ISEL - Année 1 Mathématiques Limites, continuité, dérivabilité - Rappel 1 Limites 1. Déterminer la limite éventuelle de f au point considéré: x3 − 27 en 3; x−3 x2 − 5x + 6 en − 2; x+2 (1 − x)(2 − x)(3 − x) en + ∞; √ x √ en 0; x+3 x sin(2x) en 0; sin(3x) x2 − 1 en + ∞; cos x − 3x en + ∞; 2x3 + 1 sin x en + ∞. x 2. Rechercher les asymptotes parallèles aux axes que peut présenter la courbe représentative de f : f (x) = 2 − 1 x2 − 1 3. Montrer que la courbe représentative de f admet une asymptote, et étudier sa position par rapport à cette asymptote: 2x2 − 5x + 7 f (x) = x 4. Montrer que la droite D est asymptote à la courbe représentative de f en +∞: p f (x) = x2 + 2x + 3, D : y = x + 1 5. Catastrophe! Soit la fonction f dénie par f (x) = (50 + x20 )2 − 2500 x20 (a) A l'aide de la calculatrice, donner une valeur approchée de (50 + x20 )2 , puis de f (x) pour x = 0, 6; 0, 4; 0, 3; 0, 2; 0, 1; 0, 01. Peut-on conjecturer la limite de f en 0? (b) Simplier l'expression de f (x) pour x 6= 0. Calculer alors la limite de f en 0. 2 Continuité ½ 1. Etudier la continuité en 2 de la fonction f dénie par f (x) = x2 − 1 5−x si si x≤2 x>2 2. L'équation suivante admet elle une solution? sin x = 1 − x 3. Montrer que l'équation suivante admet une unique solution α, et encadrer α par deux entiers consécutifs: √ x2 + x − 3 = 0 1 3 Dérivabilité 1. Après avoir déterminé le domaine de dérivabilité, donner la dérivé des fonctions suivantes: x2 + √ x; −5 ; 3x sin x; (2x − 1)x2 ; cos3 x; (x2 + x + 1)4 ; x2 x3 ; −1 x2 sin x + cos x 1 + cos x 2. Déterminer √ une équation de la tangente à la courbe Cf de la fonction f dénie pour tout réel x par f (x) = x au point d'abscisse 4. 3. Préciser les extremums locaux de la fonction f dénie pour tout réel x par f (x) = − 34 x3 + 15 x5 4 Etude d'une fonction Etudier et représenter graphiquement la fonction f : x 7→ 2p 25 − x2 5 5 Correction 5.1 Limites 1. (x − 3)(x2 + 3x + 9) x3 − 27 x→3 = = x2 + 3x + 9 −−−→ 27 x−3 x−3 x2 − 5x + 6 x2 − 5x + 6 lim (x2 − 5x + 6) = 20 donc lim = +∞ et lim = −∞ x→−2 x→−2+ x→−2− x+2 x+2 √ √ x 1 x 1 √ =√ √ = (pas de limite en 0− ) donc lim + 3 x+3 x x+3 x→0 x + 3 x sin(2x) sin(2x) 2x 3x sin(2x) 2 3x sin(x) x→0 2 −−−→ car lim = ∗ ∗ = ∗ ∗ =1 x→0 sin(3x) 2x 3x sin(3x) 2x 3 sin(3x) 3 x lim (1 − x)(2 − x)(3 − x) = −∞ x→+∞ 1 − x12 x→+∞ x2 − 1 = −−−−−→ 0 2x3 + 1 2x + x12 cos x − 3x ≤ 1 − 3x or | sin x 1 | ≤ or x x lim (1 − 3x) = −∞ donc x→+∞ lim x→+∞ 1 = 0 donc x lim x→+∞ lim (cos x − 3x) = −∞ (limite par majoration) x→+∞ sin x sin x 1 = 0 (limite par encadrement, 0 ≤ | |≤ ) x x x 2. f est paire et f (x) = 2 − lim f (x) = −∞ et x→−1− 1 (x − 1)(x + 1) lim f (x) = +∞ x→−1+ donc la droite d'équation x = −1 est asymptote à Cf et par parité la droite d'équation x = 1 est asymptote à Cf . lim f (x) = 2 et lim f (x) = 2 x→+∞ x→−∞ donc la droite y = 2 est asymptote à Cf en ±∞. 2 3. f (x) = 2x2 − 5x + 7 7 = 2x − 5 + x x d'où 7 x→±∞ −−−−−→ 0 x donc la droite ∆ : y = 2x − 5 est asymptote oblique à Cf en ±∞. Comme f (x) − (2x − 5) = x7 est du même signe que x, Cf est au-dessus de ∆ lorsque x > 0 et en-dessous lorsque x < 0. f (x) − (2x − 5) = 4. Pour tout réel x, x2 + 2x + 3 > 0, donc f est dénie sur IR. f (x) − (x + 1) = p x2 + 2x + 3 − (x + 1) = ( p x2 √ x2 + 2x + 3 + (x + 1) + 2x + 3 − (x + 1)) ∗ √ x2 + 2x + 3 + (x + 1) (x2 + 2x + 3) − (x + 1)2 2 x→+∞ = √ =√ −−−−−→ 0 2 2 x + 2x + 3 + x + 1 x + 2x + 3 + x + 1 d'où D est asymptote à Cf en +∞: 5. f (x) = (50 + x20 )2 − 2500 x20 (a) On constate que pour toutes ces valeurs, (50 + x20 )2 = 2500, pour 0, 6, 0, 4, 0, 3, f (x) ≈ 100, et pour 0, 2, 0, 1, 0, 01, f (x) = 0; (cela dépend de la calculatrice utilisée ). On conjecture (conjecture = assertion non encore démontrée ): lim f = 0 0 (b) (50 + x20 )2 − 2500 = (50 + x20 − 50)(50 + x20 + 50) = x20 (100 + x20 ) donc x20 (100 + x20 ) x→0 = 100 + x20 −−−→ 100 x20 Notre conjecture était fausse! (on a du x40 et du x20 ). f (x) = 5.2 Continuité 1. Comme lim f (x) = f (2) = 3 = lim f (x) x→2− x→2+ f est continue en 2. 2. Soit la fonction f dénie par f (x) = sin x + x − 1. On a f (0) = −1 < 0, f ( π2 ) = π2 > 0. Comme f est continue sur IR et 0 ∈]f (0), f ( π2 )[, d'après le théorème des valeurs intermédiares, l'équation f (x) = 0 ⇔ sin x = 1 − x admet au moins une solution dans l'intervalle ]0, π2 [. √ 3. Soit la fonction f dénie pour tout réel x ≥ 0 par f (x) = x2 + x − 3. ∗ f est dérivable sur IR+ et pour tout réel x > 0, 1 f 0 (x) = 2x + √ > 0 2 x 3 donc f est strictement croissante sur IR+ . f est à valeurs dans f (IR+ ) = [f (0), lim+∞ f [= [−3, +∞[. Ansi on a f continue et strictement croissante sur IR+ , 0 ∈ f (IR+ ), donc, par le théorème de la bijection, l'équation f (x) = 0 admet √ une unique solution α ∈ [0, +∞[. Or f (0) = −3 < 0 et f (2) = 1 + 2 > 0, donc α ∈]0, 2[ Prenons le milieu de l'intervalle ]0, 2[, f (1) = −1 < 0, donc α ∈]1, 2[ 5.3 Dérivabilité 1. pour tout réel x > 0, (x2 + pour tout réel x 6= 0, ( pour tout réel x, 1 x)0 = 2x + √ 2 x −5 0 10 1 −2x ) = (−5) ∗ ( 2 )0 = (−5) ∗ 4 = 3 x2 x x x pour tout réel x, pour tout réel x, √ (3x sin x)0 = 3 sin x + 3x cos x ((2x − 1)x2 )0 = 2 ∗ x2 + (2x − 1) ∗ 2x = 6x2 − 2x (cos3 x)0 = 3 ∗ (− sin x) ∗ cos2 x = −3 sin x cos2 x pour tout réel x, ((x2 + x + 1)4 )0 = 4(2x + 1)(x2 + x + 1)3 pour tout réel x tel que x2 − 1 6= 0, c'est à dire x ∈ IR\{−1, 1} ( x3 0 3x2 ∗ (x2 − 1) − x3 ∗ 2x x4 − 3x2 ) = = 2 2 2 −1 (x − 1) (x − 1)2 x2 pour tout réel x tel que 1 + cos x 6= 0, c'est à dire x ∈ IR\{2kπ, k ∈ ZZ}, ( sin x + cos x 0 (cos x − sin x)(1 + cos x) − (sin x + cos x)(− sin x) 1 + cos x − sin x ) = = 2 1 + cos x (1 + cos x) (1 + cos x)2 2. L'équation de la tangente ∆ à Cf est de la forme: y = f 0 (4)(x − 4) + f (4) avec f (4) = √ 4 = 2 et f 0 (4) = (OU f 0 (4) = limx→4 D'où: f (x)−f (4) x−4 1 √ 2 4 = 1 4 = limx→4 car f 0 (x) = √1 x+2 1 √ . 2 x = 41 , car x > 0 et x = ∆:y= √ x2 ). 1 x+1 4 3. f dénie et dérivable sur IR, pour tout réel x f 0 (x) = −4x2 + x4 = x2 (−4 + x2 ) = x2 (2 + x)(−2 + x) donc f 0 (x) = 0 ⇔ x ∈ {−2, 0, 2}; f 0 (x) > 0 ⇔ x ∈] − ∞, −2[∪]2, +∞[; f 0 (x) < 0 ⇔ x ∈] − 2, 2[. Ainsi f s'annule et change de signe en −2 et 2, donc f admet des extremums locaux en −2 et 2 (respectivement un maximum et un minimum, faire un tableau de variation ) 4 5.4 Etude d'une fonction f : x 7→ 2p 25 − x2 5 1. Domaine de dénition: La fonction f est dénie pour tout réel x tel que 25−x2 ≥ 0 ⇔ (5+x)(5−x) ≥ 0, donc Df = [−5, 5]. 2. Etude des propriétés de la courbe: p x ∈ [−5, 5], −x ∈ [−5, 5] et f (−x) = 25 25 − (−x)2 = f (x) donc f est paire et donc on l'étudie sur [0, 5]. 3. Limite: Dans ce cas ci, on n'a pas de limite à déterminer (car on peut calculer les images des bornes). 4. Dérivabilité: f est dérivable sur [0, 5[ (il faut que 25 − x2 > 0) et pour tout x de [0, 5[: f 0 (x) = 2 1 2x ∗ (−2x) ∗ √ =− √ 2 5 2 25 − x 5 25 − x2 Puisque f 0 ≤ 0 sur [0, 5[ alors f est décroissante sur [0, 5[ (par parité, f est croissante sur ] − 5, 0]). Pour savoir si f est dérivable en 5, il faut calculer lim x→5− or f (x) − f (5) x−5 √ p √ (5 + x)(5 − x) 2 5+x p =− √ 5 5−x − (5 − x)2 p p car (5 − x)2 = |5 − x|, si 0 ≤ x ≤ 5, x − 5 < 0 donc x − 5 = − (5 − x)2 d'où p f (x) − f (5) 2 (5 + x)(5 − x) p lim = lim− = −∞ x−5 x→5− x→5 5 − (5 − x)2 f (x) − f (5) = x−5 2 5 25 − x2 2 = x−5 5 donc f n'est pas dérivable en 5. 5. Représentation graphique: On représente la fonction sur [0, 5] et on complète le tracé sur [−5, 0] par symétrie d'axe (0y). Comme f 0 (0) = 0, on a une tangente horizontale au point (0, f (0) = 2). (5) Comme limx→5− f (x)−f = −∞, on a une tangente verticale en 5 (et par parité en −5). x−5 On obtient une demi-ellipse. 5