Spéciales MP
Feuille d’exercices n
710/2005
Albre gérale
⋄ ⋄ ⋄
1
Trouver tous les couples (x, y)(N
)
2
tels que x
y
=y
x
.(M)
2
Soit net mdeux entiers distincts. Montrer que F
n
= 2
2
n
+ 1 et F
m
= 2
2
m
+ 1 sont premiers
entre eux. (M)
3
Montrer la périodicité de la suite (u
n
),u
n
est le dernier chiffre de n
n
.(C)
4
Soit des entiers a, b tels que a > 1, b > 1et ab= 1.On pose E={ax +by, (x, y)Z
2
}et
F={ax +by, (x, y)N
2
}.
1) Décrire E.
2) Soit nNtel que nab. Montrer que nF.
3) Soit nNtel que n < ab. Montrer que si nF, alors l’écriture n=ax+by, (x, y)N
2
,
est unique.
4) Dénombrer l’ensemble des (x, y)N
2
tels que ax +by < ab. (C)
Indication : utiliser le rectangle de sommets (0,0) ,(b, 0) ,(b, a),(0, a).
5
Soit (G, )un groupe et Aune partie finie de Gstable par .Montrer que Aest un sous-groupe
de G. (C)
6
Donner deux exemples de groupes d’ordre 9 non isomorphes. (M)
7
Soit (G, ·)un groupe cyclique.
1) Montrer que tout sous-groupe de Gest cyclique.
indication :on se ramènera au cas Gest le groupe U
n
.
2) Démontrer que
d|n
ϕ(d) = n, ϕest l’indicateur d’Euler. (d’après M)
8
crire, si n2est entier, les sous-groupes de (Z/nZ,+) .(C)
9
Soit (G, ·)un groupe. Si gGest d’ordre nN
,calculer l’ordre de g
m
pour tout mN
.
(X)
1
10
Soit n > 0entier. On pose : f(n) = (n1)! mod n.
1) Calculer f(n)pour 1n6.
2) On suppose ici npremier, n5.terminer l’ensemble des xZ/nZtels que x=¯
0et
x=x
1
.Calculer
n2
k=2
¯
ket en déduire f(n).
3) Étudier le cas où nest composé. (C)
11
soudre dans Z/143Z:x
2
4x+ 3 = 0.(M)
12
Le groupe des inversibles de l’anneau Z/20Zest-il cyclique ? (C)
13
Soit Kun corps, Aun sous-anneau de Ktel que : xK
, x Aou
1
x
A. Soit Ml’ensemble
des éments non inversibles de A.
1) Montrer que Mest un ial de A.
2) Montrer que tout ial strict de Aest inclus dans M. (C)
14
On pose Φ
n
=
z
(Xz),zdécrit l’ensemble des racines primitives n
i`eme
de l’unité.
1) Montrer que Φ
n
Z[X].
2) Calculer Φ
n
pour n∈ {1,2,3,4,6,12}.(X)
15
Quels sont les nN
tels que X
4
+X
3
+X
2
+X+ 1 divise X
4n
+X
3n
+X
2n
+X
n
+ 1 ?(M)
16
Soit PR[X]non constant, scindé sur R,à racines simples et aR
.Montrer que le polyme
P
2
+a
2
n’admet que des racines simples dans C.(C)
17
Soit PC[X]tel que d
P=n2.On suppose que Pest divisible par P
′′
et que Pa au
moins deux racines distinctes. Montrer que les racines de Psont simples. (X)
18
Soit P=
n
k=0
a
k
X
k
R[X]de degré n, c (P)le nombre de changements de signe dans la liste
des a
i
non nuls et z
+
(P)le cardinal de P
1
({0})R
+
.
Montrer que z
+
(P)c(P).(ENS)
indication : on raisonnera par récurrence sur c(P)en utilisant la fonction x→ P(x)x
λ
avec λconvenablement choisi.
2
1
Trouver tous les couples (x, y)(N
)
2
tels que x
y
=y
x
.
On va montrer que la seule solution (x, y)telle que x < y est le couple (2,4) .Pour cela, deux
thodes sont possibles :
Méthode 1 : Posons φ(x) = ln x
xpour x1.L’équation étudiée équivaut à φ(x) =
φ(y).Or, comme φ
(x) = 1ln x
x
2
, φ est strictement croissante sur [1,e] et strictement
décroissante sur [e,+[.En supposant que x < y, on a forcément 1< x < e< y, donc
x= 2 et φ(y) = φ(2) .Comme φ(2) = φ(4) ,par injectivité de φsur [e,+[,on a y= 4.
Méthode 2 : Pour tout nombre premier p, on introduit la fonction v
p
(valuation p-adique)
qui à tout nN
associe v
p
(n) = max kN/ p
k
|n.Cette fonction vérifie la propr
v
p
(nm) = v
p
(n) + v
p
(m)pour tout couple (n, m)d’éléments de N
et la décomposition en
facteurs premiers de n2s’écrit formellement n=
ppremier
p
v
p
(n)
.Ce qui implique que
la relation n|méquivaut à v
p
(n)v
p
(m)pour tout nombre premier. Si on suppose que
x
y
=y
x
avec x < y, on a v
p
(x) =
x
y
v
p
(y)v
p
(y)pour tout nombre premier p, donc x|y.
En posant λ=
y
x
,l’équation devient alors x
λ1
=λ. La fin de la démonstration résulte d’un
lemme :
Lemme :kN
,2
k1
kavec égalité ssi k= 1 ou k= 2.
En effet, 2
k1
> k 2
k
>2kk+ 1 si k1,donc par récurrence 2
k1
> k pour k3.
Ici on a λ=x
λ1
2
λ1
avec λ2,donc λ= 2, x = 2 et y=λx = 4.
2
Soit net mdeux entiers distincts. Montrer que F
n
= 2
2
n
+ 1 et F
m
= 2
2
m
+ 1 sont
premiers entre eux.
Supposons n < m. On a 2
2
n
≡ −1 mod F
n
,donc 2
2
n+1
=2
2
n
2
1 mod F
n
,et a fortiori
2
2
m
1 mod F
n
(on élève au carré mnfois de suite). On en déduit que :
pgcd (F
n
, F
m
) = pgcd (F
n
, F
m
mod F
n
) = pgcd (F
n
,2)
et comme F
n
est impair, cette dernière quantité vaut 1 !
3
Montrer la périodicité de la suite (u
n
),u
n
est le dernier chiffre de n
n
.
On a d’abord par Fermat que 5/|nn
4
1 mod 5 n
20
1 mod 5 n
21
nmod 5 et
sous cette forme c’est aussi valable si nest divisible par 5. Comme on a clairement aussi
n
21
nmod 2 la différence n
21
nest divisible par 2 et 5, donc par 10, soit : n
21
nmod 10.
On en déduit que pour n1 :
(n+ 20)
n+20
n
n+20
=n
(n1)+21
n
n1
·n=n
n
mod 10
donc la suite est 20-périodique.
On obtient le début de suite (1,4,7,6,5,6,3,6,9,0,1,6,3,6,5,6,7,4,9,0) qui montre que 20
est la plus petite période.
4
Soit des entiers a, b tels que a > 1, b > 1et ab= 1.On pose E={ax +by, (x, y)Z
2
}
et F={ax +by, (x, y)N
2
}.
1) Ensemble E:On a E=aZ+bZ= (ab)·Z=Z.
1
2) [[ab, +[[ F:Soit nab et (x
0
, y
0
)Z
2
tel que n=ax
0
+by
0
.On fait la division
euclidienne de x
0
par b:x
0
=qb +x, q Z,0x < b et on pose y=y
0
+qa. On a
n=ax +by et nab by a(bx)>0y > 0,donc (x, y)N
2
et nF.
3) Unicité d’une écriture : Si n=ax +by < ab, alors ax < ab et by < ab, donc x < b et y < a.
Puis, si n=ax +by =ax
+by
,on a a(xx
) = b(y
y),donc b|a(xx
)et comme
ab= 1,on a par Gauss que b|xx
.Or, |xx
|< b car x, x
sont dans [[0, b 1]],donc
x=x
.On en déduit que y=y
,d’où l’unicité.
4) Dénombrement des (x, y)N
2
tels que ax+by < ab :Soit R=[[0, b]]×[[0, a]].Pour (x, y)R,
posons f(x, y) = (bx, a y).On a f(x, y)Ret si on pose (x
, y
) = f(x, y),alors :
ax
+by
= 2ab (ax +by)
donc finduit une bijection de l’ensemble des (x, y)Rtels que ax +by < ab sur celui des
(x, y)Rtels que ax +by > ab. Il s’ensuit que :
card R= 2 card {(x, y)R / ax +by < ab}+ card {(x, y)R / ax +by =ab}.
La relation ax +by =ab implique d’une part xb, y aet d’autre part par Gauss a|yet
b|x, donc x=b, y = 0 ou x= 0, y =a:il y a exactement deux solutions. Finalement :
card {(x, y)R / ax +by < ab}=1
2(a+ 1) (b+ 1) 1.
Par exemple, pour a= 2, b = 3,on obtient les 5 couples (0,0) ,(1,0) ,(0,1) ,(1,1) et (2,0) .
5
Soit (G, )un groupe et Aune partie finie de Gstable par .Montrer que Aest un
sous-groupe de G.
Si aA, l’application φ
a
:x→ axest définie de Adans Apar hypothèse et est injective (on
est dans un groupe), donc Aétant finie, elle est bijective. Il existe donc x
0
tel que ax
0
=a,
ce qui implique x
0
=e, d’eA. Puis, en écrivant que eφ
a
(A),on obtient l’existence de
a
Atel que aa
=e, donc a
=a
1
A. La partie Acontient e, est stable par produit et
passage à l’inverse : c’est donc un sous-groupe de G.
6
Donner deux exemples de groupes d’ordre 9 non isomorphes.
Le groupe additif G
1
= (Z/3Z)
2
n’est pas cyclique car tout élément (x, y)de G
1
vérifie 3·(x, y) =
(0,0) (tout élément distinct de (0,0) est d’ordre 3). Il n’est donc pas isomorphe au groupe additif
G
2
=Z/9Z.
2
7
Soit (G, ·)un groupe cyclique.
1) Tout sous-groupe est cyclique : Soit n= card G. Comme (G, .)est isomorphe au groupe
(U
n
, .),il sut de montrer le résultat dans ce cas particulier. Or, si Hest un sous-groupe
de U
n
et si d= card H, on a x
d
= 1 pour xH, donc HxU
n
/ x
d
= 1=U
d
.
Comme card U
d
=d, on en déduit que H=U
d
,donc Hest cyclique.
Remarque : Il y a exactement autant de sous-groupes que de diviseurs de n.
2) Relation vérifiée par ϕ:Soit X
d
= card {xU
d
/ ω (x) = d}.Comme l’ordre de tout élément
divise net que e
2
d
est d’ordre d, on voit que (X
d
)
d|n
est une partition de U
n
.Puis, si
xX
d
,la relation x
d
= 1 montre que xU
d
,donc les éléments de X
d
sont exactement les
générateurs de U
d
.Comme on sait par le cours qu’il y a exactement ϕ(d)tels générateurs,
on en déduit que card X
d
=ϕ(d),d’où :
n= card U
n
=
d|n
card X
d
=
d|n
ϕ(d).
8
Décrire, si n2est entier, les sous-groupes de (Z/nZ,+) .
D’aps l’exercice précédent, ils sont tous cycliques. Si on utilise l’isomorphisme ¯
k→ e
2ikπ
n
de
Z/nZdans U
n
,le sous-groupe U
d
est associé aux classes des entiers k
n
d
,0kd1,donc
en posant p=
n
d
,les sous-groupes cherchés sont du type :
H={ka, 0kq1}
aest la classe de pmodulo n, p un diviseur de net q=n/p. Par exemple, pour n= 6,en
dehors des 2 sous-groupes triviaux, on a les sous-groupes {¯
0,¯
2,¯
4}et {¯
0,¯
3}.
9
Soit (G, ·)un groupe. Si gGest d’ordre nN
,calculer l’ordre de g
m
pour tout
mN
.
On rappelle que l’ordre pde x(lorsqu’il est défini) est l’unique gérateur pN
du groupe
kZ/ x
k
=e.En particulier, on a l’équivalence fondamentale :
kZ, x
k
=ep|k.
Si gest d’ordre n1,alors (g
m
)
n
=e, donc g
m
est aussi d’ordre fini. De plus, si kZ,la
relation (g
m
)
k
=eéquivaut à ω(g)|mk. Si on note δ=ω(g)m, cette relation implique par
Gauss que
ω(g)
δ
|k. Réciproquement,
ω(g)
δ
|kω(g)|δk ω(g)|mk, donc le groupe des kZ
tels que (g
m
)
k
=eest engendré par
ω(g)
δ
.On a donc :
ω(g
m
) = ω(g)
ω(g)m.
Remarque : Dans le cas où mest premier avec ω(g),on a donc ω(g
m
) = ω(g),ceci s’applique
en particulier lorsque Gest fini et que mest premier avec card G. Il suffit de penser au cas où
Gest cyclique : si gest un gérateur de G, tout élément du type g
m
,pgcd (m, n) = 1,est
aussi gérateur.
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