Nous nous int´eressons maintenant au nombre de ces classes d’´equivalence.
Th´eor`eme 1 Il y a une infinit´e de classes d’´equivalence de formes quadratiques binaires.
Preuve : On remarque tout d’abord que pour f(x, y) = ax2+bxy+cy2une forme quadratique
binaire quelconque, son discriminant D:= b2−4ac est un invariant de classe (cela suit
par simple calcul `a partir de (2)). Nous remarquons ensuite que pour tout D≡0 ou 1 mod
4, on peut trouver une forme f(x, y) de discriminant D :
f(x, y) = x2−D
4y2si D≡0 mod 4.
x2+xy +1−D
4y2si D≡1 mod 4. (4)
Puisqu’il existe une infinit´e de nombres D≡0 ou 1 mod 4, on a bien que le nombre de
classes est infini. Q.E.D.
La bonne question est donc : combien y a-t-il de classes d’´equivalence de formes de
discriminant Dint´eressant donn´e ?
Th´eor`eme 2 Soit D∈Z, o`u Dn’est pas un carr´e (en particulier D6= 0 et D6= 1). Alors
il existe seulement un nombre fini de classes de formes ayant Dcomme discriminant.
Id´ee de preuve : Le premier pas consiste `a montrer que toute forme ax2+bxy +cy2de
discriminant Dest ´equivalente `a une forme a0x2+b0xy +c0y2v´erifiant : |b0|≤|a0|≤|c0|.
Cela n´ecessite un certain travail... Le deuxi`eme pas, plus ´evident, consiste `a montrer que
seul un nombre fini de triplets (a0, b0, c0) v´erifient les in´equations propos´ees. Q.E.D.
Nous savons maintenant qu’une fois Dfix´e, le nombre de classes d’´equivalence est fini.
De plus, pour une forme ax2+bxy +cy2donn´ee, nous disposons d’un autre invariant de
classe : le signe du premier coefficient, si D=b2−4ac < 0. (Cette affirmation se d´emontre
tr`es facilement `a partir de la transformation (2)).
Une forme binaire de discriminant D < 0 est dite d´efinie positive si le signe de son
premier coefficient est positif, d´efinie n´egative si le signe est n´egatif.
D´efinition 3 Le nombre de classe h(D)est d´efini ainsi :
h(D) =
nbre de classes d’´equivalence de formes quadratiques
(primitives) de discriminant D, si D > 0
nbre de classes d’´equivalence de formes quadratiques (primitives)
d´efinies positives de discriminant D, si D < 0.
(5)
Ce nombre est fini par le th´eor`eme (2). Si Dn’est pas ≡0ou 1mod 4,h(D) = 0 car
l’´equation b2−4ac =Dn’a pas de solution enti`ere.
2 Automorphismes d’une forme quadratique
Soit fune forme quadratique. Nous cherchons `a d´eterminer le nombre de solutions
de l’´equation f(x, y) = n,x, y ∈Z. Une relation d’´equivalence naturelle se d´efinit entre
ces diff´erentes solutions. Soit en effet A∈SL2(Z), une matrice ayant la propri´et´e de
transformer fen une forme f0´equivalente co¨ıncidant avec f, i. e. f=f0. Soit maintenant
(u0, v0) une solution de f0(x, y) = n. Il est clair que (2) transforme cette solution en une