Lao Tseu, sage chinois et père fondateur du taoïsme

® Sois avare de tes paroles, et les choses s’arrangeront d’elles-mêmes.
® Le sage ne veut pas être estimé comme le jade, ni méprisé comme la pierre.
® La vie est un départ et la mort un retour.
® Prendre conscience, c’est transformer le voile qui recouvre la lumière en miroir.
® Quand l’œuvre des meilleurs chefs est achevée, le peuple dit : c’est nous qui avons
fait ça.
® Le plus grand arbre est né d’une graine menue.
® Qui parle peu est lui-même et naturel.
® Ceux qui ne demandent rien ont tout.
® Le plus grand conquérant est celui qui sait vaincre sans bataille.
® Celui qui sait se contenter sera toujours content.
® Quand le peuple ne craint plus le pouvoir, c’est qu’il espère déjà un autre pouvoir.
® De l’argile nous faisons un pot, mais c’est le vide à l’intérieur qui retient ce que nous
voulons.
® Quand la crainte ne veille pas, il arrive ce qui était à craindre.
® Lorsqu’on a fait de grandes choses et obtenu de la gloire, il faut se retirer à l’écart.
® Demeure aussi prudent au terme qu’au début ; ainsi tu éviteras l’échec.
® L’échec est le fondement de la réussite.
® Je traite avec bonté ceux qui ont la bonté ; je traite avec bonté ceux qui sont sans
bonté. Et ainsi gagne la bonté.
® Dans les combats, il n’est pas de vainqueur, et la victoire devrait être célébrée en des
rites funèbres.
® Le vrai voyageur n’a pas de plan établi et n’a pas l’intention d’arriver.
® Les mots de vérité manquent souvent d’élégance. Les paroles
élégantes sont rarement vérités.
® Être humain c’est aimer les hommes. Être sage c’est les connaître.
® Être conscient de la difficulté permet de l’éviter.
® Les formes et les choses se manifestent à celui qui n’est pas
attaché à son être propre. Dans ses mouvements il est comme l’eau ;
dans son repos il est comme un miroir, et dans ses réponses il est
comme l’écho.
® L’homme maître de soi n’aura point d’autre maître.
® L’homme supérieur pratique la vertu sans y songer, l’homme
vulgaire la pratique avec intention.
® Plus il y a de lois, plus il y a de voleurs.
® Celui qui s’approuve lui-même ne brille pas.
® Si quelqu’un t’a offensé, ne cherche pas à te venger. Assieds-toi au
bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre.
® Le sage vit dans la conscience des difficultés et n’en souffre pas.
® Paie le mal avec la justice, la bonté avec la bonté.
® Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas.
® Celui qui parle beaucoup est souvent réduit au silence.
® Les hommes sont différents dans la vie, semblables dans la mort.
® Celui qui excelle ne discute pas, il maîtrise sa science et se tait.
® Savoir se contenter de ce que l’on a c’est être riche.
® Ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas.
Lao Tseu, sage chinois et
père fondateur du taoïsme
Page 45L’Écho du Cambodge n° 168 décembre 2014
À propos de Lao Tseu
Lao Tseu (v.570-v.490 av.J-C., ou v.IVe siècle av.J-C.), philosophe chinois
considéré par la tradition comme le fondateur du taoïsme. La confusion qui
entoure ces dates est due au mythe selon lequel il aurait été le contemporain
de Confucius. En réalité, si Lao Tseu a existé, il fut un philosophe anonyme
du IVe siècle av. J-C. qui a fait passé son travail pour les écrits de ce sage
légendaire. Son nom est également transcrit Laozi. Selon la légende, Laozi
naquit dans la province du Henan (Ho-nan) et fut archiviste et astronome à
la cour des Zhou. Il aurait laissé le Daodejing ou Tao-tö-King (Le Classique
de la Voie et de la Vertu), grand traité philosophique, en quittant la Chine
pour une destination inconnue en Occident. Des mythes ultérieurs intègrent
Laozi à la religion chinoise, faisant de lui la principale déité du taoïsme
religieux. Déité qui aurait révélé les textes sacrés à l’humanité.
Le Daodejing ou Tao-tö-King, qui est, de loin, l’œuvre littéraire chinoise la
plus traduite dans le monde, inuença la pensée et la culture chinoises.
Presque entièrement rimé, il peut être lu comme un long poème
philosophique. Le Dao (ou Tao), le « chemin » au sens chinois du terme,
c’est-à-dire un principe cosmique qui engendre l’univers. En tant qu’on le
nomme, il est la mère qui engendre la multiplicité des êtres. Dans cette
pensée, l’ensemble des catégories consiste en deux termes opposés et
complémentaires qui se produisent mutuellement et alternativement. Le
Dao dépasse ces oppositions ; il est immuable et unie les opposés qui en
même temps se complètent. Une part importante de l’œuvre est consacrée
à l’application de ces principes cosmiques dans le domaine humain.
Lao Tseu aborde en particulier le thème du gouvernement politique et
présente une éthique et des modes de comportement qui sont susceptibles
d’incarner le Dao. Ce texte propose aussi une histoire mythique de la
civilisation, inaugurée par un âge d’or, proche de l’origine et de l’unité du
Dao, monde de simplicité et d’harmonie. Il s’oppose à la société, qui, en
s’éloignant du Dao, perdit ces caractères. Le langage et la science sont
les instruments de cette décadence. C’est pourquoi Lao Tseu préconisa
un enseignement sans paroles qui doit guider les hommes vers le retour
à l’unité première.
PAROLES
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