II -LA COMPETITION
1-Avant l’épreuve : les 3 jours avant la compétition, les repas ne doivent pas comporter d’aliment difficile à
digérer. On évitera donc les aliments gras, très épicés, les charcuteries grasses, les légumes secs ou verts
pouvant entraîner des fermentations intestinales (lentilles, haricots, choux, salsifis, artichauts), les sauces
grasses, fritures et graisses cuites, alcool, boissons très gazeuses et tous les aliments que vous ne tolérez pas
habituellement. La ration de féculents est impérative à chaque repas de manière à maintenir la réserve en
glycogène musculaire et hépatique. Le glycogène est une forme de réserve des glucides qui sera directement
utilisable par le muscle au cours de l’effort.
2 -L’avant-dernier repas : 8 heures avant l’épreuve : son but est d’accentuer encore la recharge en glycogène
amorcée par la ration d’entraînement, afin d’éviter les faiblesses musculaires pendant la compétition. Si la
compétition a lieu le matin, ce sera le repas de la veille au soir qui sera important et devra comporter une bonne
ration de pâtes, riz, semoule ou pommes de terre avec au besoin un dessert à base de féculents (gâteau de riz ou
semoule au lait). Il n’est pas exclu d’y ajouter des légumes vapeur et des fruits. Si la compétition a lieu l’après-
midi, le petit déjeuner sera complet type nordique avec jambon, fromage, pain, confiture ou miel, jus de fruits et
fruits avec une boisson chaude. Si la compétition a lieu en nocturne, le repas de midi sera classique avec
féculents comme pour un dîner d’avant compétition.
3 -Le repas : 3 h 00 avant l’épreuve : c’est un repas de complément par rapport au précédent. Il doit être terminé
trois heures avant le début de l’échauffement :
-pour ne pas avoir l’estomac plein en commençant,
-pour avoir des réserves énergétiques suffisantes et disponibles au cours de l’épreuve.
Ce repas doit être très digeste et suffisamment riche en énergie : très peu de lipides, des glucides simples et
complexes.
Des exemples :
-Si c’est un petit déjeuner : proche du petit déjeuner habituel, légèrement renforcé en glucides et protéines
(céréales, gâteau de riz, fromage blanc, fruits, petits gâteaux ou pain d’épices) -Si c’est un repas : entrée de
légumes cuits, plat principal à base de viande grillée (100 à 150 g) peu grasse ou escalope de volaille ou bien
poisson accompagné de pommes de terre à l’eau ou de riz avec un peu de beurre frais ; en fin de repas un
laitage type yaourt ou fromage blanc avec du sucre ou bien un fruit cuit. Pain et eau (½ litre). Il ne faudra pas
absorber de sucres simples entre la fin de ce repas et le début de la compétition (éventuellement une petite
collation à base d’eau ou de jus de fruit dilué accompagné de biscuits secs : glucides complexes).
4-La ration d’attente : elle couvre la période de 3 heures située entre le repas précompétitif et le départ de la
compétition. Il ne faut pas consommer des boissons très sucrées avant le début de l’échauffement
sous peine de déclencher une hypoglycémie réactionnelle. Par contre dès le début de l’échauffement,
boire des petites quantités d’eau sucrée toutes les 15 minutes environ ou des préparations glucosées (thé
sucré ou jus de fruit très dilué, voire préparation du commerce). Cette ration d’attente permet de
maintenir le glucose circulant à un bon niveau pour prendre un bon départ.
5-Pendant l’épreuve : Boire à tous les ravitaillements qui vous sont proposés dès le 5è kilomètre.
Il faut s’entraîner à boire en courant ou tout au moins en marchant.
Au cours d’un marathon, il pourra être nécessaire de s’alimenter au ravitaillement : fruits secs, biscuits
selon ce qui vous est proposé. Vous pouvez emporter votre propre ravitaillement, des barres glucidiques, des
pâtes de fruits ou des compléments énergétiques ; il faut commencer à manger vers le 20è kilomètre environ,
pour certains plus tôt. Il faut s’habituer au préalable à apprendre à manger en marchant ou en courant au cours
de vos séances d’entraînement car cela n’est pas si évident. Au cours de vos sorties longues vous aurez aussi
dosé à quel moment vous devrez manger sur le marathon, chacun ayant une physiologie qui lui est propre.
6-Récupération après l’épreuve : Dès la fin de l’épreuve et dans les 2 heures qui suivent :
réhydratation immédiate (environ 1 litre), puis recharger les réserves en glucides :
-boissons glucosées, jus de fruits, eau plate ou gazeuse, lait demi-écrémé, potage de légumes, tisanes.
Pas de boissons excitantes.
-puis sucre, miel, fruits secs, biscuits, barres de céréales, cake, pain d’épices.