1e S - programme 2011 - mathématiques – ch.7 - cours (D’après Hachette - Déclic 2011 – ch.4) Page 1 sur 6 Ch.7 : Etude des variations d’une fonction 1 SENS DE VARIATION ET OPÉRATIONS SUR LES FONCTIONS THÉORÈME 1 Somme de fonctions Soit un réel k et deux fonctions u et v définies sur un intervalle I. 1) Les fonctions u et u + k ont le même sens de variation sur I. 2) Si les fonctions u et v sont toutes deux croissantes sur I, alors la fonction u + v est croissante sur I. Si les fonctions u et v sont toutes deux décroissantes sur I, alors la fonction u + v est décroissante sur I. Démonstration : Voir les démonstrations aux exercices 30 et 31, page 117. Remarque : (Voir l'exercice 32, page 117) Si les fonctions u et v n'ont pas le même sens de variation sur l'intervalle I, on ne peut rien conclure sur le sens de variation de la fonction u + v. Commentaire : La courbe représentative de la fonction u + k est l’image de la courbe représentative de la fonction u par la translation de vecteur k OJ . THÉORÈME 2 Produit par une constante Soit un réel et une fonction u définie sur un intervalle I. Si > 0, alors les fonctions u et u ont le même sens de variation sur I. Si < 0, alors les fonctions u et u, ont des sens de variation contraires sur I. Démonstration : Cas où < 0 et u est croissante sur I. La fonction u conserve l'ordre. Ainsi, pour tous réels a et b dans I tels que a b, on a : u(a) u(b). En multipliant par (négatif) chaque membre de l'inégalité, on a : u(a) > u(b). Ainsi la fonction u est décroissante sur I, contrairement à la fonction u. THÉORÈME 3 Racine carrée Soit une fonction u définie sur un intervalle I telle que pour tout réel x de I, u(x) 0. La fonction u est la fonction définie sur I par : x u(x) . Les fonctions u et u ont le même sens de variation sur I. Inverse Soit une fonction u définie sur un intervalle I sur lequel u a un signe constant et ne s'annule pas. 1 1 est la fonction définie sur I par : x . u u(x) 1 Les fonctions u et ont des sens de variation contraires sur I. u La fonction Démonstration : Inverse d'une fonction : Cas où u est croissante et strictement positive sur I. Pour tous réels a et b dans I tels que a b, on a : 0 < u(a) u(b). La fonction inverse étant décroissante sur ]0 ; +[, on a : H. Rorthais (Lycée-Collège N.D. de l’Abbaye à Nantes) 1 1 . u(a) u(b) http://rorthais.math.free.fr 1e S - programme 2011 - mathématiques – ch.7 - cours (D’après Hachette - Déclic 2011 – ch.4) Ainsi la fonction Page 2 sur 6 1 est décroissante sur I, contrairement à la fonction u. u Voir la démonstration du théorème sur la racine carrée d'une fonction à l'exercice 38, page 118. Exemple : Soit f la fonction définie sur IR \ {2} par : f (x) = 1 . x–2 1 où u : x x – 2. u La fonction u est strictement négative et croissante sur ]– ; 2[. Donc la fonction f est décroissante sur ]– ; 2[. De la même façon, la fonction f est décroissante sur ]2 ; +[. On a : f = Exercice corrigé : Utiliser les variations des fonctions de référence On considère les fonctions f, g et h définies sur l'intervalle I : f (x) = –2 x et I = [0 ; +[ ; g(x) = –2 x – 3 et I = [0 ; +[ ; h(x) = 1 et I = IR. 2x2 + 5 Étudier les variations de ces fonctions sur leur ensemble de définition. Solution : Méthode : Variations de f : 1) On cherche une relation entre la fonction à étudier et une fonction u, dont on connaît les variations. On conclut en utilisant les théorèmes du cours. 1) f = (–2) r où r : x x. 3) Comme –2 < 0, f et r ont des sens de variation contraires. Or r est strictement croissante sur [0 ; +[. Donc f est strictement décroissante sur [0 ; +[. 2) Les fonctions u et v ont le même sens de variation dans le cas où : 4) On vérifie à l'aide de la calculatrice. Variations de g : 1) On remarque que g = f + (–3). v = u + k, où k est une constante (quel que soit son signe) ; 2) Donc f et g ont le même sens de variation sur [0 ; +[. Donc la fonction g est strictement décroissante sur [0 ; +[. v = u, où est un réel strictement positif ; 4) On vérifie à l'aide de la calculatrice. Variations de h : 1) h est l'inverse de la fonction k : x 2x2 + 5, fonction polynôme du second degré strictement positive sur IR . Les fonctions h et k ont donc des sens de variation contraires. v = u. Avec les notations habituelles, k change de sens de variation en Et comme a = 2 (positif), on a le tableau des variations de la fonction k ci-contre. 3) D'où le tableau des variations ci-contre pour h. Ainsi h est strictement croissante sur ]– ; 0] et strictement décroissante sur [0 ; +[. 4) On vérifie à l'aide de la calculatrice. H. Rorthais (Lycée-Collège N.D. de l’Abbaye à Nantes) –b = 0. 2a 3) Les fonctions u et v ont des sens de variation contraires dans le cas où : v = u, où est un réel strictement négatif ; v= 1 avec u de signe u constant. 4) Penser à vérifier à l'aide de la calculatrice : si la courbe affichée ne constitue pas une preuve, c'est un bon élément de vérification. http://rorthais.math.free.fr 1e S - programme 2011 - mathématiques – ch.7 - cours (D’après Hachette - Déclic 2011 – ch.4) Page 3 sur 6 2 SENS DE VARIATION ET DÉRIVATION THÉORÈME 4 Dérivée d'une fonction monotone On considère une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I. 1) Si f est croissante sur I, alors pour tout réel x de I, f ' (x) 0. 2) Si f est décroissante sur I, alors pour tout réel x de I, f ' (x) 0. 3) Si f est constante sur I, alors pour tout réel x de I, f ' (x) = 0. Idées de démonstration : Cas où la fonction f est constante Soit une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I. On suppose que f est constante sur I. Pour tout réel a de I et tout réel h tel que a + h appartient à I, f (a + h) = f (a), donc le taux d'accroissement de f en a : h f (a + h) – f (a) est la fonction nulle. h f (a + h) – f (a) . h On en déduit que f ' (a) = 0. Or f ' (a) = lim h0 Cas où la fonction f est croissante Soit une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I. On suppose que f est croissante sur I. Soit un réel a de I. Pour tout réel h tel que a + h appartient à I : Si h > 0, alors a < a + h. f étant croissante sur I, on a : f (a) f (a + h). f (a + h) – f (a) est donc positif. h Si h < 0, alors a > a + h. f étant croissante sur I, on a : f (a) f (a + h), donc f (a + h) – f (a) 0. f (a + h) – f (a) Et comme h < 0, le rapport est encore positif. h En passant à la limite quand h tend vers 0, on obtient intuitivement que f ' (a) 0. Le rapport Commentaire : Si f est croissante sur I, alors en chaque point de la courbe , le coefficient directeur de la tangente est positif : pour tout réel a de I, f ' (a) 0. Si f est décroissante sur I, alors en chaque point de la courbe , le coefficient directeur de la tangente est négatif : pour tout réel a de I, f ' (a) 0. THÉORÈME 5 Sens de variation d'une fonction dérivable (admis) On considère une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I. Si pour tout réel x de I, f ' (x) 0, alors la fonction f est croissante sur I. Si pour tout réel x de I, f ' (x) 0, alors la fonction f est décroissante sur I. Si pour tout réel x de I, f ' (x) = 0, alors la fonction f est constante sur I. Commentaire : Lorsque la fonction dérivée f ' est de signe constant sur I, et si elle ne s'annule qu'en un nombre fini de valeurs de I, alors on peut conclure que f est strictement monotone sur I. Exemple : Soit la fonction cube f : x x3. f est dérivable sur IR et pour tout réel x, f ' (x) = 3x2. f ' (x) = 0 équivaut à : 3x2 = 0, soit à : x = 0. Un carré étant positif, pour tout réel x, f ' (x) 0. Ainsi la dérivée f ' est positive sur IR et ne s'annule qu'en 0. La fonction f est donc strictement croissante sur IR. H. Rorthais (Lycée-Collège N.D. de l’Abbaye à Nantes) http://rorthais.math.free.fr 1e S - programme 2011 - mathématiques – ch.7 - cours (D’après Hachette - Déclic 2011 – ch.4) Page 4 sur 6 Exercice corrigé : Étudier les variations d'une fonction et choisir une méthode 1) Soit une fonction f dérivable sur [–3 ; 3], dont on donne la courbe représentative ' de sa dérivée f ' ci-contre. Étudier les variations de la fonction f. 2) Soit la fonction g définie sur ]0 ; +[ par : 1 g(x) = – 2x + 3. Étudier les variations de la fonction g. x 3) Soit la fonction h définie sur [0 ; +[ par : h(x) = 1 + x. x Étudier les variations de la fonction h. Solution : Méthode : 1) On lit sur le graphique : f ' s'annule en –2 et en 1, est négative sur [–3 ; –2] et positive sur [–2 ; 3]. On déduit les variations de f du signe de f '. Dans le cas de la somme de deux fonctions monotones de même sens de variation, on peut conclure directement. Sinon : - on calcule f (x) ; - on étudie le signe de f ' (x) ; - on en déduit les variations de f. Penser à vérifier à l'aide de la calculatrice. Voir les fiches Calculatrices, page 394. On résume le signe de f ' (x) dans un tableau de signes. On en déduit le tableau des variations de f ci-contre. Remarque : on ne connaît pas les valeurs des images f (–3), f (–2) et f (3). 2) g est la somme des fonctions x 1 et de x x –2x + 3, qui sont toutes deux décroissantes sur ]0 ; +[. Donc a est décroissante sur ]0 ; +[. On vérifie à l'aide de la calculatrice. 3) h est dérivable sur ]0 ; +[ comme somme de fonctions dérivables sur ]0 ; +[ et pour tout réel x > 0 : –1 –1 + x2 (x – 1)(x + 1) = . 2 +1= x x2 x2 Comme x + 1 et x2 sont strictement positifs, h' (x) est du signe de (x – 1). 1 Avec h(1) = + 1 = 2. 1 h' (x) = On vérifie à l'aide de la calculatrice. 3 EXTREMUM D'UNE FONCTION DÉFINITIONS 1 On considère une fonction f définie sur un intervalle I, et a un réel de I. On dit que le réel M est le maximum de f sur I, atteint en a, si f (a) = M et si pour tout réel x de I, on a f (x) M. On dit que le réel m est le minimum de f sur I, atteint en a, si f (a) = m et si pour tout réel x de I, on a f (x) M. Un extremum de f sur I est un maximum ou un minimum de f sur I. On dit que le réel L est un maximum (respectivement minimum) local de f sur I s'il existe un intervalle ouvert J contenu dans I, tel que L est le maximum (respectivement minimum) de f sur J. THÉORÈME 6 Condition nécessaire sur l'existence d'un extremum pour une fonction dérivable (admis) Soit une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I ouvert et a un réel de I. Si f admet un extremum (local) sur I, atteint en a, alors f ' (a) = 0. H. Rorthais (Lycée-Collège N.D. de l’Abbaye à Nantes) http://rorthais.math.free.fr 1e S - programme 2011 - mathématiques – ch.7 - cours (D’après Hachette - Déclic 2011 – ch.4) Page 5 sur 6 Interprétation graphique : Dans les conditions du théorème précédent, la courbe représentative de f admet en a une tangente parallèle à l'axe des abscisses.s Remarques : La proposition est fausse dans le cas où I est un intervalle fermé. Sur l'exemple 1 ci-dessous, le maximum de f est 3, atteint en –5. Mais la tangente à au point d'abscisse –5 n'a pas pour coefficient directeur 0 : f ' (–5) < 0. Cette condition n'est pas suffisante : voir l'exemple 2 ci-dessous. THÉORÈME 7 Condition suffisante sur l'existence d'un extremum local pour une fonction dérivable Soit une fonction f définie et dérivable sur un intervalle I ouvert, et a un réel de I. Si la dérivée f ' s'annule en changeant de signe en a, alors f (a) est un extremum (local) de f sur I. Idée de démonstration : Il existe un intervalle ouvert J dans I sur lequel le tableau de signes de f ', et donc le tableau des variations de f, est l'un des deux tableaux ci-contre. Ainsi f (a) est le maximum ou le minimum de la fonction f sur J. Exemple 1 : Sur le schéma ci-contre : Le maximum de f sur [–5 ; 3] est 3, atteint en –5. Le minimum de f sur [–5 ; 3] est –2, atteint en –3. 1 est un maximum local de f, car 1 est le maximum de f sur I = ]–2 ; 0[. –1 est un minimum local de f, car c'est le minimum de f sur I' = ]0 ; 2[. Exemple 2 : Soit la fonction f : x x3 dérivable sur IR . Pour tout réel x, f ' (x) = 3x2. Ainsi f ' (0) = 0. Mais f étant strictement croissante sur IR, f n'admet pas d'extremum en 0. Exercice corrigé : Déterminer des extrema, obtenir des inégalités x . 1 + x2 –1 1 Justifier que pour tout réel x de [–7 ; 7] : f (x) . 2 2 1) Soit la fonction f définie sur [–7 ; 7] par : f (x) = 2) Démontrer que pour tout réel x 0, on a x3 3x – 2. Solution : Méthode : 1) En tant que quotient de fonctions dérivables sur [–7 ; 7] et le dénominateur ne s'annulant pas, la fonction f est dérivable sur [–7 ; 7], et pour tout réel x de cet intervalle, on a : Pour encadrer f (x) : On peut : 1(1 + x2) – x 2x 1 – x2 = . 2 2 (1 + x ) (1 + x2)2 f ' (x) a le signe du trinôme 1 – x2 puisque (1 + x2)2 > 0. D'où le tableau de signes de f ' (x) et le tableau des variations de f, f ' (x) = H. Rorthais (Lycée-Collège N.D. de l’Abbaye à Nantes) calculer f ' (x) ; étudier le signe de f ' (x) et en déduire les variations de f ; http://rorthais.math.free.fr 1e S - programme 2011 - mathématiques – ch.7 - cours (D’après Hachette - Déclic 2011 – ch.4) Page 6 sur 6 avec : –1 –1 f (–1) = = 1 + (–1)2 2 1 1 et f ' (1) = = . 1 + 12 2 1 –1 est le maximum de f et est le minimum 2 2 –1 1 de f. Donc pour tout réel x de [–7 ; 7], on a : f (x) . 2 2 Par lecture du tableau, lire dans le tableau des variations les extrema de f. On peut aussi : majorer et minorer en utilisant les règles de comparaison. Pour comparer l'image de x par deux fonctions, on précise le signe de leur différence : 2) Soit la fonction g définie sur [0 ; +[ par : g(x) = x3 – (3x – 2) = x3 – 3x + 2. g est dérivable sur [0 ; +[. Pour tout réel x 0, on a : g' (x) = 3x2 – 3. On obtient le tableau ci-contre, avec : Si le signe de g(x) n'est pas « évident » : g(0) = 03 – 3 0 + 2 = 2 et g(1) = 13 – 3 1 + 2 = 0. Ce tableau montre que le minimum de g sur [0 ; +[ est 0. Donc pour tout réel x 0, g(x) 0, soit x3 3x – 2. H. Rorthais (Lycée-Collège N.D. de l’Abbaye à Nantes) on calcule leur différence g(x), et on étudie le signe de g(x). on étudie les variations de la fonction g ; on obtient les extrema éventuels de g, dont on déduit dans certains cas le signe de g(x). http://rorthais.math.free.fr