Proposition 1.14. Soit Eun Kespace vectoriel et Hune partie de Ealors :
Vect(H) = (`
X
i=1
λixi|(λ1, ..., λ`)∈K`,(x1, ..., xl)∈H`, ` ∈N)
Lorsque H={e1, . . . , en}on écrira parfois Vect(e1, . . . , en)au lieu de Vect({e1, . . . , en})pour alléger les
notations.
Soit Eun K-espace vectoriel et soient e1,e2, ..., endes vecteurs de E.
1) On dit que la famille (e1, ..., en)est une famille libre ou encore est linéairement indépen-
dante si pour tous λ1,...,λndans K, on a
n
X
i=1
λiei=0=⇒λi= 0,∀i= 1, . . . , n
Si la famille n’est pas libre, on dit qu’elle est liée.
2) On dit que la famille (e1, ..., en)est une famille génératrice si
Vect(e1, ...., en) = E,
autrement dit : ∀x∈E, ∃(λ1, . . . , λn)∈Kn, x =λ1e1+... +λnen.
3) On dit que famille (e1, ..., en)est une base si c’est une famille libre et génératrice de E.
Définition 1.15.
Proposition 1.16. Soit Eun K-espace vectoriel et soit (e1, ..., en)une famille de vecteurs de E. Les
propriétés suivantes sont équivalentes :
1) (e1, ..., en)est une base.
2) Pour tout x∈E, il existe une unique famille (λ1, ..., λn)de scalaires tels que :
x=
n
X
i=1
λiei.
Les scalaires λis’appellent les coordonnées du vecteur xdans la base (e1, ..., en).
Notation. Soit B= (e1, . . . , en)une base d’un espace vectoriel E. On écrit :
[x]B=
λ1
λ2
.
.
.
λn
⇐⇒ x=
n
X
i=1
λiei
L’ordre des éléments de la base est important !
Exemple 1.17. 1) On vérifiera facilement que la famille B= (v1, v2, v3)où
v1=
1
1
1
, v2=
−1
1
0
, v3=
1
0
−1
forme une base de R3. De plus les coordonées de
1
1
1
dans la base Bsont (1/2,1/2,1/2). En
effet, on a
1
1
1
=1
2v1+1
2v2+1
2v3
2) On vérifiera facilement que la famille B= (1,1−X, X −X2, X2−X3)forme une base de R3[X].
Le polynôme F= 8X3−X2+ 3Xs’écrit sous la forme
F= 10 ·1−10 ·(1 −X)−7·(X−X2)−8·(X3−X2)et donc [F]B=
10
−10
−7
−8
.
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