(somme modulo 2 des fonctions caract´eristiques) et o`u yest l’image de ydans
W. En utilisant cette ´egalit´e, les relations `a d´emontrer r´esultent de N(ss) = ∅
et de N(∆s,s0) = N(∆s0,s), ´egalit´es qui sont imm´ediates `a v´erifier.
Maintenant (i)⇒(ii) r´esulte du lemme suivant :
Lemme 2.4. Si un groupe Wengendr´e par des involutions Sposs`ede une fonc-
tion Nde Wvers les parties de l’ensemble Rdes conjugu´es de Squi v´erifie
N(xy) = N(y)˙
+y−1N(x)yet N(s) = {s}pour s∈Salors pour tout won a
|N(w)|=l(w)et (W, S)v´erifie la condition d’´echange.
D´emonstration. En calculant de proche en proche N(s1. . . sn) `a partir des for-
mules de l’´enonc´e on trouve N(s1. . . sn) = {sk}˙
+{sksk−1}˙
+. . . ˙
+{sksk−1...s2s1}.
Si la d´ecomposition s1. . . skest r´eduite, ces ´el´ements sont tous distincts. En ef-
fet, s’il existe i < j tels que sk. . . si. . . sk=sk. . . sj. . . skalors sisi+1 . . . sj=
si+1si+2 . . . sj−1ce qui contredit le fait que la d´ecomposition s1. . . sksoit r´eduite ;
ceci montre la premi`ere assertion du lemme.
Si l(ws)≤l(w), alors l(ws)< l(w). En effet N(ws) = {s}˙
+s−1N(w)sdonc
par les propri´et´es de la diff´erence sym´etrique l(ws) = l(w)±1. On voit aussi que
si l(ws)< l(w), alors s∈s−1N(w)sou de fa¸con ´equivalente s∈N(w). Il existe
donc itel que s=sk. . . si. . . sk, ce qui donne ws =s1. . . ˆsi. . . skc.q.f.d.
Montrons maintenant (ii)⇒(iii). Soit f:S∗→Mune application comme
dans l’´enonc´e et montrons par r´ecurrence sur l(w) que deux d´ecompositions
r´eduites de wont mˆeme image dans M. Raisonnant par l’absurde, soient s1. . . sk
et s0
1. . . s0
kdeux d´ecompositions r´eduites d’image diff´erente par f. Par la condi-
tion d’´echange, on a s0
1s1. . . sk=s1. . . ˆsi. . . sk,i.e.s1. . . sk=s0
1s1. . . ˆsi. . . sk.
Par hypoth`ese de r´ecurrence (applicable car les premi`eres lettres sont ´egales),
on a f(s0
1s1. . . ˆsi. . . sk) = f(s0
1. . . s0
k) et donc on doit avoir i=ksinon toujours
par hypoth`ese de r´ecurrence on aurait f(s0
1s1. . . ˆsi. . . sk) = f(s1. . . sk). On ar-
rive donc `a la conclusion que s0
1s1. . . sk−1est une autre d´ecomposition r´eduite
de wtelle que f(s0
1s1. . . sk−1)6=f(s1. . . sk).
Reprenant le mˆeme raisonnement `a partir de ces deux derni`eres d´ecompositions,
on trouve que s1s0
1s1. . . sk−2est une d´ecomposition r´eduite de wtelle que
f(s1s0
1s1. . . sk−2)6=f(s0
1s1. . . sk−1);
continuant ainsi de proche en proche, on trouve que w= ∆s1,s0
1= ∆s0
1,s1et
f(∆s1,s0
1)6=f(∆s0
1,s1), ce qui contredit l’hypoth`ese.
Montrons maintenant (iii)⇒(i) sous la condition que l(ws)6=l(w) quand
s∈S. (i) est ´equivalent au fait que toute application f:S→Gde Sdans
un groupe G(induisant donc une application encore not´ee f:S∗→G) telle
f(s2) = 1 et f(∆s,s0) = f(∆s0,s) induit un homomorphisme W→G. On sait
d´ej`a, d’apr`es le lemme de Matsumoto, que finduit une application bien d´efinie
f:W→G. Il reste `a voir que f(w)f(w0) = f(ww0) et, puisque Sengendre
W, il suffit de voir que f(s)f(w) = f(sw). Si l(sw)> l(w) alors puisque fest
d´efinie en faisant le produit suivant une d´ecomposition r´eduite le r´esultat est
5