FLUVOXAMINE
PAROXETINE
CITALOPRAM
SERTRALINE
++
++
++
++
++
++
++
+
+
+
+
++
+
+
++
+
++
++
++
++
++
++
++
++
++
Constipation
Somnolence
Insomnie
++
++
+
+
Cauchemars
Nervosité
Anxiété
Tremblement
Transpiration
++
++
++
++
Asthénie
Troubles sexuels
P i de
Prise
d poids
id
Amaigrissement
Vertige
Troubles de ll'accommodation
accommodation
+
+
+
++
+
+
++
++
++
+
+
++
+
+
+
++
+
++ Incidence supérieure à 10 %
+ incidence inférieure à 10 %
Bonnet F, Brechoteau S, Bouin V, Bret P, Bret MA. Le point sur les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Le Pharmacien Hospitalier 1997; 129 (32): 26-39.
PRINCIPE 3
Utiliser
ili les
l psychotropes
h
quandd
ils sont indiqués
q
Les bonnes indications des psychotropes
z
Il existe
i t une souffrance
ff
psychique
hi
du
d patient
ti t
z
Qui ne relève pas dd’une
une prise en charge de troubles
somatiques, cognitifs ou de l’environnement
z
Qui n’est pas suffisamment améliorer par une prise en
charge
g non ppharmacologique
gq
z
Avec des arguments cliniques suffisants en faveur:
z
z
z
D’un syndrome dépressif
D’un trouble anxieux
Idées délirantes
délirantes, illusions
illusions, hallucinations
hallucinations.
Différentes classes
z
z
z
z
z
z
z
z
Anti-dépresseurs
A i l i
Anxiolytiques
Anti-psychotiques
Hypnotiques
Antiépileptiques
Thymo-régulateur
D
Dopaminiergiques
i i i
Antiandrogènes…
Concertation professionnelle sur le
traitement de l’agitation, de l’agressivité,
de l’opposition
l opposition et des troubles
psychotiques
dans les démences
M BENOIT, C ARBUS, F BLANCHARD, V CAMUS, V CERASE,
JJ-P
P CLEMENT
CLEMENT, P FREMONT
FREMONT, O GUERIN
GUERIN, C HAZIF-THOMAS
HAZIF THOMAS,
F JEANBLANC, C LAFONT, O MOREAUD, M PEDRA, M PONCET,
RICHARD-HARSTON, A-S RIGAUD, M-E SOTO-MARTIN,
J TOUCHON,
TOUCHON B VELLAS
VELLAS, L
L-JJ FITTEN,
FITTEN P ROBERT
Revue de gériatrie. novembre 2006; Tome 31: n°9.
S
Traitements médicamenteux
Troubles psychotiques aigus
Neuroleptique injectable à action immédiate si refus du
q immédiat ppour le ppatient et/ou
traitement pper os et risque
l’entourage (dose minimale efficace)
assorti
ti d’une
d’
surveillance
ill
rapprochée
hé (état
(ét t de
d conscience,
i
cardiovasculaire et neurologique)
réévaluation de la prescription toutes les six heures
Bulletin AFSSAPS du 9 mars 2004
z
l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps)
attire l’attention des professionnels de santé sur les points suivants :
– une incidence trois fois plus élevée des accidents vasculaires cérébraux (AVC),
– une incidence environ deux fois plus élevée des décès.
- L’utilisation d’olanzapine n’est pas indiquée et est déconseillée chez les
patients âgés atteints de démence et souffrant de troubles psychotiques
et/ou de troubles du comportement ;
- Le bénéfice-risque du traitement par olanzapine des patients recevant ce
médicament pour des troubles psychotiques et/ou des troubles du
comportement liés à une démence doit être soigneusement réévalué.
z
Dans l’
D
l’attente
tt t d
des résultats
é lt t d
de cette
tt éévaluation,
l ti
l’Af
l’Afssaps rappelle
ll aux
professionnels de santé que RISPERDAL® n’est pas indiqué dans le
traitement des troubles du comportement des patients âgés souffrant de
démence.
démence
FDA avrilil 200
2005:
z
Alerte sur les risques de décés / groupe placébo:
risque
i
1,6
1 6 à 1,7
1 7 ( 4,5%
4 5% /2,6%)
/2 6%)
z
Dans lles ét
D
études
d beaucoup
b
de
d patients
ti t sontt au stade
t d
sévère de la maladie
z
Efficacité: 20% > au placébo
=> Efficaces mais dernier recours
Le risque de mort avec un traitement par antipsychotique
15 essais : 3353 traitements et
1757 placebo
Décès : 118 (3.5 %) et 40 (2.3 %)
Odd Ratio : 1.54
LS Schneider, JAMA 2005
Wangg PS, Schneeweiss S, Avorn J, Fischer MA,
Mogun H, Solomon DH, Brookhart MA. Risk of
death in elderlyy users off conventional vs. atypical
yp
antipsychotic medications. N Engl J Med. 2005 Dec
1;353(22):2335-41.
CONCLUSIONS: If confirmed,
confirmed these results suggest
that conventional antipsychotic medications are at
least as likely as atypical agents to increase the risk
of death among elderly persons and that conventional
drugs should not be used to replace atypical agents
discontinued in response to the FDA warning.
Rispéridone dans la démence :incidence des
effets extrapyramidaux
25
incidence
*
20
*p<0,5
vs.placebo
l
b
15
10
5
0
placebo
n=163
0,5mg/j
n=149
1mg/j
n=148
2mg/j
n=162
Katz et al J Clin Psychiatry 1999;60:107-115
Utilisation des neuroleptiques
classiques
Dans une étude de DEVANAND (1998)
z
1 mg dd’Haldol
Haldol donne tous les effets secondaires(chutes
secondaires(chutes,
rétention d’urine mouvement extrapyramidaux…) et
aucun bénéfice ppour le patient.
p
z
Une fois un traitement NLP instauré 71% des patients
sont encore traités au bout dd’un
un mois
mois, 42% après 6 mois,
mois
et 34% à un an !
z
Dans une étude
d récente 9% ddes patients
i
âgés
institutionnalisés recevaient des NLP sans présenter de
trouble psychotique ni agitation!
The expert Consensus Guideline:
Using Antipsychotic Agents
in Older Patients
Alexopoulos
p
et al.
J Clin Psychiatry 2004. 65 (2): 5-99.
Les antipsychotiques sont indiqués
dans:
z
Schizophrénie
z
M i avec symptômes
Manie
tô
psychotiques
h ti
z
Démence avec agitation dans un contexte délirant
z
Dépression majeure avec symptômes psychotiques
z
Troubles délirants (schizophrenie tardive)
Les antipsychotiques sont parfois
indiqués dans:
z
Manie sans troubles psychotiques
z
Confusion
z
Démence avec agitation sans délire
z
Dépression agitée sans trouble psychotique
z
Dépression majeure anxieuse sans troubles psychotiques
Les antipsychotiques ne sont
pas indiqués dans:
z
z
z
z
z
z
z
z
z
Les nausées et les vomissements
L’irritabilité
L
irritabilité et ll’hostilité
hostilité en ll’absence
absence dd’un
un trouble
psychiatrique majeur
Les
es aut
autres
es formes
fo mes de dépression
dép ession
Les troubles paniques
Les douleurs de type
yp neurologique
gq
Les troubles anxieux généralisés
L’hypochondrie
La labilité émotionnelle
L’insomnie et les troubles du sommeil
Traitements médicamenteux
Symptômes cibles (1) :
Troubles psychotiques
aigus
neuroleptique injectable à action immédiate si refus du
traitement per os et risque immédiat pour le patient
et/ou l’entourage (dose minimale efficace)
assorti d’une surveillance rapprochée (état de
conscience, cardiovasculaire et neurologique)
réévaluation de la prescription toutes les six heures
Troubles psychotiques
subaigus ou chroniques
Rispéridone® 0,25 à 2 mg par jour en deux
prises.
i
Agitation avec
irritabilité
Mirtazapine® (15-45mg/jour)
ou ISRS
Traitements médicamenteux
Symptômes cibles (2) :
Agitation
g
avec anxiété
en aigu Oxazépam® (Séresta) à doses faibles (15 mg)
puis
i relais
l i par ISRS
Agitation nocturne
renforcement
f
t des
d
synchronisateurs
h i t
externes
t
ett
®
®
Mirtazapine ou Miansérine
ou zopiclone ®
(imovane)
(troubles du sommeil,
inversion du rythme
nycthéméral)
Agitation aiguë sans
troubles psychotiques
souvent contexte réactionnel qui cède grâce à des
mesures non pharmacologiques
Agressivité,
A
i ié
comportements
d’opposition
ISRS (contexte fréquent de trouble thymique)
thymique),
rispéridone
Propriétés/indications
p
VIDAL
z
Propriétés
– Anxiolytique
– Sédatif
d if
– Myorelaxant
z
I di ti
Indications
– Anxiété (250mg)
– Anxiété sévère (400mg)
– Contractures douloureuses réflexes
méprobamate/ tiapride
Étude comparative non randomisée pour le traitement de l’agitation, agressivité et
anxiété chez les personnes âgées
Le tiapride plus efficace que le placebo et que le méprobamate
& tolérance meilleure que le méprobamate
Peyramond A
A, Sem Hop
Hop. 1978 May;54(13-16):542-5.
May;54(13-16):542-5
Steele et al, Drugs Aging.1993;3(5):460-78.
A review of evidence
evidence.
z
JAMA. 2005; 293: 596
596--608.
.ISRS sur 5 RCT un seul significatif sur agitation (17 jours)
Pollock BG et al. Comparison of Citalopram, Perphenazine, and placebo for the acute
treatment of spychosis and behavioral disturbances in hospitalized, demented patients. Am
J Psychiatry.
y
y 2002;; 159: 460-5. Significatif
g
sur l’agitatio
g
et la labilité.
z
Thymorégulateurs: 3 RCT pour le Valproate et 2 pour Carbamazepine. NS sur NPI.
Pb sédation et interactions médicamenteuses.
z
IAChE: 3 méta-analyses, 6 RCT en faveur d’un effet sur NPI .
z
Mémantine: 2 RCT; pas évident.
évident
–
z
Cummings JL JAMA. 2006; 67 (1) 57-63. 24 semaines, moins d’agressivité et effet
préventif.
Meehan KM. Comparison of rapidity acting intramuscular Olanzapine (2,5 à 5 mg)
Lorazepam (1 mg) and placebo. Neuropsychopharmacilogy. 200é; 26: 494-504.
Meehan KM. Comparison of rapidity acting intramuscular Olanzapine (2,5 à 5 mg)
Lorazepam (1 mg) and placebo.
placebo Neuropsychopharmacilogy.
Neuropsychopharmacilogy 200; 26: 494-504.
494 504
Visitwise change in PANSS Excited Component score (LOCF) from baseline to 2 h post first injection of olanzapine, lorazepam, or placebo. Intramuscular
administration of olanzapine 5.0 mg was significantly more efficacious than placebo at every post-baseline timepoint (30, 60, 90, 120 min). Olanzapine 2.5 mg
was more efficacious than placebo at the 120-min timepoint. Lorazepam 1.0 mg was more efficacious than placebo at 60, 90, and 120 min post first injection. *p
.05 relative to placebo, analysis of variance.
Autres
z
Aromathrapy. Bain aux huiles essentielles (Ballard CG 2OO2. Bain
thé
thérapeutique
ti
(Sl
(Sloane PD 2004).
2004)
z
Propranolol
p
(NA)
( ) double aveugle
g versus placebo,
p
31 patients
p
déments (85
( +8
ans; MMS 7,5 + 7) sur 6 semaines. Perskind Alzheimer Dis Assoc Disord
2005; 19 (1): 23-8.
z
Acetaminophen (Douleur). Double aveugle versus placebo, 25 patients (86 + 7
ans MMS Chibnall JT. JAGS 2005; 53: 1921-9. NS.
z
Acétate de cyprotérone (PHRC) …
A review of evidence. JAMA. 2005; 293: 596-608
E pratique
En
ti
urgente
t
z
Les NLPa ne sont pas sédatifs !
z
Tiapride IM (de 50 à 300 mg; très variable; T max
= 1 h)
z
Benzodiazépine
e od a ép e (Rivotril
( vot gtte 3 à 5 per
pe os)
z
Sinon Miansérine (30 mg)
z
Attention à l’hypotension
l’h potension …
Influence importante de l’entourage
l entourage
du patient dans les décisions des
prescripteurs :
Eviter de prescrire :
« à la demande de ll’institution
institution »
« pour soulager la famille »
« parce que l’entourage est défaillant»
« ppar manque
q de personnel
p
»
Le traitement ne sera pas instauré si le symptôme :
- a une origine
i i somatique
ti
(par
(
exemple
l douleur)
d l )
- a une origine iatrogène
- a répondu à des interventions non médicamenteuses environnementales,
thérapies comportementales.
pour réduire les symptômes
y p
altérant la qqualité de vie
Le traitement sera instauré p
du patient ou mettant en péril sa sécurité ou celle de son entourage.
On s’assurera que le patient bénéficie d’un traitement spécifique de la maladie
(IAChE et/ou Mémantine).
– S’agissant de prescriptions hors AMM ou ayant fait l’objet d’avis de
précaution des autorités de santé (AFSSAPS) :
- l’évaluation du rapport bénéfice/risque devra être documentée
- la prescription devra être limitée dans le temps et soumise à une
réévaluation fréquente.
fréquente
CONCLUSION
U parii d
Un
du sens
z
Gardons le patient au centre de nos préoccupations
– Qui gène t-il vraiment ?
z
Sachons nous remettre en cause:
– Nous induisons des troubles, il faut composer
z
Ces épisodes s’inscrivent dans le cadre d’un travail de
renoncement et de séparation
p
ppour le patient
p
et son
entourage, qu’il faut entendre et accompagner
z
Notre compétence et notre disponibilité sont les
éléments les plus faillibles
– interprofessionnalité
Un pari du sens
Les troubles du comportement, agitation, agressivité,
apathie, désinhibition ne sont pas des « actes
insensés » mais peuvent être utilement considérés
comme l’expression en «actes» plutôt qu’en
paroles d’une souffrance multifactorielle que
l’équipe soignante doit analyser pour la soulager
par une prise en charge combinant les actions non
pharmacologiques et l’utilisation rationnelle des
médicaments.
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