Coriolus versicolor

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Coriolus versicolor
Le Coriolus versicolor (CV) est le chef de file des immunostimulants. Il est utilisé avec succès comme adjuvant des radio chimiothérapies dans les cancers digestifs, ORL, du sein,
du système nerveux, de la peau, du poumon, du foie… Il stimule la voie TH 1 avec libération d’IL2, de TNF et d’interférons. Il empêche la dégradation de l’immunité vers la voie
TH2 (allergie) ou TH3 (auto-immunité). En corollaire, il peut éviter les effets secondaires
inhérents à la vaccination (stimulation excessive TH2 ou TH3). Le CV possède des propriétés antivirales bien établies contre l’herpès et le papillomavirus. Son activité anti-HIV
constatée in vitro reste à prouver chez les patients. C’est un excellent hépato protecteur,
propriété précieuse chez les patients qui subissent une chimiothérapie.
Introduction
Le Coriolus versicolor (CV), également connu sous le
nom de « Karawataké » est un champignon ligneux dont
l’intérêt culinaire se borne à l’usage aromatique. Il rappelle
la cannelle et est très utilisé dans la cuisine indienne. Chinois et japonais consomment régulièrement le CV en infusion, depuis des siècles. La médecine n’utilise que le mycélium qui contient de la krestine ou (polysaccharide krestin)
PSK : un immunostimulant majeur de l’immunité Thelper 1.
Son innocuité est établie.
La publication, en 1994, de son efficacité dans les tumeurs digestives, en termes de survie sans récidive * 43+,
initialise son utilisation par les phytothérapeutes avertis en
accompagnement des chimiothérapies.
Stimulation des globules blancs
Le mycélium du CV contient du PSK, un polysaccharide
de faible poids moléculaire *50+ isolé à partir du mycélium
du CV, qui est absorbé après prise orale et qui se diffuse
rapidement dans la moelle osseuse, le cerveau, le foie, la
rate, le pancréas et les tumeurs *20+.
Il stimule les macrophages *32+ et les polynucléaires, et
augmente la synthèse d’IL2, de TNF et d’interférongamma
*51+. C’est un stimulant spécifique majeur de la voie THelper1 *14,52+.
Il stimule également les cellules souches de la moelle *58+.
Frein de la voie TH2 et de la voie TH3
En stimulant la voie cellulaire TH1, le CV empêche la
dégradation de l’immunité vers la voie TH2 (immunité innée ou cellulaire ; allergie) *61,62,67+ ou TH3 (IL17 ; autoimmunité) *10,46+.
Il permettrait ainsi d’éviter la dérive vers les maladies
allergiques (eczéma, asthme) ou auto-immunes (arthrites,
diabète, thyroïdite, lupus, peut-être inflammation périartérielle ou périarticulaire…).
Le potentiel préventif majeur de cet immunostimulant
est accru par la correction d’une hypovitaminose D3 *3+, en
particulier dans la prévention des scléroses en plaques ou
des maladies inflammatoires de l’intestin comme la maladie de Crohn *1,54+.
De plus, le CV supprime l’expression des heat shock proteins 47 et 60 *42+ impliquées dans les phénomènes fibrosants ou auto-immuns.
Effet antitumoral in vitro
Le CV augmente l’expression des HLA-1 et de l’intégrine
ICAM-1 (surtout dans les faibles concentrations) ce qui accroît la reconnaissance des cellules tumorales par les globules blancs *19+.
Il inhibe la néoangiogenèse et la croissance tumorale
*15,26,41+. Il diminue les capacités invasives des tumeurs
(TGF-bêta, MMP2 et 9, urokinase plasminogène activateur)
*68+. Il active les cellules NK indépendamment de l’interféron ou de l’IL2 *25+ ainsi que les macrophages péritonéaux
*32+, environ 7,2 fois plus que le LPS *2+. Il induit l’apoptose
des cellules leucémiques, lymphomateuses *29,30+, viroinduites *34+ ou urothéliales *39+. Il inhibe les cellules de
mélanome in vitro *9+. Il agit par inhibition du NF-kappaB et
par une action directe sur la caspase-3 *17+. Il augmente le
ratio Bax/Bcl-2 proapoptotique *12,13,22+. Cet effet apoptotique accroît l’effet de l’étoposide et de la doxorubicine
*18,60+ ou encore le cyclophosphamide *4+, ce qui place le
CV parmi les principaux produits d’accompagnement des
chimiothérapies.
Le CV agit donc directement sur les cellules tumorales
ainsi que par l’augmentation des cytokines et par l’activation immunitaire *34+. Il accroît l’effet de la radiothérapie
contre les gliomes (étude chez le rat) *35+. Il augmente la
sensibilité des cellules prostatiques cancéreuses aux traitements antihormonaux (sans accroître les récepteurs aux
androgènes) et diminue le risque d’échappement *16+.
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Effet anticancéreux in vivo
Le PSK améliore la récupération médullaire après une chimiothérapie *28+.
Résumé des principales utilisations
Il s’est montré efficace (meilleur taux de survie ou prolongement de la durée sans récidive) dans les cancers de l’estomac *7,23,27,33,43,59+, du côlon *37,56+, de l’œsophage *47,48+ de
la sphère ORL *8+, du poumon (autre qu’à petites cellules)
*11,57+, du sein *6,30,41,66+ ou du foie *38+, lorsqu’il est associé
aux traitements classiques. Le CV est recommandé en postcure d’un cancer du sein *64+.
Le CV illustre au mieux les propriétés des bêtaglycanes
qui stimulent le système TH1. Il est conseillé en association avec la radiothérapie et avec la chimiothérapie *64+.
En prévention des poussées de maladies auto-immunes
ou TH1/TH17 dépendantes (SEP, Crohn). Il est conseillé
dans les maladies virales chroniques : herpès, papillomavirus, peut-être EBV *31+.
Cet effet a été attribué à une stimulation immunitaire
comme à ses propriétés apoptotiques spécifiques.
Quelle dose ? Comment vérifier l’efficacité ?
Effets antiviraux
Le PSK est un puissant antiherpétique *40+ probablement
via la stimulation d’interféron-gamma *3+.
L’étude GanoCor, randomisée en double insu, menée par
Mycoceutics®, a démontré l’efficacité du CV dans cette indication. C’est un puissant antipapillomavirus qui s’est montré
très efficace dans la prévention des papillomatoses gynécologiques *2+ (ainsi que de nombreux cas personnels colligés
dans une étude ouverte).
Le CV exerce une action anti-VIH1. Il empêche la fixation
de la protéine virale «gp120» aux lymphocytes CD4 — la cible
du virus — et inhibe puissamment la réverse transcriptase,
enzyme essentielle pour la multiplication virale *5,55+.
En pratique, 200 à 400 mg de mycélium par jour suffisent. Le traitement doit durer, au moins, trois mois pour
escompter une modification du statut immunitaire.
L’association à un régime sans laitages et pauvre en polyamines ainsi que la correction d’une éventuelle carence en vitamine D3 augmenteront l’efficacité de la
mycothérapie. Il est synergique avec un autre mycélium,
celui du Ganoderma lucidum. Le Coriolus n’interfère pas
avec d’autres médications *45+ et n’induit aucun effet
secondaire, même sur le long terme *44+. Il n’induit pas
d’effet tératogène chez la souris et aurait un effet antalgique *44+.
Intérêt dans la vaccination
Le PSK augmente le taux d’anticorps IgM sans distordre
l’immunité puisqu’il stimule aussi l’immunité cellulaire ou TH 1
*36+. Il augmente la maturation des monocytes pour les transformer en cellules dendritiques donc présentatrices d’antigène *21,24+. Son usage concomitant à l’acte vaccinal accroît
la réponse immunitaire *49+.
Aussi, il pourra être utilisé avant les vaccinations obligatoires pour en accroître l’efficacité et surtout diminuer le
risque d’effet secondaire (maladie auto-immune dépendant
de l’IL17). Une étude ouverte menée par Mycoceutics® est en
cours.
Ce texte a été intégralement publié dans la revue
Phytothérapie
Autres propriétés
Le CV contient un heptapeptide cyclique N-méthylé qui
inhibe l’accumulation de graisse dans les adipocytes *53+. Le
Coriolus est un excellent hépatoprotecteur via le glutathion
et protège, en particulier, contre l’intoxication aiguë au paracétamol *65+.
Références bibliographiques disponibles sur demande
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