Elle est inscrite dans le code de santé publique « Toute personne a le droit d’être informée
sur son état de santé ». Il est précisé que cette information porte sur les différentes
investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur
urgence, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils
comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles
en cas de refus. L’article 35 du code de déontologie indique que l’information doit être
« loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose.
Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalité du patient dans ses explications
et veille à leur compréhension »
QUELLE FORME DOIT PRENDRE L’INFORMATION ?
Il est admis que l’information est délivrée par oral. En cas de procédure judiciaire, cela sera
votre parole contre celle du plaignant et malheureusement le doute profite toujours à la
victime. Il est donc prudent de remettre une fiche écrite d’explication au patient. Cette
information doit être comprise, il est donc prudent de laisser un temps de réflexion
suffisamment long au patient avant une date d’intervention, voir de lui proposer d’en
rediscuter avec son médecin traitant ou de le revoir si besoin en consultation. La signature
d’un consentement éclairé est indispensable dans le dossier avant tout geste chirurgical. La
conduite à tenir en cas de problème après le retour du patient à son domicile doit être claire
afin que la continuité des soins s’applique sans faille. Qui appelé en cas de problème :
médecin traitant, secrétariat, service, urgence ? Toutes les situations doivent être
envisagées : appel de nuit ou de week-end.
LA PREUVE DE L’INFORMATION
C’est l’élément le plus délicat. Dans votre pratique la remise de fiche d’information doit être
systématique. La remise de cette fiche doit être consignée dans le dossier, l’idéal étant que
le patient la ramène signée le jour de l’intervention mais cela est difficile en pratique. Les
fiches AFU, éditées par votre société savante, sont à votre disposition et ont plus de poids
qu’une fiche « maison » où un oubli peut être mal interprêté ultérieurement en cas de
procédure. Le courrier au médecin traitant doit également être systématique, il faut qu’il soit
détaillé, mentionnant les différentes options discutées avec le patient, précisant les témoins
(épouse, enfant, ami) présents lors de la consultation et dictée en présence du patient. En
cas de refus de soins, il est également indispensable de l’écrire au médecin traitant. La visite
pré-opératoire la veille ou le matin de l’intervention est fortement recommandé, elle doit se
faire au chevet du patient et non dans le couloir du bloc, elle doit répondre aux éventuelles
questions ou doutes du patient et votre passage doit être consigné dans le dossier.
L’INFORMATION EN CAS DE COMPLICATION
Il est obligatoire d’informer le patient d’un éventuel problème ou d’une complication. En
fonction de l’état du patient l’information de la famille ou de la personne de confiance est
indispensable. Le transfert du patient dans un autre service, réanimation par exemple, ne
vous dispense pas d’informer et de communiquer, l’information devant alors être partagée