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Alimentation • Cru
Pluriel Nature • Mai 2016 • N°118 - www.pluriel-nature.fr
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Le CRU convient-il à tout le monde ?
Comment le vérifier ?
Le Cru est devenu très à la mode en France, surtout en été, et nombreux sont ceux qui cherchent
dans le Cru une solution à leurs problèmes de surpoids ou à leurs maux de ventre ou de tête, mais
en fait ce n’est pas nécessairement la bonne.
Ce que j’ai appris et continue de tirer de
l’enseignement du Dr Bruno Donatini
(grand gastro-entérologue de Reims) est
fabuleux et remue beaucoup de préceptes que
j’avais acquis à l’Institut Hippocrate de Floride
(HHI) comme éducateur de santé.
Mais en résumé sa théorie est très simple : on
peut faire tout ce qu’on veut comme fantaisie,
comme nettoyage à la mode, comme cure,
MAIS il est indispensable, d’ABORD, de vérifier
l’état digestif d’une personne !
Le rêve peut devenir cauchemar si on ne vérifie
pas l’état bactérien de votre bouche, la vidange
de votre estomac et l’absorption des sucres
par votre intestin grêle (surtout le duodénum).
Car ce sont là les PRINCIPALES causes des
maladies physiques et psychologiques de notre
civilisation (cancer, diabète, candidose, Crohn,
dépression...) !
C’est la raison pour laquelle nous faisons faire
à nos curistes un test des gaz respiratoires liés
au système digestif dès le premier jour de leur
séjour.
Ils soufflent dans l’appareil GAZDETECT mis
au point par le Dr Donatini.
A la suite de cela, nous voyons s’il y a une
dysbiose (dérèglement de la flore digestive) et
où elle se situe.
Ce sont bien sûr les bactéries qui se régalent
de nos aliments qui vont produire ces gaz.
Comme tout être vivant, elles se nourrissent,
digèrent et évacuent leurs déchets qui peuvent
causer de nombreux dégâts chez nous.
Normalement, nous ne devrions avoir que très
peu de bactéries en dehors de notre côlon, mais
malheureusement toutes les autres parties de
notre appareil digestif en sont criblées !
Ce travail en amont va nous permettre d’au-
toriser une alimentation plus ou moins crue,
donc plus ou moins sucrée, puisqu’on aura
trouvé les coupables, ce qui permettra de libérer
les curistes d’une grande souffrance… souvent
inexpliquée ou incomprise.
Ce n’est pas le CRU qui est fautif dans l’histoire,
mais c’est le SUCRE rapide des légumes CRUS
qui peut aggraver un intestin grêle déjà fragilisé
ou abrasé.
La délicieuse courgette crue, par exemple, est
très prisée en Alimentation Vivante, car elle sert
à la fabrication de nombreux plats (spaghettis,
soupe et même desserts).
Si vous avez une grosse dysbiose, le sucre de
cette courgette crue risque de vous faire encore
du mal, donc il faudra la blanchir pour qu’elle soit
moins sucrée et vous évite des maux inutiles !
Nous utilisons aussi des légumes sans FODMAP,
c’est-à-dire sans sucres fermentiscibles, donc
plus digestes afin d’éviter les grosses fermen-
tations (pas de crucifères en général).
Les personnes très atteintes (d’après le test)
passeront dans un premier temps aux légumes
blanchis ou vitalisés au Vitaliseur de Marion
Kaplan pour en garder le plus de propriétés
possibles.
Certaines personnes seront autorisées à manger
100% de cru, d’autres 60 % et les gros fermenteurs
n’auront droit qu’à 10-20% de cru jusqu’au
traitement complet de leur microbiote.
Si vous ne voulez pas blanchir certains de vos
végétaux, vous pouvez les faire germer.
En effet, en alimentation vivante, nous modi-
fions la nature des graines et légumineuses
en les faisant germer.
Ainsi nous conservons toutes leurs phyto -
hormones, l’oxygène de la chlorophylle, leurs
enzymes et leurs phytonutriments.
Pour en savoir plus : Monique SCHWEITZER
organise ces séjours
du 1er au 7 juin
et du 1er au 7 juillet
près de TOULOUSE
en résidentiel.
Des jeûnes de 4 jours
et des cours
de CRU-SINE sont
aussi proposés.
Tél : [phone]
www.sejours-alimentation-vivante.fr
La germination ralentit les sucres des graines,
augmente leur teneur en acides aminés et les
rend plus digestes.
Les lentilles vertes, les pois chiches, par exemple,
ne sont plus légumineuses, mais deviennent
protéines ! Génial ! Donc pourquoi vouloir les
blanchir inutilement ?
Nous mettrons aussi à disposition des curistes
des mycélia spécifiques afin d’améliorer l’état
de leur système digestif lors de cette période
de découverte du Cru.
Et nous leur ferons aussi faire des exercices
afin qu’ils puissent mieux vider leur estomac.
Je pense que c’est la première fois en France
que l’on intègre ces tests respiratoires avant,
pendant et après un stage de cru sans FODMAP.
Il sera, en effet, possible de vérifier l’hydrogène
à jeun des curistes qui le souhaitent, afin de
voir s’ils digèrent bien leur nouvelle nourriture
au quotidien.
Conclusion : Ce que je souhaite, c’est continuer
d’encourager le public à manger sainement, le
plus naturel et bio possible, donc en conservant
le plus d’enzymes et de nutriments procurés
par le Cru, mais en le faisant de façon intelligente,
en amenant les gens à comprendre pourquoi
ils ne supportent pas tel ou tel aliment dont
ils ont pourtant fort envie, mais que leur ventre
leur refuse.