L3 AES PROBABILITES CONDITIONNELLES
VII.2 Schéma de Bernoulli
1. Jacobi Bernoulli (1654-1705)est un des huit mathématiciens que donna la famille Bernoulli, sur trois générations, de 1650 à 1800;
son célèbre ouvrage de probabilité “ Ars conjectandi” fut publié en 1713 , quelques années après sa mort.
On appelle schéma de Bernoulli, une suite de n épreuves de Bernoulli, identiques et indépendantes; on note Xle nombre de succès,
à l'issue des n ”parties”; Xest une variable aléatoire, c'est à dire une application de l'univers des cas possibles dans IR:L'ensemble
des valeurs possibles de X, appelé univers image, et noté X();est : X() = f0; 1; 2; :::;ng;c'est le nombre de points que l'on
peut avoir à l'issue de nparties, si à chaque partie, on marque un point pour une partie gagnante et 0 en cas de perte; Xest le
compteur des succès.On a pour kentier naturel variant de 0àn:
P(X=k) = n
kpkqnk
On dit que Xsuit la loi binomiale B(n;p)(nparties).
On retrouve ici la patte du “Lion”, Isaac Newton :(p+q)n=
k=n
X
k=0 n
kpkqnk= 1 , qui donne
k=n
X
k=0
P(X=k) = 1 (probabilité de
l'univers).
2. Justication rapide de la formule :
On suppose que l'on joue 5 fois de suite à pile ou face, avec une pièce truquée, telle que la probabilité de faire face soit de 1
3:Si
l'on joue 5 fois de suite, on a évidemment un schéma de Bernoulli ; notons Xle nombre de face obtenu à l'issue des 5 parties,
et calculons P(X= 3) ;fX= 3g=f(1; 1; 1; 0; 0) ; (1; 1; 0; 1; 0) (1; 1; 0; 0; 1) ; ::::; (0; 0; 1; 1; 1)g;Il est clair que ces événements
élémentaires sont équiprobables et que du fait de l'indépendance, chacun a pour probabilité :1
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;il reste à les compter
compter pour déterminer P(X= 3):pour les dénombrer il suft de calculer le nombre de possibilités de positions pour les trois
succès parmi les cinq parties : il y en a 5
3donc P(X= 3) = 5
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:
Dans le cas général, c'est la même chose : pour B(n;p); X () = f0; 1; 2; :::;ng:Si k2X() ;chaque événement élémentaire
de l'événement fX=kgest un nuplet formé de kchiffres 1et de (nk)chiffres 0;par exemple : (1; 1; 1; 1; :::; 1
| {z }
k succes
; 0; 0; :::; 0
| {z }
(n-k) echecs
);
chaque événement élémentaire a une probabilité de :pkqnk(indépendance) et il y en a n
k:le nombre de possibilités de choisir
la place des ksuccès parmi les nparties. C.Q.F.D.
3. Fonction de répartition :
on appelle fonction de répartition de la variable aléatoire X;la fonction Fdénie de Rdans [0; 1] ;par :
F(x) = P(Xx)
Cette fonction de répartition est à rapprocher des effectifs cumulés croissants en statistique.
a. Exemple :
Calculs et représentation : la loi B(5; 1=3) : loi de probabilité et fonction de répartition.
http://www.univ-paris8.fr/kahane page 5 UFR 14 Université Paris 8