D’après MIDI : Début février, le gouvernement a fait …reculer les
compagnies pétrolières qui ont augmenté les prix des carburants.
Un mois après, les consommateurs vont …sauter au plafond de la
vérité des prix. En effet, même si le rapport du conseil de
gouvernement n’en fait pas état, la question qui pourrait être
également abordée à Iavoloha ce jour, a été âprement discutée hier
à Mahazoarivo. Avec d’un côté, le Grand Argentier qui défendait
mordicus la vérité des prix ; et de l’autre, la majorité des ministres
qui étaient réticents à l’appliquer compte tenu de la conjoncture
socio-économique. « Gervais Rakotoarimanana était quasiment
seul contre tous », rapporte un membre du gouvernement. Avant
d’ajouter que « pour avoir vécu longtemps à l’étranger, le ministre
des Finances et du Budget est peut-être déconnecté par rapport aux
réalités du pays ». Un autre de ses collègues d’enchaîner qu’ « il se
trompe de patron. Le patron, c’est avant tout le peuple qui va
supporter au final les conséquences de l’augmentation des prix des
carburants ». A son avis, le ministre des Finances et du Budget « fait
comme s’il avait plus de comptes à rendre au FMI et à la Banque
Mondiale qu’au président de la République et au Premier ministre
qui sont pourtant ses supérieurs hiérarchiques directs». Et de
rappeler le principe « se soumettre ou se démettre ». « La présence
d’une mission du FMI au pays met visiblement la pression sur
Gervais Rakotoarimanana », croient savoir quelques ministres.
Lesquels ont soutenu hier en conseil de gouvernement et qui
pourraient encore soutenir ce jour en conseil des ministres, qu’il
faut aussi tenir compte des contingences politiques et non
seulement des paramètres économiques. « Gouverner ne se
ramène pas en des termes comptables », soulignent-ils. Une
allusion on ne peut plus claire à la démarche du ministre des
Finances et du Budget, un expert-comptable de formation qui avait
travaillé pendant des années au Canada où il est d’ailleurs membre
du CPA. « Il devrait travailler pour le FMI et/ou la Banque mondiale
qui sont ses véritables patrons », ironisent certains ministres.