TABLE DES MATIÈRES Introduction...................................................................................1
Troubles des conduites alimentaires ...........................................13
Troubles anxieux.........................................................................37
Dépression...................................................................................71
Schizophrénie..............................................................................99
Trouble oppositionnel avec provocation...................................119
Trouble des conduites................................................................147
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Le personnel des écoles, les parents et les autres personnes qui
s’occupent des enfants et des adolescents s’inquiètent de plus en
plus du nombre croissant de jeunes qui présentent de graves trou-
bles du comportement. Ces comportements peuvent empêcher ces
élèves de bien réussir à l’école, de développer une image d’eux-
mêmes favorable ou d’entretenir des relations positives avec leurs
pairs, les membres de leur famille et de leur communauté. Ces
comportements peuvent également nuire à l’apprentissage des
autres élèves de la classe. Il arrive parfois que ces comportements
inadaptés soient attribuables à des troubles émotionnels ou à des
psychopathologies.
Le champ de connaissances des professionnels de la santé s’est
élargi au fil des ans et par conséquent, il est maintenant possible
de diagnostiquer, avec plus de précision, des troubles émotionnels
ou des psychopathologies qui débutent au cours de la petite en-
fance ou à l’adolescence. Ainsi, la dépression et la schizophrénie
peuvent maintenant être diagnostiquées pendant l’enfance, tandis
qu’auparavant, l’on croyait que ces maladies n’affligeaient que les
adultes. Par ailleurs, les professionnels de la santé ont déterminé
que de nouveaux troubles émotionnels, comme l’anorexie et
l’anxiété, touchent également les enfants et les adolescents.
Ces troubles et psychopathologies ont des répercussions aussi bien
sur les classes ordinaires que sur les classes qui se consacrent à
l’éducation de l’enfance en difficulté. Les élèves aux prises avec
des troubles émotionnels ou des psychopathologies sont plus
susceptibles de donner un mauvais rendement à l’école, de
décrocher de l’école, de se renfermer et de faire des tentatives de
suicide voire même de se suicider. Les élèves atteints de ces
troubles présentent des symptômes et des comportements gênants,
non seulement pendant leurs années scolaires, mais aussi pendant
leur vie d’adulte. Si les diagnostics sont posés assez tôt et que le
traitement est prodigué sans tarder, le rendement des personnes
atteintes de ces troubles peut s’améliorer considérablement.
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Il incombe aux spécialistes de la santé de faire le diagnostic de ces
troubles et de déterminer les meilleures méthodes de traitement
clinique. Pour leur part, les enseignants peuvent jouer un rôle
important lorsque vient le temps d’aider à déceler ces troubles et
maladies et à intervenir en classe.
Les enseignants :
peuvent déterminer, souvent aux premiers stades, les élèves qui
sont à risque;
connaissent les comportements qui sont susceptibles d’entraî-
ner la réussite à l’école ou d’y nuire;
sont en mesure de faire part aux parents de divers renseigne-
ments qui peuvent permettre de repérer les signes et les
symptômes rapidement;
peuvent fournir des renseignements très importants aux parents
et aux professionnels de la santé à propos de la réponse d’un
élève à un traitement;
peuvent contribuer à la réussite des élèves de manière
significative;
peuvent établir des attentes raisonnables pour les élèves ayant
des troubles quelconques;
peuvent se faire les défenseurs des élèves atteints de troubles
émotionnels ou de psychopathologies.
Les enseignants peuvent également aider en prenant note de divers
incidents. Lorsqu’il existe des notes sur les interactions de ces
élèves en classe ou dans la cour de récréation, sur leurs change-
ments de comportement, d’humeur ou d’attitude ainsi que sur
leurs excès de nature verbale, émotionnelle ou physique, les
professionnels de la santé et les parents disposent de renseigne-
ments supplémentaires qui leur permettent d’étayer leurs
diagnostics et d’aboutir à une thérapie convenable. Parfois,
l’analyse de ces notes aide à déterminer :
si les actes ou les perturbations de ces élèves sont normaux
pour ce groupe d’âge ou s’ils sont hors de l’ordinaire;
s’ils sont isolés ou s’ils se produisent de plus en plus souvent;
s’ils se produisent au hasard ou s’ils suivent un certain modèle;
s’ils sont déclenchés par certaines situations.
Lorsque les enseignants et les autres membres du personnel
éducatif travaillant avec l’élève prennent note d’incidents, ils
devraient penser à faire ce qui suit :
décrire, de manière objective, la situation ou l’incident et
s’abstenir de porter des jugements de valeur ou d’arriver à des
conclusions hâtives. Par exemple, l’enseignant devrait écrire :
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« À l’aide de ses mains et de ses pieds, Suzanne a fait tomber
les chaises et les tables » et non pas « Suzanne a fait une crise
de nerfs et elle a renversé les tables et les chaises avec violen-
ce ». Voici un autre exemple : « Jean s’est mis la tête sur le
pupitre, les deux mains sur la tête et a pleuré fort pendant cinq
minutes lorsqu’on lui a demandé de remettre son travail de
mathématiques » plutôt que « Je crois que Jean nous a fait du
théâtre à l’excès en pleurant pour dissimuler le fait qu’encore
une fois, il n’avait pas terminé son travail de mathématiques »;
inscrire la date, l’heure et le lieu de l’observation ou de
l’incident;
inclure le nom des autres personnes présentes;
prendre des notes le plus tôt possible après l’incident ou
l’observation.
COLLABORATION
ET DOCUMENTATION
Le rendement et la réussite scolaire de tous les élèves sont profon-
dément influencés par la relation qui existe entre l’école et la
maison, que cette influence soit positive ou négative. Lorsque la
relation entre l’école et la maison évolue sous le signe de l’effica-
cité et de la collaboration, les élèves qui font face à des défis ou à
des circonstances difficiles ont ainsi accès au soutien et à
l’harmonie nécessaires. Cette relation d’interdépendance revêt
une importance primordiale pour les élèves aux prises avec des
troubles émotionnels ou des psychopathologies.
Pour renforcer cette relation et la soutenir, les enseignants et les
autres membres du personnel de l’école qui fournissent des
services aux élèves doivent :
faire en sorte que les parents des élèves jouent le rôle de
partenaires dans l’éducation de leurs enfants;
communiquer ouvertement avec les parents, le faire fréquem-
ment, de manière officielle et officieuse;
traiter les parents avec respect et dignité;
reconnaître et accepter les décisions que prennent les parents à
l’égard du diagnostic et du traitement de leurs enfants,
puisqu’elles reflètent leurs meilleures intentions envers leurs
enfants;
dans la mesure du possible, établir des routines et des attentes
cohérentes qui portent fruits pour les élèves, tant à la maison
qu’à l’école;
faire en sorte que les parents soient au courant des services de
soutien offerts à leurs enfants à l’école et dans leur conseil
scolaire;
faire part aux parents des progrès réalisés par leurs enfants, de
leurs réalisations et de leurs difficultés;
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avec les parents, fixer des objectifs et des échéanciers réalistes
et accessibles pour ces élèves;
dans le cadre de la planification, inclure les élèves, surtout ceux
qui sont plus âgés, lorsque c’est justifié de le faire.
Souvent, les élèves atteints de troubles émotionnels et (ou) de
psychopathologies ainsi que les membres de leur famille font
affaire avec des professionnels de la santé et d’autres organismes
communautaires. Pour donner lieu à l’épanouissement des élèves
sur le plan scolaire, il vaut mieux que toutes les personnes
concernées travaillent d’un commun accord. L’élaboration
collective d’un plan d’intervention personnalisé (PIP) permet de
tenir compte de tous les aspects critiques des besoins.
Un PIP devrait être préparé lorsque les stratégies d’enseignement
ou les lignes de conduite habituelles de l’enseignant ainsi que
leurs variantes ne permettent pas d’aider les élèves à réussir et à
fonctionner à un niveau convenable en fonction de leur âge ou de
leur année scolaire. Même s’il existe plusieurs façons d’établir ou
de rédiger un PIP, l’information essentielle qui doit faire partie
d’un PIP efficace doit être cohérente.
Les PIP doivent être des documents de travail écrits présentant une
certaine souplesse. Ils doivent tenir compte des éléments suivants :
le niveau de rendement scolaire évalué;
les points forts de l’élève et ses besoins;
les buts à long terme et les objectifs à court terme;
les méthodes d’évaluation des objectifs à court terme;
les services d’éducation à l’enfance en difficulté qui sont offerts
ainsi que les services connexes;
les dates fixées pour l’analyse, les résultats et les
recommandations;
les renseignements médicaux pertinents;
les adaptations nécessaires en classe (c’est-à-dire les change-
ments devant être apportés aux stratégies d’enseignement, aux
méthodes d’évaluation, au matériel, aux ressources, aux
installations ou à l’équipement);
les plans de transition.
D’un élève à l’autre, la composition de l’équipe du PIP varie selon
le trouble en question et son ampleur. Outre l’enseignant de la
classe, les personnes suivantes pourraient faire partie de l’équipe :
l’élève, si c’est convenable;
les parents de l’élève, ses parents nourriciers, ses tuteurs, ses
gardiens ou les représentants de son foyer de groupe;
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