Précisions sur la culture chinoise
L'usage de plusieurs noms pour une même personne, en Chine, était à l'époque
une pratique généralisée et même traditionnelle. Il y a le nom à la naissance, le prénom
social, le «Hao» ainsi que l'interdiction d'appeler un aîné par son prénom à la naissance.
L'introduction de particule devant le nom, par exemple, si
quelqu'un semble être plus âgé que quarante ans, on doit placer
«Lao» soit devant le nom de famille, soit devant le prénom social
ou encore le «Hao».
En admettant que le prénom social de Lao Tseu soit Dan, et qu'il semblait à
l'époque avoir plus de quarante ans, on devrait donc dire «Lao Dan», et il pourrait s'agir
du même personnage dont le nom personnel, qui à cause de son âge devenu tabou, soit
effectivement Li Er, et les noms «Laolaizi» et « Lao Zi » (un possible diminutif) aurait
pu être le nom que lui affublaient ses disciples directs.
4. Image traditionnelle du sage
Il est représenté comme un vieillard à la barbe blanche avec des
oreilles aux lobes très longs, signe de sagesse. Il est parfois monté sur un
buffle.
Dans les temples, son effigie est à la droite du trio des Trois Purs (il est le
Vénérable céleste du Dao et de la Vertu parmi le Vénérable céleste du Joyau mystique
et le Vénérable céleste de l’Origine), il a la barbe et les cheveux blancs et tient en main
un éventail.
Le Lao Tseu divin a un aspect hors du commun : peau jaune
clair, oreilles longues, grands yeux, dents écartées, bouche
carrée aux lèvres épaisses, quinze rides sur un front large qui
porte aux coins la forme de la lune et du soleil. Il a deux arêtes
de nez et trois orifices à chaque oreille, et les dix lignes des êtres
d’élite marquent ses paumes.
5. Lao Tseu dans le taoïsme religieux
Au fil des siècles Lao Tseu est devenue une figure divine. Pour
preuve, sous le règne de l’empereur Huandi des écrits relatent
qu'on lui voue un culte. De plus, L'empereur Tsing ordonna de
lui rendre les mêmes honneurs qu'à Bouddha. Sans oublier les
empereurs de la dynastie Tang (618-907), dont le nom de clan était Li, qui acceptèrent
volontiers de se considérer comme ses descendants lorsqu’ils firent du taoïsme leur
religion officielle et de l'honorer comme Shengzu (聖祖) « Saint ancêtre ».