DS5(--)PC*-
Notations, d´efinitions et rappels
Si nN, soit Cn[X] l’espace des polynˆomes complexes de degr´e inf´erieur ou ´egal `a n.
Pour Pdans C[X], soit T(P) le polynˆome P(X+ 1). L’application Tainsi d´efinie est clairement un
endomorphisme de C[X]. De plus, si nN,Cn[X] est stable par Tet on note Tnl’endomorphisme de
Cn[X] induit par T.
Soit (Hi)iNla suite des polynˆomes de Hilbert, d´efinie par :
H0= 1 et iN, Hi=1
i!
i1
Y
k=0
(Xk).
Si RR
+, soit : DR={zC,|z|< R},DR={zC,|z|6R}et CR={zC,|z|=R}.
On convient d’autre part que D=C. Pour Rdans R
+∪ {∞}, soit ERl’espace vectoriel des fonctions
de DRdans Cde la forme z7→
+
P
n=0
anzno`u la s´erie enti`ere
+
P
n=0
anzna un rayon de convergence sup´erieur
ou ´egal `a R. L’espace Eest appel´e espace des fonctions enti`eres.
On pourra utiliser la formule de Stirling : n!2πn n
enlorsque n+.
Objectif du probl`eme, d´ependance des parties
La partie I ´etudie les polynˆomes de Hilbert, ce qui permet notamment de d´eterminer les polynˆomes P
de C[X] tels que P(N)Z. La partie II est compl`etement ind´ependante de I. Elle a pour but d’´etablir
quelques propri´et´es des s´eries enti`eres utilis´ees dans la partie III, laquelle montre que toute fonction
enti`ere v´erifiant une certaine condition asymptotique est un polynˆome. Le r´esultat obtenu est dˆu `a Georg
olya (1915). La partie III utilise II et la derni`ere question de I.
Partie I - Polynˆomes de Hilbert
Soit ndans N.
I.A- Inversion d’une matrice
I.A.1) ´
Ecrire la matrice Mnde Tndans la base (1,X,...,Xn) de Cn[X].
I.A.2) V´erifier que Mnest inversible ; expliciter M1
n.
I.B- Propri´et´es de la suite (Hi)iN
I.B.1) Montrer que (Hi)06i6nest une base de Cn[X].
I.B.2) Si jZet iN, donner une expression simple de Hi(j) montrant que Hi(j) est dans Z.
On distinguera les trois cas : j < 0, 0 6j6i1 et j>i.
I.C- Polynˆomes de C[X]tels que P(N)Z
Soit Pdans Cn[X]. On d´ecompose Psur (Hi)06i6nen P=
n
P
i=0
aiHi.
I.C.1) V´erifier l’´egalit´e suivante :
P(0)
.
.
.
P(n)
=t
Mn
a0
.
.
.
an
o`u t
Mnest la transpos´ee de la matrice Mn.
I.C.2) ´
Etablir : i∈ {0, . . . , n}, ai=
i
P
j=0
(1)iji
jP(j).
Si i>n+ 1, que vaut
i
P
j=0
(1)iji
jP(j) ?
1
I.C.3) Montrer que les trois conditions suivantes sont ´equivalentes :
a) i∈ {0, . . . , n}, P (i)Z
b) i∈ {0, . . . , n}, aiZ
c) P(Z)Z
En particulier les polynˆomes Pde C[X] tels que P(N)Zsont les combinaisons lin´eaires
`a coefficients dans Zdes polynˆomes de Hilbert.
I.D- Description des suites de la forme (P(j))jNo`u Pest un polynˆome.
Soit (uj)jNune suite complexe. D´emontrer que les deux conditions suivantes sont ´equivalentes :
a) il existe PCn[X] tel que : jN, uj=P(j)
b) iN, i >n+ 1
i
P
j=0
(1)iji
juj= 0.
Partie II - Quelques propri´et´es des s´eries enti`eres
Dans toute cette partie, on fixe Rdans R
+∪ {+∞},fdans ER,ωdans DRet rdans ]|ω|, R[.
Pour zdans DR, on ´ecrit donc :
f(z) =
+
X
n=0
anzn
o`u la s´erie enti`ere
+
P
n=0
anzna un rayon de convergence sup´erieur ou ´egal `a R.
Pour kN, on note f(k)la fonction d´efinie pour zDRpar :
f(k)(z) =
+
X
n=k
n(n1) . . . (nk+ 1)anznk
(on sait que cette s´erie enti`ere a mˆeme rayon de convergence que la s´erie enti`ere initiale).
II.A- Repr´esentation int´egrale de f(ω)`a partir des valeurs de fsur Cr
II.A.1) Si pN, prouver :
Zπ
π
f(reit)eipt dt= 2πaprp.
II.A.2) Montrer :
f(ω) = Zπ
π
reit
reit ωf(reit)dt
2π.
Indication : on pourra partir de reit
reit ω=
+
P
p=0 ω
reit p.
II.B- Principe du maximum
II.B.1) Justifier la d´efinition de Mf(r) = max {|f(z)|, z Cr}.
II.B.2) Montrer : |f(ω)|6r
r− |ω|Mf(r).
II.B.3) Montrer : |f(ω)|6Mf(r).
Indication : si pN, on pourra appliquer, avec justification, le r´esultat de II.B.2 `a fppuis
faire tendre pvers +.
2
II.C- Division de f(z)f(ω)par zωpour fdans ER
II.C.1) Si jN, montrer la convergence de la s´erie de terme g´en´eral anωn1jpour n>j+ 1. On
pose bj=
+
P
n=j+1
anωn1j.
II.C.2) Montrer que, lorsque j+,bj=O1
rj.
II.C.3) Montrer que le rayon de convergence de la s´erie enti`ere
+
P
j=0
bjzjest sup´erieur ou ´egal `a R.
Pour zDR, on pose g(z) =
+
P
j=0
bjzj.
V´erifier : zDR,(zω)g(z) = f(z)f(ω).
II.D- Minoration de Mf(r)`a l’aide des z´eros de f
On suppose que pN, que fs’annule en ppoints distincts z1,, . . ., zpde Dr\ {0}.
II.D.1) Montrer qu’il existe Fdans ERtelle que :
zDR, F (z)×
p
Y
j=1
(zzj) = f(z)×
p
Y
j=1
(r2zjz).
II.D.2) Si j∈ {1, . . . , p}et zCr\ {zj}, que vaut
r2zjz
zzj
?
II.D.3) En appliquant II.B.3 `a Fau point ω= 0, montrer :
Mf(r)×
p
Y
j=1
zj
>|f(0)|rp.
II.D.4) On suppose f(0) = ··· =f(k1)(0) = 0 o`u kN. Prouver :
Mf(r)×
p
Y
j=1
zj
>
f(k)(0)
k!rp+k.
II.E- ´
Etude asymptotique d’une fonction enti`ere nulle sur N
On suppose que R= +,c]0, e[, fest nulle sur Net que lorsque r→ ∞,Mf(r) = O(cr).
Montrer que f= 0.
Indication : on supposera par l’absurde f6= 0, on appliquera II.D.4 avec k= min iN, f (i)(0) 6= 0,
r=p,z1= 1, . . ., zp=pet on fera tendre pvers +.
3
Partie III - Th´eor`eme de P´olya
Soit fdans E.
III.A- Majoration de
n
P
k=0
(1)kn
kf(k)
Soient ndans Net run r´eel tel que r > n.
III.A.1) D´ecomposer en ´el´ements simples la fraction rationnelle :
Fn=n!
X(X1) . . . (Xn).
III.A.2) `
A l’aide de II.A.2, prouver :
Zπ
π
n!f(reit)
(reit 1) . . . (reit n)
dt
2π=
n
X
k=0
(1)nkn
kf(k).
III.A.3) Montrer :
n
X
k=0
(1)nkn
kf(k)
6n!Mf(r)
(r1) . . . (rn).
III.B- Preuve du th´eor`eme On suppose ici :
a) f(N)Z
b) Lorsque r+,Mf(r) = o2r
r.
On va d´emontrer que fest polynomiale (th´eor`eme de P´olya).
N.B. L’exemple de f(z)=2zmontre que la condition asymptotique (b) n’est pas loin d’ˆetre
optimale.
III.B.1) En appliquant III.A.3 `a r= 2n+ 1, prouver qu’il existe Ndans Ntel que
n>N,
n
X
k=0
(1)nkn
kf(k)=0.
III.B.2) `
A l’aide de I.D) et II.E), prouver le r´esultat d´esir´e.
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