Réponse immunitaire anti-infectieuse et échappement de l`hôte

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MB7 Immuno – Corbeau
9/05 Groupe 7 Arthur
Réponse immunitaire anti-infectieuse et échappement de l'hôte
Intro : Facteurs détérminant l'immunité
–
Facteurs liés à l'agent : - structure : peut activer le complément (risque pour l'agent luimême), être reconnu par des récépteurs à la surface des cellules immunitaires, activer le
chimiotactisme, et enfin la stimulation de l'immunité acquise qu'engendre l'agent peut-être Tindépendante (de mauvais augure pour l'hôte)
- voie d'entrée : muqueuse, cutanée...
- mode de développement : la réponse sera meilleure si l'agent se développe
en extracellulaire
- mode de pathogénicité : par exemple contre le tétanos l'organisme devra
développer des Ac anti-toxine.
–
Facteurs liés à l'hôte : - récépteurs de l'immunité innée de l'hôte (subissent des variations
inter-individuelles)
- réc. activant/inhibant les cellules NK (variations inter-ind également)
- répértoire des Ag reconnus par les TCR/BCR (différent selon les individus)
- HLA : qualité de la réponse va varier en fct du type de HLA porté par
l'individu.
Intro (2) : Stratégie de réponse
I – Réponse non-spécifique
→ Activation de l'immunité innée :
La sécrétion d'IFN1 entraîne un blocage de la réplication de l'agent.
IL-1 et TNFalpha sont des médiateurs importants de l'inflammation.
→ mécanismes effecteurs de l'immunité innée :
La cellule NK est une molécule de stress : elle n'agit pas de manière spécifique.
→ synergie entre ces éléments :
TNFalpha
IL-1
-------------> Phagocytose ---------> Inflammation
IFNalpha
Compl : C' ----> C3A
C5A
C3B
(veuillez respecter ce schéma, fait entièrement à la main de manière artisanale, merci.)
II – Réponse spécifique
→ induction de la réponse spécifique :
LT + CPA = LT activé → chimiokines
chimiokines aussi sécrétées via le mécanisme d'inflammation
→ réponse humorale (via les Ac) : - neutralise les toxines et les enzymes bactériennes
active le complément
immobilise l'agent
neutralise les virus (ex : VIH : neutralisation de CD4)
opsonisation (aide à la capture indirecte de l'agent via un pontage entre celui-ci et le
macrophage)
ADCC (cytotoxicité cellulaire dépendante de l'Ac) : l'Ag est reconnu par un Ac dont la
partie constante est reconnu par un autre Ac fixé à la surface d'une cellule macrophagique
activée qui va détruire la cellule cible (c'est un pontage entre l'immunité innée et
spécifique, ou encore une « opsonisation à 2 Ac »)
* cas des Ag T-indépendants (cf intro) : - pas de communication isotypique entre les B et
les T
- défaut de mémoire car aucun T mis en jeu (ex :
pneumocoque)
* applications : vaccins (anti-toxine tétanique), sérothérapie (pour le tétanos également),
diagnostic (=sérodiagnostic) : il est plus simple de détecter les Ac que l'agent lui-même
(permet la différenciation entre une primo-infection et une récidive).
→ réponse cellulaire :
LT4 : - Th1 → interféron gamma : activation macrophage → destruction des germes
intracellulaires (tuberculose)
- Th2 → cytokines (IL4, IL10) : immunité humorale
- Th17 → IL17 : bactéries extracellulaires, champignons, inflammation (peut-être
responsable de maladies auto-immunes)
- Treg → reduit l'immunité en inhibant les autres : rétrocontrôle.
Th1 est IC, alors que Th2 et 17 sont EC. Lors de l'activation de la réponse spécifique,
l'organisme fait un choix entre les deux (IC ou EC), un « mauvais choix » de sa part peut
s'avérer désastreux (cf. après, cas de la rougeole).
Applications : intradermoréaction à la tuberculine : on injecte une dose de tuberculine (Ag
de mycobactérium tuberculosis) en sous-cutané et on mesure le diamètre du site
d'inflammation induit. Au delà d'une certaine valeur, le sujet est jugé capable de
développer une immunité cellulaire spécifique. On peut aussi s'en servir pour
diagnostiquer la tuberculose, mais c'est devenu rare face au quantiféron (on prélève du
sang dans un tube contenant des Ag tuberculeux, on met à 37°c et on dose les interférons
gamma : à partir d'une certaine concentration, la bactérie est présente dans l'organisme
car la réponse spécifique est engagée. Mais la question que se pose alors le clinicien est :
la bactérie est-elle active ou au repos ???).
LT8 : - lyse microbienne
- cytolyse
- IFNgamma, TNFbêta, CK
III – Stratégies d'échappement
A – Echappement à la reconnaissance
Mécanisme divers et variés, parfois terriblement efficaces !
→ diversité (Ag variants pour une même bact.)
→ variabilité : le VIH commet des fautes sur sa réplication d'ADN (au moins une faute par
réplication), surtout sur le codage de sa transcriptase inverse : mutants viables +++
→ mimétisme d'une structure déjà existante dans l'organisme (induit une tolérance)
→ leurre (T. Africans) : l'agent relargue ses Ag de surface pour leurrer le système
immunitaire.
→ escamotage : l'agent internalise le complexe Ag/Ac
→ camouflage : l'agent se recouvre des Ag de l'organisme (avec des HLA nottament)
→ séquestration : création d'une poche liquidienne qui protège l'agent de l'immunité
→ latence (Herpès) : le virus devient latent (en IC) et ressurgit au bon moment, dès la
moindre lacune immunitaire.
→ inhibition de la présentation d'Ag : selon des mécanismes qui varient en fct des agents.
B – Echappement aux mécanismes effecteurs
→ effraction des barrières (digestive nottament)
→ inhibition de l'activation du complément
→ inhibition de la phagocytose
→ modulation de l'inflammation : HBV induit la sécrétion d'IL10 virale, plus antiinflammatoire que l'humaine : effet immunodepréssif
→ orientation du système immunitaire : exemple de la rougeole qui se fixe sur une
molécule de surface des CPA et inhibe ainsi la production d'IL12. Cela entraîne une
orientation des T4 vers Th2 au lieu de Th1 et donc vers une immunité quasi exclusivement
extracellulaire, l'organisme devant « choisir » entre les deux (cf. II). C'est une technique
redoutable, pouvant entraîner des pneumopathies sévères.
IV- Immunopathologie de la réponse anti-infectieuse
A – Toxi-infection alimentaire
Le superantigène du staphylocoque est capable de se fixer sur la région monomorphe de
l'Ag de la CPA (HLA de classe II) et du LT. Il s'ensuit alors une activation via plein d'Ac
différents → activation polyclonale. Cela engendre une grosse production d'IL2 pouvant
entraîner un choc cardiovasculaire, cette production étant alors systémique.
B – Choc septique
Les liposaccharides des bacilles GRAM – ont un récepteur sur les macrophages
permettant de les activer. Une activation massive entraîne un relarguage trop important de
TNFalpha. Cela entraîne fièvre, collapsus, coagulation intravasculaire disséminée
(CIVD)...
C – Nécrose caséeuse
Destruction tissulaire par le granulome inflammatoire entourant Mycobacterium
tuberculosis.
D – Syndrome de Guillain -Barré
Le syndrôme de Guillain-Barré (ou radiculo-polynévrite si t'as la classe), est un problème
de réactivité croisée entre une bactérie (Campylobacter jéjuni) et une stucture présente à
la surface des fibres nerveuses. Pendant quelques temps, il a fait en sorte... EUH non,
pendant quelques temps, le système immunitaire va tolérer cet affrontement jusqu'à une
rupture de tolérance brutale. Cela va entraîner une réponse auto-immune contre le
système nerveux.
E – Rhumatisme articulaire aigu
Une infection non traitée par le streptocoque entraîne la stase d'un grand nombre de
complexes Ag/Ac, et ce même dans la circulation. Il peut alors se former des dépôts au
niveau des glomérules rénaux, des valves cardiaques et des articulations.
F – Hépatite fulminante
Le HBV n'est pas cytolytique. Cependant la lyse des cellules hépatiques infectées par le
système immunitaire va aboutir à une hépatolyse intense, aboutissant ainsi à une
insuffisance hépato-cellulaire suraïgue, provoquant la mort en quelques jours.
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