Chapitre 1
Séries de Fourier
Exercice 1.1. Ecole Polytechnique MP 2008, RMS page 65)
1) Soit f:x[0, π]7→ x(πx). Déterminer deux suites réelles telles que :
x[0, π], f (x) =
+
X
n=0
ancos(nx) =
+
X
n=1
bnsin(nx).
2) Calculer +
X
n=1
1
n2kpour k= 1,2,3.
Solution
1) Les séries +
X
n=0
ancos(nx)et +
X
n=0
bnsin(nx)nous font penser aux développement
en série de Fourier d’une fonction paire d’une part et d’une fonction impaire
d’autre part. Nous sommes ainsi conduit à introduire les fonctions suivantes :
une fonction paire f1dont la restriction à l’intervalle [0, π]coïncide avec f,
une fonction impaire f2dont la restriction à l’intervalle [0, π]coïncide avec f.
Ainsi définies Les fonctions f1et f2sont de classe C1par morceaux. Calculons
leurs coefficients de Fourier trigonométriques.
Comme f1est paire les coefficients bn(f1)sont nuls. Pour nN, on a
an(f1) = 2
πZπ
0
x(πx) cos(nx)dx =
π2
3si n= 0,
21 + (1)n
n2si n6= 0.
Comme f2est impaire, on a an(f2) = 0. Pour tout nN, on a
bn(f2) = 2
πZπ
0
x(πx) sin(nx)dx =4
π
1(1)n
n3.
Le théorème de Dirichlet ( ou le théorème de convergence normale car f1et f2
sont continues) montre que les séries de Fourier de f1et de f2sont convergentes
et que leur somme coïncident avec fsur l’intervalle [0, π]. On a donc :
x[0, π], x(πx) = π2
62
+
X
n=1
1 + (1)n
n2cos(nx) = 4
π
+
X
n=1
1(1)n
n3sin(nx),
2 1 Séries de Fourier
ou encore
x[0, π], x(πx) = π2
6
+
X
p=1
cos(2px)
p2=8
π
+
X
p=0
sin((2p+ 1)x)
(2p+ 1)3.
2) En prenant x= 0, cette dernière relation donne +
X
p=1
1
p2=π2
6. La formule de
Parseval appliquée à la fonction f1donne : 2
πZπ
0
x2(πx)2dx =π4
18 +
+
X
p=1
1
p4,
d’où comme 2
πZπ
0
x2(πx)2dx =π4
15 ,+
X
p=1
1
p4=π4
90 .
De même la formule de Parseval appliquée à la fonction f2donne
2
πZ+
0
x2(πx)2dx =64
π2
+
X
p=0
1
(2p+ 1)6.
On en déduit que +
X
p=0
1
(2p+ 1)3=π6
15 ×64.
Posons alors S=
+
X
n=1
1
n6. On a S=
+
X
p=0
1
(2p+ 1)6+1
26
+
X
p=1
1
p6.
On en déduit que S11
63=π6
15 ×64, d’où S=π6
15 ×63 =π6
945 .
Exercice 1.2. Mines-Ponts MP 2007, RMS page 108
Montrer qu’il existe une suite (an)n>1telle que tR,|sin t|=
+
X
n=1
ansin2nt.
Solution La fonction t7→ |sin t|est π-périodique. Nous allons nous ramener à une
fonction 2π-périodique à l’aide du changement de variable t=u
2.
Soit gl’application de Rdans Rdéfinie par g(u) = |sin(u/2)|. C’est une application
2π-périodique, de classe C1par morceaux et continue sur R. Comme gest paire les
coefficients de Fourier bn(g)sont nuls et, pour tout nN,
1Séries de Fourier 3
an(g) = 2
πZπ
0
sin(u/2) cos(nu)du
=1
πZπ
0sin (n+1
2usin n1
2udu
=1
π
1
n+1
2
cos n1
2u+1
n1
2
cos n+1
2u
π
0
=4
π(4n21).
La série de Fourier de gconverge normalement sur Ret
uR, g(u) = a0
2+
+
X
n=1
ancos(nu) = 2
π4
π
+
X
n=1
cos nu
4n21.
On en déduit que : tR,|sin t|=2
π4
π
+
X
n=1
cos 2nt
4n21.
En particulier, pour t= 0 on obtient 1 = 2
+
X
n=1
1
4n21, d’où :
tR,|sin t|=4
π +
X
n=1
1
4n21
+
X
n=1
cos 2nt)
4n21!
=4
π
+
X
n=1
1cos 2nt
4n21
=4
π
+
X
n=1
sin2nt
4n21.
Exercice 1.3. Mines-Ponts MP 2008, RMS page 93
1) Soit θR. Développer en série entière la fonction f:x7→ ln(x22xcos(θ)+1)
au voisinage de 0.
2) En déduire le développement en série de Fourier de la fonction
g:θ7→ ln(x22xcos(θ) + 1) lorsque |x|<1.
3) Calculer Zπ
0
g(θ).
Solution
4 1 Séries de Fourier
1) La fonction est de classe C1sur Ret, pour tout xR,
f(x) = 2(xcos θ)
x22xcos θ+ 1 =2(xcos θ)
(xe)(x+e)=1
xe+1
xe.
On a donc, puisque xe=xe=|x|<1,
f(x) = 1
e(1 xe)1
e(1 xe)
=e
+
X
n=0
xneniθ e
+
X
n=0
xneniθ
=
+
X
n=0
xne(n+1)+e(n+1)
=2
+
X
n=1
xn1cos
On en déduit par primitivation :
x]1,1[, f(x) = 2
+
X
n=1
xncos
n+f(0) = 2
+
X
n=1
xncos
n.
2) On a donc aussi, pour x]1,1[,
θR, g(θ) = 2
+
X
n=1
xncos
n.
Pour tout nN, désignons par unla fonction de Rdans Rfinie par
un(θ) = 2xncos θ
n.
Chaque fonction unest continue sur Ret on a kunk= 2|x|n
n6|x|n, de sorte
que la série de fonctions Punest normalement convergente sur R. Sa somme g
est donc continue sur Ret elle est 2π-périodique puisque chaque fonction unest
2π-périodique.
La fonction gest de classe C1sur R. En effet, chaque fonction unest de classe C1
sur Ret la série de fonctions Pu
n, avec u
n(x) = 2xnsin , est normalement
convergente sur R.
Calculons les coefficients de Fourier de g. Comme gest paire, on a bn(f) = 0
pour tout nN. Soit pNet désignons par vnla fonction définie par
vn(θ) = un(θ) cos . La série de fonctions Pvnconverge normalement sur R.
Sa somme est donc continue sur Ret le théorème d’intégration terme à terme
1Séries de Fourier 5
donne :
ap(g) = 2
πZπ
0
g(θ) cos pθ dθ
=4
πZπ
0 +
X
n=1
xncos cos
n!
=4
π
+
X
n=1
xn
nZπ
0
cos cos pθ dθ
=4
π
xp
p
π
2
=2xp
p.
Le même calcul montre que a0(g) = 0.
Ainsi g(θ) = 2
+
X
n=1
xncos
n.est le développement en série de Fourier de g.
3) On a Zπ
0
g(θ)=π
2a0(g) = 0.
Exercice 1.4. Mines-Ponts 2008 MP 200,RMS page 93
Soit aun réel tel que |a|>1. Déterminer le développement en série de Fourier
de la fonction f:x7→ sin x
a+ cos x.
Solution
La fonction fest 2π-périodique et de classe C1sur R. Sa série de Fourier est donc
normalement convergente sur R. Comme elle est impaire les coefficients de Fourier
an(f)sont nuls, tandis que pour tout nN,
bn=bn(f) = 2
πZπ
0
sin(x)
a+ cos(x)sin(nx)dx.
Cherchons une relation de récurrence linéaire vérifiée par la suite (bn). Pour tout
nN, on a :
1 / 91 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !