2.3 Théorèmes de Thévenin et Norton.
Ces 2 théorèmes stipulent que tout réseau linéaire, vu de 2 de ses points, peut être assimilé à un électromoteur
linéaire, à structure série (modélisation de Thévenin) ou parallèle (modélisation de Norton).
La source active équivalente est :
- Soit une source de tension, produisant la tension qui existe à vide entre les 2 points considérés.
(modélisation de Thévenin)
- Soit une source de courant, débitant le courant qui passerait entre ces 2 points s’ils étaient reliés par
un court-circuit. (modélisation de Norton)
La résistance interne équivalente est la résistance existant entre ces 2 points, les sources autonomes du réseau
ayant été, au préalable, neutralisées.
Remarque 1 : Neutralisation d’une source.
- Une source de tension est neutralisée lorsque la tension qu’elle produit est nulle : On la remplace ainsi
par un fil.
-
Une source de courant est neutralisée lorsque le courant qu’elle débite est nul : On la remplacera par
un circuit ouvert.
Remarque 2 : On oppose sources autonomes et sources commandées ; une source commandée produit une
grandeur active dépendant d’un paramètre du réseau où elle est insérée. (un courant ou une tension en général)
Une source commandée ne peut être neutralisée qu’à partir du moment où la grandeur de commande a été
annulée !
2.4 Théorème de superposition.
Ce théorème est souvent incontournable dans le cas de réseaux (ou circuits) comportant plusieurs sources ;
son importance en électronique n’est plus à démontrer : Ce théorème est le seul qui permette (assez)
simplement de calculer la contribution de telle ou telle source à un signal en un quelconque point du réseau
étudié.
Soit un réseau linéaire comportant plusieurs sources actives, de tension (e
1
, e
2
, … ) et de courant (i
1
, i
2
, … ).
Compte-tenu de la linéarité des lois de Kirchhoff, l’intensité i
n
du courant dans la branche n du réseau s’écrit :
...ibib...eaeai
22112211n
Les coefficients a
1
, a
2
, .. b
1
, b
2
,… s’expriment en fonction de résistances (ou d’impédances) du réseau.
On peut ainsi écrire que i
n
est la somme de courants dus chacun à une seule des sources du réseau, si elle
existait seule.
Enoncé du théorème de superposition : Le courant dans une branche d’un réseau linéaire est la somme des
courants qu’imposent dans cette branche chacune des sources du réseau, les autres ayant été au préalable
neutralisées.
Remarque : Cet énoncé suppose que les différentes sources soient autonomes (non commandées)
2.5 Relation de Millmann.
Cette relation est assimilable à une écriture particulière de la loi des nœuds, c’est pourquoi on parle de relation
et non pas de théorème.
Son utilisation en temps que telle relève de l’application d’une « formule », ce qui en fait souvent une cause
d’erreurs !!
Un cas classique d’utilisation est représenté en haut de la page suivante :
Dans la mesure où les tensions v
1
, v
2
et v
3
sont connues, la loi des nœuds, appliquée au point A s’écrit :
0
R
vv
R
vv
R
vv
3
3
2
2
1
1
=
+
−
+
−
,