LES SOINS DE PRISE EN CHARGE DU PATIENT
ALCOOLIQUE DEPENDANT OU BUVEUR EXCESSIF ET A
RISQUES, DEMANDEUR D’UNE PRISE EN CHARGE
Dr GUIBOURG
Centre hospitalier d’Argentan
Les soins ne peuvent pas être STANDARDISES, ils sont à la carte, en fonction de l'état du patient, de la
gravité de sa dépendance, de sa "motivation" au changement.
Vous avez vu que les problèmes étaient complexes et devaient tenir compte de plusieurs facteurs :
- des facteurs biochimiques (neurotransmetteurs),
- des facteurs physiques (conséquences physiques de la maladie, degré de dépendance),
- des facteurs psychologiques, voire psychiatriques (ne pas méconnaître une pathologie
psychiatrique masquée par l'alcoolisme), le malade s'étant servi de l'alcool comme médicament
(dépression, troubles de l'humeur),
- l’histoire personnelle :
* familiale
* sociale
* professionnelle.
La consultation ne doit pas être STIGMATISATION.
Ne pas perdre de vue :
La notion de PLAISIR (si ça ne faisait pas du bien vous ne seriez pas devenu dépendant et si ça
ne fait plus de bien, c'est pire sans).
Ni la notion de SOUFFRANCE. Le discours est le plus souvent BANALISE (banalisation,
minimisation de la consommation, de ses conséquences, des pertes, de la gravité de la
situation).
Alors que le plus souvent la situation est GRAVE pour en arriver à consulter.
La première consultation est le plus souvent CONTRAINTE, voire accompagnée (épouse, mère,
travailleur social).
La contrainte aux soins est le plus souvent exercée par la famille, la justice, l'employeur. Il faut se
servir de cette contrainte comme départ vers un changement (quand on n'a aucune raison de changer,
rien ne change).
Il faut intégrer :
- le facteur Temps (on ne résoudra pas un problème qui dure depuis des années en quelques
semaines),
- la biographie du malade (schéma de la famille / fratrie / parents / études / situation professionnelle),
- l’histoire de l'intoxication (ancienneté / mode de consommation / quand / où / comment / avec
qui...),
- la répercussion sur :
le travail
la famille
les problèmes judiciaires.