La dexmédétomidine est le plus récent représentant de la classe

La dexmédétomidine est le plus récent représentant de la classe des agonistes
adrénergiques 2.
Cette molécule est largement sous-utilisée, principalement à cause du manque d’habitude
chez les vétérinaires et de la crainte tenace des effets secondaires, en particulier
cardiovasculaires.
Néanmoins, cette molécule, lorsqu’elle est adéquatement utilisée, est un outil très valable
dans la pharmacopée anesthésique et analgésique, qui devient encore plus indispensable
dans le contexte actuel de pénurie nationale et internationale de médicaments.
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Il est tout à fait possible d’utiliser régulièrement la dexmédétomidine de manière sûre et
efficace si l’on sait s’en servir, mais d’avoir des catastrophes avec le "bon vieux" BAG si son
usage est inconsidéré.
Lacépromazine est également associée à de nombreux effets secondaires, en particulier
hémodynamiques.
La plupart des agents d’induction anesthésique causent de l’hypotension par vasodilatation
et dépression myocardique, ainsi que de la dépression respiratoire.
Les pires de tous, en termes de répercussions hémodynamiques et respiratoires, et dont on
voudrait diminuer les doses le plus possible, sont les agents anesthésiques volatils.
il y a donc un grand intérêt à diminuer significativement les doses de tous ces
médicaments, et par conséquent leurs effets dépresseurs, au moyen d’agents
sédatifs/analgésiques puissants et potentialisateurs.
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Le sujet de cette conférence est lusage de la dexmédétomidine en prémédication il
semble donc logique de définir, dans un premier temps, les objectifs de la prémédication,
afin de conclure ensuite si la dexmédétomidine atteint ces objectifs, en partie ou en
totalité.
Lanesthésie dans les règles de l’art implique plusieurs étapes avant même de penser à
endormir un patient.
Préparation pré-anesthésique: examen physique, tests diagnostics pertinents
(laboratoire, imagerie, ECG, etc), stabilisation (lorsqu’elle est possible dans le délai
disponible) des conditions qui pourraient interagir de manière néfaste avec l’anesthésie,
jeûne pré-anesthésique (si applicable), etc.
Prémédication, à moins que la condition pathologique du patient ou certains traitements
déjà en cours ne la rendent inutile.
L’utilité de la prémédication va bien plus loin que la simple facilitation des manipulations du
patient avant de l’endormir et de la pose du cathéter i.v.
Les effets bénéfiques de la prémédication se répercutent à l’induction mais aussi durant
l’entretien et, possiblement, jusqu’au réveil, tout dépendant de la durée d’action des
médicaments de prémédication et de la durée de l’anesthésie générale.
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Analgésie et idéalement antinociception. Lantinociception correspond à l’interruption de la
conduction de l’influx nerveux nociceptif (c’est-à-dire issu de l’activation des nocicepteurs)
tout au long des différents segments de la transmission du message qui aboutira
éventuellement à la douleur, la douleur étant associée à la perception consciente de la
nociception, après l’intégration du message au niveau des centres nerveux supérieurs
(thalamus, cortex).
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En rouge figurent les médicaments affectés par l’arrêt de production par la compagnie
Sandoz. La disponibilité de certains de ces médicaments critiques pourrait possiblement
être maintenue, grâce à l’intervention d’autres compagnies ou de pharmacies faisant des
préparations magistrales.
Les opioïdes restent les médicaments de première ligne en anesthésie pour procurer
l’analgésie, aussi bien chez l’humain que chez les animaux.
Ils nont pas tous la même efficacité pour toutes les intensités de douleur (ex.
hydromorphone, oxymorphone, morphine et méthadone par opposition à butorphanol et
buprénorphine, pour les douleurs sévères).
Toutefois, il ne faut pas considérer l’effet dun médicament analgésique pris
individuellement, qui peut être sous-optimal. Il faut plutôt l’intégrer dans un contexte
d’analgésie multimodale, où il peut devenir acceptable grâce à son effet synergique ou au
moins additif, en agissant par des mécanismes différents de ceux des agents analgésiques
co-administrés ou à des niveaux différents de la voie de transmission du message
nociceptif.
Lorsqu’on parle de potentialisation de l’effet analgésique/antinociceptif des opioïdes en
prémédication, les agonistes adrénergiques 2arrivent au premier plan, avec les AINS.
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