Un 'Omar Hayyam. Traité de Métaphysique de Par Arthur Christensen. Dans mes «Recherches j'ai tâché de prouver les idées sur les Rubâ'iyât de est impossible qu'il 'Omar Hayyâm»^ faire Hayyâm, de 'Omar philosophie de des études sur n'ayant pour base que les Rubâ'iyât, étant donné surtout que cette collection a été dans une large mesure amplifiée par des interpolations, de sorte ne qu'on peut plus distinguer 'Omar lui-même de ceux quatrains qui proviennent de les qui appartiennent réellement à d'autres poètes. Malheureusement pour ceux qui philosophe, connus tous ses sidérer la vraie travaux philosophiques dont semblaient jusqu'ici s'intéressaient à perdus, 'Omar comme les titres physionomie de 'Omar Hayyâm comme impéné- Or, pendant un bref séjour à Paris, en avril 1905, trable. sont et je m'étais résigné à con- j'ai eu l'occasion de voir les feuilles de correction du nouveau catalogue sous presse des manuscrits persans de la Bibliothèque Nationale, que M. Blochet a gracieusement mises à ma disposition. J'ai été agréablement surpris en y trouvant un petit traité de philosophie sans de 'Omar Hayyâm, inséré dans un recueil d'écrits mé- titre taphysiques dont nommé pris j'ai une copie, diacritiques étant souvent contribuant lettre à en J'avoue que zûri a bien ^ rendre 3 employée au atteste l'antiquité dit Le manuscrit en Raiidat-cl-qulûb. lieu question, négligemment, les points un certain nombre de ligatures est écrit assez omis la du et lecture j> passablement médial ou final difficile. du manuscrit. la peu désabusé. Sahrapeu disposé à écrire qu'à lecture du traité m'a un que 'Omar était aussi Hcidelberg 1Q05. MO I. La après une voyelle I Arthur Christensen 2 enseigner, et en vérité ce petit travail semble être bâclé en hâte d'après On connues bien idées les Pureté. d'Avicenne des Frères de et l'ordre de l'univers, et mées. S'il souvent gauchement expri- les idées sont pas injuste de juger l'auteur d'après cette »mis- n'était de 13 petites pages, on pourrait dire que sive» la n'y trouve pas de vues originales sur la formation et le célèbre mathé- maticien ne fut qu'un piètre philosophe. Dans sa préface, nous raconte l'auteur qu'il a écrit le traité pour un certain Fahr-cl-miUet v'cd-dln Muiayycuhel-mulk, dont a eu l'honneur d'être le serviteur, et qui il demandé un souve- a lui homme connu pordu grand ministre Nizâmel-mulk; et je ne doute pas que ce ne soit à lui que 'Omar a dédié le mémoire présent. Il est vrai que cet homme-ci n'est pas mentionné, autant que je sache, avec le titre de Fahr-el-millet nir. ne trouve à cette époque qu'un seul Je nom tant le v'ed-dïn, 'Omar mais lui officiel^ de de Muvayyad-el-mulk: Barkïâruq en 492 qui Renversé à son mad bien être épithète glorifiante que une donne, on ne doit pas nécessairement y voir un titre Ce Muvayyad-el-mulk obtint le vézirat sous le règne 'Abd-el-malik, el-mulk peut ceci le fils a. avait H. (1098—99 ap. J.-C.) après son frère montré peu d'aptitude et peu de zèle. tour par un autre frère Fahr-el-mulk, Muvayyadune guerre entre Barkïâruq et son frère Muham- excita tuer la mère de Barkïâruq, qui était tompendant les vicissitudes de la guerre, et à laquelle il portait une vieille haine, mais fut fait prisonnier luimême dans la défaite de Muhammad et tué de la propre main bée (1099 ap. J.-C), ses mains fit entre ^ Dans son Siâset-nànieh, Nizâni-el-mulk gens ont le de porter des droit desquels entrent mots les expressément mentionné la loi, et les fidèles et à émirs qui propager d'tn, ici) : titres islam, danlcli les mot (le gouverneurs des Les finances, à celui pendant qu'après bution des titres la redit, et la et qui présente mort d'Alp Arslân, les le pas que de Schefer, chap. XLI). du sultan, requêtes, et règles fixées et mot vnilk le chiffre les Nizâm-el-mulk du Khorassan. tombèrent en désuétude trad. millet n'étant composés avec titres distinction établie entre les différents titres causa (v. composition sont constamment occupés à combattre les in- l'islam. Bagdad de la souverains, les vézirs, les docteurs de sont restreints aux vézirs, au fonctionnaire qui trace à l'intendant de (juc quatre sortes dit honorifiques dan.s aux ajoute ce- pour la distri- la disparition de la une confusion générale Un Barkîâruq en 494 du sultan 3 H. (iioi ap. J.-C.)^ Si le traité pendant son ministère, ce qui a. dédié à Muvayyad-el-mulk a été est 'Omar Hayyâm Traité de Métaphysique de probable, plus le rédaction la en peut être à 1099 fixée ap. J.-C. Le en quatre chapitres, traité, qui consiste est, comme je l'ai dit, sans aucune originalité, en outre mal arrangé, sans système appa- malgré sa brièveté souvent prolixe et trop riche en réNéanmoins il ne traite pas seulement la métaphysique, Il mais touche même la logique y a encore des fautes et des méprises singulières. Toute la pièce fait plutôt l'effet d'un brouillon. Elle a été écrite, évidemment, en toute hâte par un homme très occupé pour un mécène qui ne comprenait pas beaucoup des rent, et pétitions. ! de subtilités Le la philosophie. chapitre offre dernier le D'abord la — une ironie reproduire les En 'Omar Puis légères. troisième métaphysique. mentionne avec une supériorité et ceux dont il vient de les philosophes, les vues, sans en être, lui-même, entièrement satisfait. lieu nomme, il Pourquoi ismaéliens. la vérité pieux et simples qui ne savent rien de théologiens les philosophie, L'auteur y énu- plus d'intérêt. mère quatre sortes de gens qui cherchent plutôt ce les qui est très Ismaéliens remarquable, nombreuses sectes du temps? pourquoi plutôt des les que quelque autre les ismaéliens de Plasan Sabbâh, inspiraient une terreur panique à tout l'Orient musulman, qui étaient en guerre ousous (jui, la avec verte domination établie l'autorité des Selgûqides, qui avaient, mulk, cet intrigant sans scrupules, avec les hommes cas, 'Omar La dernière d'Alâmût, n'ajoute les aurait-il catégorie eu des relations secrètes meurtriers de son père? pas un mot pour la enfin, Muvayyad-el- tué Nizâm-el-mulk, le père de Muvayyad-el-mulk.^ En tout réprobation des ismaéliens. des chercheurs de la vérité sont les sûfîs Dieu de leur vue intérieure et qui arrivent à la connaissance de Dieu au moyen d'ascétisme et d'extase. Sa conception du sufisme semble, si l'on en peut juger d'après l'esquisse brève qu'il donne ici de leur théorie, se rattacher à celle de son La mention finale du sufisme lui permet ami, le célèbre Gazâlî. qui contemplent ' publiée V. entre autres: Hist. des Seldjoucides de l'Iraq par al-Bondâri, p. M. Th. Houtsma. Chrestomathie persane II, p. Lcidc i88q, 215. préf. pp. ii — 12; Schefer, Arthur Christensen 4 de son terminer mémoire d'une façon édifiante, selon les règles que 'Omar ait été sûfï Avicenne, mais il qu'un ne faut pas attrimesure dans la même exprimées tendances dans un livre aux buer trop d'importance de fait convention. la sur Il n'est pas impossible commande. Je donne ici une traduction çà et là un peu abrégée du mémoire en y ajoutant le texte persan de l'introduction et du dernier chapitre. 'Cj Ni J ô<J^ s3.i •' '^/«i .OA.?^ .j\Aj>.à><i .-j'* vi;^/*'_».i>,J) *.i lA4..>^0 \)lj Ji.ÀiîJ) Ojb..i -iJ 'X.j\.AM. ;' ^à?>Aj Aa3L=> jlx-c ^_iw>cij' ^»./^'Sâ! , .j . i> ci^*..\:>. _A*J' 0;j^ ;j~o -«J^ ^Ic J«Pi .i i c>N<.v.jiiAXj>\/0 Abfi-1-Fath 'Omar Ibrahim el-HayyJimî Quand bonheur d'entrer en service chez le maître juste Faljr-el-millet v'ed-dîn Muvayyad el-mulk, et que l'intimité avait amené l'amitié, et qu'il me demandait toujours de lui laisser comme souvenir un traité sur la science des universaux\ alors cette pièce^ a été écrite à la façon d'une missive pour répondre à sa demande. Et pour être juste, les hommes de science et les philosophes doivent admettre (jue cet abrégé est plus utile que des volumes entiers. Que Dieu le Très-Haut me fasse réussir. Louanges à Ainsi parle : j'avais atteint au Dieu! ^ Litt. : et ([u'il des universaux. — nie demandait toujours un souvenir dans Le terme «univcrsaux» j^oL^b signifie ) gage de 'Omar ce que Dietcrici appelle «les degrés («die geistigen stufen der allwelt», vers» contraire, les «parties» Toljjjq*) v. la dans p. 164). sont les «degrés inférieurs» qui pas d'universalité. ~ Jeu (le mot entre les termes philosophiques ,;> le lan- de spirituels Makrokosmos science et JJ', l'uni- Au nont Un Chapitre l""^ dont le Et la et le comporte que tout ce qui existe sujet le — Très-Haut 'Omar Hayyam Traité de ^Métaphysique de est d'un seul genre, et ce genre est — sauf Dieu la substance. substance a deux catégories: le composé (la matière, av^>) non-composé (l'élément, le «urstofB>, J^i^^j). Et les mots qui expriment le sens des universaux sont: d'abord le mot «substance», et quand on divise celle-ci en ses deux parties, les mots qui les désignent sont «le composé» et le «non-composé», et pour tout ce qui existe il n'y a que ces trois mots, parce qu'à l'exception de l'essence de Dieu le Très-Haut, l'existence est d'une même nature. Les universaux sont partie divisibles. Ce indivisible, c'est dans l'indivisible posé renferme divisibles ( .jjs.j partie in- c>-4.^s) composé, et ce qui est le non-composé. Mais tant dans le divisible que il existe des différences de nature. Le non-comen raison de la différence dans sa nature deux qui — est divisible, c'est le — espèces de l'universalité; l'une s'appelle l'intelligence (j>ac) l'autre chacune des deux possède dix degrés de développement. La première intelligence est l'intellect agent (jLxs J^ac^) qui, par sa relation avec Celui dont l'existence est nécessaire l'àme et (^w.Rj)^ (jj.>j.]l i.^>L)^ est la cause du premier causé (^^\ de toutes la cau.se directeurs les existences qui roî-jA/o"! de toutes telligence est le directeur de (siiUî^ ^iiV de Jupiter, Mars, Soleil, Vénus, * la la la sphère supérieure de sixième intelligence est intelligence huitième est intelligence est neuvième intelligence rintclligcnce La première met en (Jac':^! '^[i\ sphère des sphères directeur de la sphère directeur de la sphère directeur de la sphère de le le directeur de la sphère du le directeur de la sphère de est le directeur agent est toujours qui la in- le C'est évideinniciit une méprise: selon l'intellect et le quatrième intelligence est cinquième intelligence est septième la islamic|ucs, nient, la la ci^Ic) La deuxième ces existences. la la troisième intelligence est le directeur de Saturne, J_j.l*/o sont au-dessous d'elle et des le le de la sphère de système des philosophes dernier degré de iléveloppe- mouvement notre intelligence est l'intelligence éternelle. monde sublunaire. Arthur Christensen 6 Mercure, et de dixième intelligence la de est le directeur la sphère Lune'. la Et âmes mettent en mouvement les sphères, Ce qui est âme, en est est le directeur. Or, à chacune de ces intelligences correspond une àme. intelligences et ces ces chacune celle dont elle moteur par la voie d'un acteur, et ce qui est intelligence en est le moteur par la voie d'un aimé*; et c'est parce que l'intelligence est plus haute et plus élevée en grade que l'âme, par cette le raison qu'elle est plus près de Celui dont l'existence est nécessaire^. Et que ce que savoir faut il — dit j'ai à savoir que l'âme est moteur de la sphère par la voie d'un acteur gence en est le moteur par la voie d'un aimé le — Avicenne * gence de fixes, de Lune la Muséon, Louvain 1882, dans sphères monde Nâsir Husrau P- rintelli- l'Éther, des Etoiles de Vénus, de Mer- Soleil, la Pureté ont les neuf de Dieu (V. (RûSanâïnâmeh également Makrokosmos Dieterici, 201 v. p. ZDMG. sqq, le 179). t. 34 434)- On * sera peut-être porté à croire, à cause de la façon singulière dont 'Omar s'exprime à considérer, comme n'en féminin principe le pas ainsi: est qu'il ici, partie du mouvement, Vaux, Avicenne l'âme poussée par agit, fait de idée Nâsir Husrau, sont 188 désignées où la sous ZDMG elle cause prochaine de chaque la la Mais de du l'objet déjà in nuce dans première intelligence les cause éloignée et générale^ tandis que, chez Avicenne, s'assimiler à «:un bien suprême», elle-même trouve et noms de l'Adam son el désir le amoureux de Rllsanâînâmeh de âme correspondante de l'Eve spirituelles (v. t. son intelligence comprend sur 250). 34 p. 432-33)«La puissance de l'âme ne peut sqq., ' l'on comme le principe masculin. Il même que celle des autres en est désir infini l'intelligence que l'âme, le p. de façon est la sphère est la l'intelligence (Carra de 'Omar a et l'âme facteurs autres philosophes, l'intelligence les de 'Omar l'idée deux inverti les ait contrairement à tous philosophes, que «l'âme de lui dans ordre; la première en est celle qui entoure est le trône et qui l'intelli- philosophie d'Avicenne, Extr. du Les Frères de 16). p. même le La Mehren, de celles de Mars, du Jupiter, (V. que degrés de développement: dix aussi neuf sphères, savoir: et Saturne, de cure, connaît éternelle et je l'ai dit de sa lumière le premier et de sa être être, que finie; et qu'il force, elle mais parce que découle toujours de devient d'une puissance sans fin» (Carra de Vaux, Avicenne p. comme douée 251). Un ce Traité de INIétaphysique de que sens, 'Omar Ha)-)'âm 7 l'âme porte une ressemblance avec l'intelligence et au moyen de cette inclinaison de que proviennent les mouvements des sphères selon l'ordre des nombres*; et le nombre doit nécessairedésire s'élever à l'âme vers Et lui. c'est l'intelligence ment renfermer tout(.-). Mais le nombre universel^ parce que chaque nombre qui est limité est et celui-ci ne peut pas sortir de deux espèces: s'il constitue par nécessité est pair, sa limite est impaire^, et L'impair et paire. Par cette partiel, le pair et l'impair; est impair, sa limite est pair appartiennent à la totalité des nombres. le donc, raison, s'il l'infinité, un nombre est-il universel est illimité, et le que tout ce qui est juste [de dire] nombre universel appartient sans doute à ce qui est universel*. Or, nent à trois d'abord puis en agent j'JUi corps universel trois espèces: les règnes de et les éléments les C.-à-d. la série des neuf sphères. C.-à-d. le ^ C.-à-d. * Cet nombre en dont alinéa, général, l'idée entre est une digression dont on a peine à voir non ^ Il ^ Plotin faut corriger le l'intelligence, est né des éléments. en huit réelle l'âme, avec la (minéraux, le peu et claire, l'application. manuscrit, en la la le *.*«. de la entourante, étoiles fixes (Der Dieterici, introd. p. monde matériel qui Pureté ont augmenté le nombre le néoplatonisme: forme de la matière), la matière la (la largeur nature sous végétaux, animaux). sphère la néopythagorisme avec matière idéale longueur, force l'âme, la nature et le Les Frères de en combinant planètes, ^o que porte impairs. incomplète connaît quatre degrés d'émanation, l'unité absolue (Dieu) compris: telligence, du nombre. deux nombres l'argumentation mères») chacune dans leur et en sont illimitées parties ^ est placé j^àj) [j.i «les roL.j/<'_, «la progéniture»)''; |'aJU..-î ^ il : (-^r*), ^^ le corps universel consiste |'>i^^lî^ nature puis l'âme universelle i}-ac)^ Tj.!' cieux la divisible, est d'elles existences universelles appartien- les catégories, qui doivent nécessairement être causées l'intellect le et les est ^ que savoir, faut il et la profondeur, la lune, L'intelligence les les von Alfârâbî, XXXVII— XLIX). sphères des éléments, les produits éternelle réside l'âme universelle a pour sa demeure musterstaat l'in- aus d. la arab. dans la sphère des ûbertr. v. Arthur Christensen 8 comme création et dans leur décomposition, des qui étoiles sous elles n'ont pas de création dont premier est le — sphères — Et d'abord règnes de et les règne minéral, puis le les de décomposition^. sphères, les cieux) sont les éléments (les feu, puis l'air, puis l'eau, puis la terre ture par exemple ni suit le le la na- règne vé- règne animal, et vraiment l'homme appartient aussi des animaux, mais il en forme une espèce particulière(r), gétal, puis le a la totalité et parmi excelle il animaux les vue de ou l'Univers est en rapport avec l'Eternel à un point ... Si donc ^ général, plutôt le ne Je mieux puis métaphysique d'Avicenne terre, l'eau et ment issus de faire comme l'air, 19 (p. — 20): des culaire d'abord duit est celui-ci chaleur, la le ou froid éléments Ces l'air. en tant cjue sphère.?, la Mehren ]\I. traitant la feu, la le ne peuvent provenir du prin- ils comme éléments les . matières et corps terrestres, sont probable- quatre corps célestes; nous représenter . cette esquisse par Les quatre éléments, cipe intelligible pur, parce qu'ils sont passagers; de . 19). p. que de suppléer ici mémoire susnommé de du suivant passage tout s'est produit le toute éternité, par son être et dans son être de (Mehren, La philosophie d'Avicenne ^ que résulte nécessairement en il existe la faculté de parler^. Et que l'ordre des lettres (c.-à-d. par môme l'ordre des existences est le et le puis feu le mouvement cir- terme (le deux les plus éloigné do le se trouvent l'eau et mouvement des corps célestes cl mouvements nmlti- au participent mieux serait peut-être point de rotation de celles-ci pro- entre terre); il pro venus du sont susceptibles, à des degrés qui varient selon les des sphères, de prendre des formes qui pro\iennent de ples actif. Les éléments, susceptibles de la vie. position viennent absolue par nature et leur leur Seulement, tjuand i|ui existe entre eux, susceptibles de des formes Nous ne sommes cependant pas à de l'inorganique à l'organique. de la même de la perception Le dernier le corps celle-ci, c'est-à-dire du corps, la se mélangent, et ;\ vie des et et le vie ([ui l'Intellect comme de est de- espèces. de la commence sensation, volontaire, c'est-à-dire, la vie animale. dans un réceptacle pour râmc raisonnable, dc\icnt (|u'elle roji- point de tran- la vie végétative la ils plus haut degré de cette susceptibilité se trouve le tant de du mou\ement tlifférentes de préciser Après que disparaître, alors manière une disposition à recevoir humai)! en vient même sition ils l'Intellect ne sont point essence, émanée d'un actif, .subsistera et principe raisonnable éternel, toujours, après s'être servie l'instrument de son développement. \o\c'\ la série Un des chiffres) Traité de ^létaphysique de chaque car ; première précède dans de cause d'aucune sorti toutes les lettres. qui le précède, mais rien n'a n'est seul, L'alif, il 9 est sortie d'une autre lettre qui lettre est au-dessus d'elle (c.-à-d. qui la bres). 'Omar Hay\am lettre, Et la des nom- la série parce qu'il est la preuve en a quelque chose qui est qu'il succède ^ lui me demandait quel nombre est le plus petit, je dirais nombre deux, parce qu'«un» n'est pas un nombre — on appelle nombre ce qui a quelque chose qui le précède et Et^si'L'on que c'est car le quelque chose qui peut faire qu' i, et 3 c'est la même Je dirai par exemple: succède. lui ne peut faire que fois 2 i chose; mais 2 fois 2 font 4, 2, et la et i fois pour i i preuve en ne fois est que ce qui précède 2 est i, et ce qui lui succède est 3, et 1 + 3 font 4. Et tel est le cas de tous les nombres^. Donc Celui dont l'existence est nécessaire est «un» et sort de la catégorie des nombres, parce que, comme j'ai dit, «un» n'est pas un nombre vu qu'il n'a rien qui le précède; et il s'ensuit nécessairement que la première cause est «un». Et de lui est causée (J^JL*x)) l'intelligence, de l'intelligence l'àme, de l'àme [le corps universel, du corps universel]^ le ciel, du ciel les éléments et- des éléments les règnes de la nature. Et chacun de ces causés est une cause en relation avec celui qui est audessous de lui; car ce qui est causé par quelque chose doit nécessairement les être cause d'autre chose. la Cette loi appelée est Et il est juste que hommes connaissent cette échelle du développement et sachent du l'échelle que tout développement cela degrés des c'est A\Aj.;cJi :\Jl.wvJi-w.). intermédiaires (ii^y^/i ^^M. Ainsi les sphères, les éléments et les règnes de la nature sont des des formes: r Intelligence universelle, l'Ame universelle, la Nature universelle; ou et des corps: matière, ht plantes, des général pour VAme le animaux le corps céleste d'éther, corps qui les tout: le et dant. de les Frères somme du nombre la V. Dieterici, ' chez Nature de la Manque dans Makrokosmos le manuscrit. loc. précédant cit. et universelle. Pureté, L'auteur veut dire tout simplement que chaque moitié la bien d'après un ordre ou Corpjs universel, et enfin la universelle, le La même théorie Makrokosmos p. 167. à humain; corps F Intelligence universelle selon ses espèces diverses, ' ^ corps terrestre élémentaire le résultent de la composition: les corps des v. nombre Dieterici, est égal du nombre succé- lO Arthur Christensen causes qui elles-mêmes, sont, causées par Son Existence, mais même genre que Lui — que sa splendeur luise! Or, comme nous avons trouvé ce qui est le plus élevé dans la dernière intelligence et la dernière âme\ est bien connu que le commencement est le même [que la fin] faut que et sans être du il ^, il l'homme, en tant qu'il connaît le commencement et la fin, soit plus proche de Lui, parce que l'espèce de son intelligence et de son âme est du genre de l'intelligence universelle et de l'àme Et tous les autres degrés lui sont étrangers, et il y est faut donc que son inclinaison ait pour objet son propre universelle. étranger. Il genre, afin qu'il ne reste pas loin de ce qui est de que lui de (c.-à-d. même nature car c'est là la punition de l'enfer. la déité), connu que le composé [|».w.>) n'a rien de commun L'essence vraie de l'homme est le non-composé (Ja.*:.f*^A. avec non-divisible; mais le composé est divisible. qui est non-composé limité par la longueur, est la largeur et la proEt le composé est bien Il le fondeur et — qui Mais sont inhérentes. lui mites que (l'àme — accidences les autres comme - non-composé a le toute l'humanité, et de.^) la ligne et la surface les mêmes est sujet à la il li- forme du nombre, mais il n'a ni point, ni ligne, ni surface, ni corps, ni aucune des autres accidences comme la quantité, la qualité, la relation, et la passiveté J.*âÀj ^.,^5 J.«àj essence LjS la le |^y5^U^ Q^^); ^^^^îî nombre Ce corps sort ture, est la preuve qui une accidence, est universel, de la le ^^^s e^''? .^s^a^i >.i:^îl-/i>', et 5 qu'il est la substance est que ^jS). Or, une accidence n'existe pas par l'homme plus élevé, c'est qui, par l'intermédiaire des sphères, des éléments et des règnes de dernière c>>.**i fondée sur sa propre elle (lui est inhérente, intelligence («l'intellect et les autres philosophes islamiques) et le possession, l'activité la est la substance qui est il o^Àj) Et Oj.i> la disposition, forme du nombre existe par ^ du temps, l'espace, le la na- agent» chez Avicenne de l'âme correspondante comme dernier chaînon de l'émanation. ^ parfait C.-à-d. que l'honniie, la fin de l'évolution, est de l'émanation avec «le commencement», " Les neuf par-là, et, la accidences tégories d'Aristote. Cf. celui qui a le le produit le plus plus de ressemblance déité. qui forment avec la substance les dix ca- Dieterici, Mikrokosmos p. 151 sqq. 1 Un une autre accidence, mais par pas n'est V)mar Hayyâm Traité de INIétaphysique de substance la ^iL*^:5- est tandis que divisible, lui est vrai qu'il il parce que -^j'^), (^ matière Et substance \ la matérielle 1 peut concevoir la les divisions, est pas sujet. [Donc il ne faut pas que l'homme se rapproche de la matière, car ce serait l'anéantissement pour lui, mais qu'il se rapproche de son propre genre (^c-à-d. de Dieu)]''*. mais n'y 2^ dont Chapitre comporte que dans la percepindépendante de son àme, €t que l'àme a besoin de l'intelligence pour vérifier la perception des intelligibles. Mais l'orgueil et la hauteur sont des qualités nésujet le tion des intelligibles j'ojLsax! l'intelligence est, ^S^j»! S)^ cessairement inhérentes à l'âme, et c'est pour cela qu'elle assume une ressemblance avec l'intelligence. Et la preuve en est àme ne porte envie à aucune intelligence au mo- toujours que vraiment aucune ment de perception, parce que l'àme se croit supérieure à la telligence en sagacité au perception sa est de moment la vérité si l'âme, le corps (. j.^zj>\'j'\ , corps des qualités. consiste [Les l'àme universelle, corps partiels éléments ^ au en Car la composition matière et en forme, et le corps possède qualités du corps universel sont produites par par mais moyen |';j<a«:Ow-^ ^ le aruîxoç) Le même argument corps universel sont produits les des degrés intermédiaires clic/ et le.*^ les règnes de Frères de la : les sphères, la nature, Pureté: den der in beweis, seele dass und nicht im kôrper bcruht. die sccle eine substanz sei, je Voici à peu ne puis i)as près le sens de en fixer exactement la le und deren Sie liefern daher da das accidenz nur an der substanz befunden wird» (Dieterici, Mikrokosmos ^ des- «Die zahlen treten her\'or als accidenzen, deren wirkliches vorhandensein bestand [..a^js^vj] Et cette présompde la vanité. Et plus élevée que le corps, n'est pas sans vanité, qui est ne peut nullement en être exempt. du l'in- perception. Mais en vérité de l'âme de ressembler à l'intelligence est tion les la qu'on appelle estimation la sorte non pas une constatation de de p. 131). dernière phrase de ce chapitre; texte d'après ma copie. Arthur Christensen 12 l'homme quels comme sort dernier degré] ^ le éléments et les sphères, les grande que nité est plus sujet le l'étude des parties, de pas par l'àme, Donc la nature. sa va- celle des autres choses^. 3" dont règnes de les Les qualités qui même temps entrent dans celui-ci sont donc formées en Chapitre comporte que les anciens n'ont pas approfondi parce que les parties viennent et vont et n'ont constance. [pour but de leurs études] les ont choisi Ils universaux, parce que les universaux restent toujours à leur place, guide qui et la science sur un fond solide; par nécessairement là Or, gorie, particularité et accidence [Et chacune de La subdivisions. guide ^ cures en .x£^ ((çXiij ^ Selon lui les deux ainsi mémoire présent Les Bien substance streint de et la ^^ étant p. croît contient '^^^ est, que de toutes Ici, copiste. on le les qualités à dire le l'évolution (V. Diete- dire, probablement, que, des qualités, l'homme multiplicité la de toutes veut les pour ainsi est il étapes de les '(Jmar créatures. La composition du assez relâchée. voit, l'auteur définisse (cf. de l'ensemble pratic|ucment et le dernier degré, augmente avec comme animaux) également deux divisions de Porpliyre. cinii matière le 73). est aussi la })lus \'aniteuse * la ce passage, dont plusieurs expressions sont obs- (lualités vanité ^ Très-Haut, et le divisions: ce qui croît et ce qui ne croît -^^ L'homme la j^v.^>L.>]^. terme qui nous un est des degrés supérieurs en y ajoutant ([ualités Mikrokosmos comme p_»J5 J.*^:. renferme une pluralité philosophie islamique, chaque degré de l'émanation joint la des ré.servoir rici, ex. p. probablement, corrompues par propres. lui «substance» if^^^Y- résume [e et, \Aj>li>. totalité qui tout ce qui est connu outre Dieu vers substance a aussi pas universaux: genre, espèce, caté- (o^^c. forme une d'elles universaux connaît les les parties. a cinq divisions des y il des universaux est bâtie chercheurs les quiconque découvre et le la jiortée i*^'' ici du mot chap.), en encore une fois expressément tout ce qui existe outre Dieu, la à la signific-ation di\-isant ce qui ne croît pas (minéraux) il la re- du «composé», en ce qui cn^ît (végétaux . Encore la confusion ! Un Traité de Métaphysique de divisions: l'animal et le non-animal maK a encore deux divisions: oi-jLj -t-.^-). dessus de de lui, Et lui. un genre en relation avec ce qui genres sions susnommées] ex. est en même temps substance — qui substance la le parlant et est universelle, comme étant une partie, et une totalité et partie, genre en relation avec un genre pour chacune de ses , comme une un est où là [des divi- et ses espèces sont l'animal et le non- — et l'animal qui est — et ses espèces sont pèces, Donc chacune sont les universaux]'^. la est au-dessous espèces sont aussi les parties, et les chacune de ses espèces, animal et l'ani- ,.,'«.-^=>^ non-parlant (oLblj qui est une espèce en relation avec ce qui est au- les p. .a£. le et est sont comme .,\^^=^ parlant le 13 Ce où sont là ( 'Omar Hayyâm es- Or, non-parlant. le chaque genre qui existe en catégorie est également universelle, la chaque individu qui existe en faisant partie, on peut par la force de la catégorie distinguer le genre du genre et l'espèce de l'espèce. Ainsi p. ex. «animal» est une expression collective, et ses espèces sont le parlant et l'homme, guer car le c'est non-parlant, et par don de le animaux; des autres et il parlant est la catégorie de le la parole qu'on peut même en est de pour le distin- les autres choses. Et à la particularité une accidence qu'on ne peut pas ôter est substance à laquelle elle appartient, la pensée, comme p. ni en réalité, ni ex. l'humidité ne peut pas être ôtée dans de la l'eau, car alors celle-ci ne serait plus de l'eau, ni la chaleur du feu, ni la siccité de mollesse de la terre, ni la Les accidences proprement tité, la qualité, possession^, la quantité la l'activité et la passiveté. combien, le etc. de neuf sortes: l'espace, le temps, la relation, est l'air, dites sont la la quan- disposition, la [la Voilà toutes les accidences; qualité le comment, et la relation connexion. clair ^ ^ifc^=>» - Ce passage est oublié par aussi, quant au fond, des que le copiste après je viens difficultés ,-j'j.^=- dans les e.xprcssions, à des fautes du copiste qui n'a pas compris ce ^ Oublié par le copiste. ^i-'_, ^^%>:^. de résumer, présente, bien qu'assez qu'il ducs sans doute, écrivait. Arthur Christensen 14 Dernier Chapitre dont comporte sujet le qu'on peut diviser en quatre classes ceux qui cherchent la compréhension du Seigneur — louanges à Lui, La première classe renferme les théologiens scolale Très-Haut! stiques qui se contentent de disputations et d'argumentations qui calment l'esprit, et sont satisfaits d'atteindre ù ce degré dans la connaissance du Seigneur. La seconde classe sont les philosophes et les cherchent sages qui connaissance la moyen Dieu] au [de de la logique et ne se contentent nullement d'arguments calmants; cependant ils ne peud'arguments vent ils pas se d'un du naissance sentent les La n'y a pas qu'il instructeur des définit Comparez Sabbâh. [le »i ^ -^5>À/s La j^v^j plus versaires: > y très le passage la g^ï de doctrine de du Gehàn-kuèà, dont Hasan l'auteur, prise la : ^j^i ses la bibliothèque d'AlâmlU après \j >-' (_r l_i^ .^^M^ [i fond de le sui\ant j subtile est il classe sont les gens de la con- nettement ici de cette forteresse par Hûlâgû • et savoir divin] guidé par l'instruction d'un 'Atà Malik Guveinî, a consulté •' arguments de la conde ses attributs préarguments de l'adversaire et les La quatrième véridique \ 'Omar et divin sans l'instruction les de son essence difficultés, mieux de chercher * savoir que parce en restent stupéfaits et découragés; donc, intelligences [guide] au d'accès et logique et ainsi la troisième classe sont les ismaélicns qui véridique, créateur bien les règles non plus aux conditions de fier restent découragés. disent selon intellectuels ô.à> c>^à5 ^-?-^ ' u'^TÎ LJv vi:^*"»"' > ^-^^^A/a .^j( sentences consistait à demander aux ad- ou ne «L'intelligence suffit-elle suffit-elle Car pas? si l'intel- ligence est suffisante pour connaître Dieu, quiconque a de l'intelligence ne peut être «L'intelligence désapprouvé par aucun adversaire». ne suffit pas, jointe encore un précepteur» ; à l'oeil de Si l'adversaire dit: l'esprit, or telle est précisément la en vérité En conséquence, cette question de Hasan: «L'intelligence ne suffit-elle Defrémery, J. pas», A. 5 constitue sér. t. 15, le p. fond de sa doctrine. 169). il faut doctrine de Hasan. suffit-elle ou (Traduction de Un Traité de Métaphysique de 'Omar Hayyam 15 templation qui ont cherché la connaissance [de Dieu] non pas par pensée la et et spéculation, mais qui en purgeant leur intérieur la en purifiant leurs mœurs devenue substance de aspects ces ont délivré l'âme raisonnable du trouble de attaché à sa nature et Quand condition corporelle. la pure se dans présentera cette monde, l'autre les seront sans nul doute révélés dans cette vérités Et cette dernière voie est la meilleure de toutes, car bien connu qu'aucune perfection ne fait défaut au Seigneur, demeure-là. il et est dans cette demeure-là ce existe qui nature, quand et le voile hammad le prophète) «Vraiment, pendant — missive est la et que l'obstacle paix soit sur jours les Ne viennent de Dieu. La tombe de lui — : les suivre AJi ^_^^ xS aô.i^j vi^^tlÀs oLa^Cj Aj' vAJ.ÎA3> amants les cjio, v_;_j.>o.j o:^i>U^ i-fuÀii JJ^S ^^Jlo .^» grâce à Dieu et à son assistance clémente. montre l'extase est le guide, et ce n'est pas la pensée qui i.jL.;?=^\.^A« est éloigné, la votre existence les inspirations voulez-vous pas finie, Dis aux sages que pour ^L*J'.^ Mais tout Et Seyyid (Mua donné cet avis se manifeste telle qu'elle est. des choses réalité n'y a ni obstacle ni voile. il [caché?] à l'homme à cause du trouble de sa est ^i->Lj ..^UJLl:) .\io o.;,3txi j».U^. ^csaS*» *ioi Aà^à.1j ^5' .J> 0~^^'^ JL-wi JJ^ ^:> '4^"' «.îCilA.) le chemin. .3»! >*^î ^,:^=>IxX:j »~>.i .«^i.^ c;^,wvaJ ^^^Lao .>.^>/o *^ A.ii'Lj -^^^••^ 3^ Arthur Christensen i6 j 0.»i3ï> X.^O ô..^ -J A>.4^ ^ t i^ji; .Js./« w^2^ Ofc^ u\a-w_5 ol:<;fti ^ ^naP o^A«' A.J >—jL:^» c>«av^aJ .i î ^^^:^J. (•i'^.S^O -•- (•LjÎ Â^Lj KZ>- ^5 Je suppose que ^\jJ ^^ ^ài^./< ^»,1.*a; «.ÀaI uS'iA:?:- c>«^ x:>- SuCj'w^Jλ f ^c:^*aa-;) \.^jLàs;- iA.i:Lj isl\-w — . yjj^M. .Xi-i A,«.? iO.-.n*aJ ij,- cj,»iA5' e:^;u> 'wajLa:> 8-3^-^ oj»,:. O.l^î cm un autre mot de }> ^i^n-w^?" 5-J^» J*r-*-^^5 O-^^- la 'O^j.::) »AJ.ÎAi> ^aO' ', ,.o v' même f^-*^'' *^^- signification est oublié par le copiste. ^ Vers en mudârî qui se trou\"e dans la marge du manuscrit.