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Prothèses d’épaule, quoi de nouveau en traumatologie ?/Shoulder prosthesis, what’s new in trauma ?
4 fragment fracture. However, it is important to understand
the complications that go along with this solution, and
even in a reverse prosthesis procedure, successful tuberos-
ity xation is key to a better quality of life.
In this paper we will present the evolution of practices
which have gradually led to reverse prosthesis being a ther-
apeutic alternative in this type of dislocated 4 fragment
fracture. This work is quite an undertaking… requiring a
true knowledge of fractures, implants and the patient be-
ing treated, so as to monitor the complications involved in
this demanding surgery.
FROM ORTHOPAEDIC TREATMENT TO
OSTEOSYNTHESIS… IN 4 PART
FRACTURES
In the case of non-dislocated 4 fragment fractures, in a pa-
tient over 70, orthopaedic treatment (by immobilizing el-
bow to body for 4 to 6 weeks) remains the benchmark
treatment. If the fracture is dislocated and the patient is in-
dependent, active and interested, seeking the best func-
tional outcome is legitimate. But how far should this go? A
recent study exposes the problem: Over 65 years of age
there is no dierence a year later between a 4 part fracture
treated orthopaedically and one treated with hemiarthro-
plasty [1]. Which fractures, patients and operating tech-
niques are at issue here? Moreover, proximal humerus frac-
tures in these age groups suer a high rate of mortality in
the year following the fracture: This detail, which actually
isn’t one, should be considered when the therapeutic pro-
cedure is outlined to a family (g. 1). Finally, we have all
pursued at one time an indication of osteosynthesis in this
type of fracture and in these age groups, for reasons of cau-
tion (and quite rightly so) and for a defensive therapeutic
outcome (for example what if the prosthesis became in-
fected?) However, in this type of fractures, there are two
problems, both quantitative and qualitative which explain
the high number of failures with the various types of osteo-
synthesis. In fact, screwing in a plate or pinning, whether
locked or not can full the requirements of a stable, perma-
nent xation in 2 fragment fractures where the bone stock
allows sucient anchorage. However, as soon as the head
is separated from the tuberosities, the thickness of the head
is weak (a quantitative problem) and the spongy tissue is of
mediocre quality (qualitative problem) (g. 2).
Thus as was noted by Clavert [2] and recently echoed by
Schliemann [3] there is a rate of complications of between
20 and 40% with these fractures (4 part), this type of bone
(porous) and these age groups (over 70) when osteosyn-
thesis is tried (g. 3).
lution en urgence, pour ces fractures 4 fragments dépla-
cées. Cependant, il ne faut pas méconnaître les complica-
tions de cette solution et même en cas de prothèse inver-
sée la xation tubérositaire réussie reste associée à une
meilleure qualité de vie.
Dans ce travail, nous allons présenter l’évolution des prati-
ques qui a progressivement fait que la prothèse inversée
représente une alternative thérapeutique dans ces fractu-
res à 4 fragments déplacées. Véritable projet… qui néces-
site une véritable connaissance de la fracture, de l’implant
et du patient à traiter, an de contrôler les complications de
cette chirurgie exigeante.
DU TRAITEMENT ORTHOPÉDIQUE À
L’OSTÉOSYNTHÈSE… DANS LES
FRACTURES 4 PART
En cas de fracture 4 fragments non déplacée, chez un pa-
tient après 70 ans, le traitement orthopédique (par immo-
bilisation coude au corps 4 à 6 semaines) demeure le traite-
ment de référence. Si cette fracture est déplacée et que le
patient est autonome, actif et demandeur, la recherche de
la meilleure récupération fonctionnelle est légitime. Mais
jusqu’où aller ? Une étude récente jette le trouble : après
65 ans il n’y aurait pas de diérence à un an entre une frac-
ture 4 part traitée orthopédiquement et par hémi-arthro-
plastie [1]. De quelles fractures, de quels patients et quelles
techniques opératoires parle-t-on ? Par ailleurs les fractures
de l’humérus proximal dans ces tranches d’âge sont gre-
vées d’une mortalité non négligeable dans l’année qui suit
la fracture : Ce détail, qui n’en est pas un, doit rentrer en li-
gne de compte quand le projet thérapeutique est exposé à
une famille (g. 1). Enn, nous avons tous poussé, un jour,
l’indication d’une ostéosynthèse dans ces fractures et dans
ces tranches d’âge, dans une logique de prudence (bien lé-
gitime) et dans un projet thérapeutique défensif (et si la
prothèse s’infectait ?). Mais dans ces fractures, un double
problème, quantitatif et qualitatif, va expliquer les nom-
breux échecs des diérents types d’ostéosynthèses. En ef-
fet, les vis d’une plaque ou d’un clou, verrouillées ou non,
sont en mesure de respecter le cahier des charges d’une
xation stable et pérenne dans des fractures à 2 fragments
où le stock osseux autorise un ancrage susant. Mais dès
que la tête est séparée des tubérosités, l’épaisseur de la tête
est faible (problème quantitatif) et le spongieux de qualité
médiocre (problème qualitatif) (g. 2). Ainsi comme l’avait
évoqué Clavert [2] et comme l’a rappelé récemment Schlie-
mann [3], il existe entre 20 et 40 % de complications dans
ces fractures (4 fragments), ce type d’os (porotique) et ces
tranches d’âge (après 70 ans) quand une ostéosynthèse est
proposée (g. 3).
Obert2.indb 12 25/10/13 16:07:57