Quelque.
prlnclpea
de
baae
den.
Ie
m.thodologle·
comperatlve,
de
la
recherche
aoclale
au.nlveau
International
..
Univer8ittf
de
BelT/en
(Norvege)
LA
RECHERCHE
COMPARATIVE
DANS
DOMAINE
SOCIAL
:
UNE
DtFlNITION
PoUR
LA
PLUPART
DES
SptCIAUSTES
EN
SCIENCES
SOCJALES.
LA
NATURE
MIME
DE
LA
RECHERCHE
sociale
est
comparative
et
un
raisonnement
en
termes
comparatlfs
lui
est
Inh~rente,
Toutes
les
observations
empiriques
doivent
etre
assocl~es
11
un
certain
type
de
construction
th~o
rique
et
aucune
construction
th~orique
n'a
de
valeur
sl
elle
ne
se
rapporte
en
quelque
mani~re
11
des
observations
emplrlques,
Quand
les
sp~c1allstes
d~c1dent
de
porter
leurs
observations
sur
une
partie
seulement
de
la
r~allt~
sodale
envlronnante,
ce
cholx,
qU'1I
olt
implldte
ou
expliclte,
signlfie
toulours
une
comparaison
des
ph~nom~nes
cholsls
et
ob
er-
v~s
avec
d'autres
ph~nom~nes
soclaux,
Un
comportement
et
des
normes
normaux
ne
peu-
vent
etre
~tudi~s
sl
I'on
ne
reconnaTt
pas
de
d~vlatlons
du
normal.
De
fait,
on
ne
peut
Isoler
et
~tudler
de
phenom~nes
sodaux
sans
les
comparer
11
d'autres,
Les
chercheurs,
d n
Ie
domalne
social.
s'engagent
actlvement
dans
Ie
processus
de
travail
comparatlf,
chaque
fols
qu'lls
choisissent
des
concepts,
qu'lls
les
r~ndent
op~ratlonnels
et
qU'lIs
les
adaptent
11
d s
structures
theorlques,
Essayer
de
comprendre
et
d'expllquer
les
variations
est
un
proces
us
qui
ne
peut
s'accompllr
sans
r~f1exion
pr~alable
sur
les
similitudes
et
les
differences
sous-lacentes,
C'est
pourquol
I'une
des
questions
prlnclpales
est
de
savolr
sl
les
comparaisons
au-delll
des
fronti~res
natlonales
repr~sentent
un
ensemble
nouveau,
ou
dlff~r
nt,
de
d~fl
th~oriques,
methodologiques
et
~plst~mologlques,
ou
bien
sl
ce
genre
de
recherch
peut
se
tralter
comme
une
autre
varlante
des
probl~mes
comparatlfs
d~lll
Inh~rents
II
la
recherche
sociaie.
Un
tout
autre
genre
de
questions
sont
celles
de
savolr
sl
une
recherche
comparative
lmpllquant
deux
pays
se
dlstlngue
d'une
recherche
Impllquant
trois
pays
ou
plus?
et
jusqu'Ol!
les
pays
11
comparer
peuvent
etre
dlff~rents
avant
qu'lis
ne
solent
plus
comparables,
Les
r~ponses
11
ce
dernler
type
de
questions
se
ref~rent
habltuellement
au
contexte
th~orlque
restrelnt
11
l'lnt~rleur
duquel
les
variables
sont
cholsles,
pulsque
ces
questions
semblent
n'avolr
de
sens
que
dans
Ie
cadre
de
ce
contexte,
Mals
la
recherche
de
r~ponses
d~passe
aussl
les
fragments
theorlques
et
relolnt
la
recherche
tHernelle
de
mod~les
fondamentaux
du
comportement
humaln,
qui
transcende
toutes
les
Influences
culturelles.
Certains
speciallstes
en
sciences
aoclales
s'appuient
fermement
sur
la
conviction
que
la
recherche
comparative
au-delll
des
frontl~res
nationales
ne
dlff~re
aucunement
des
Ce
rapport
est
une
version
abr~l!e
du
chapltre
cThe
Imperfection
of
comparisons
"
In
Else
0yen
(1990).
305
MLt1IodolDgte
",,,,paratlvt
de
La
redttrtM
soc;late
au
"iveau l"lernatiDrtal -
ELSE
0vEN
autres
types
de
recherche
soclale.
Pour
cela,
lis
ne
debattent
en
rien
des
probl~mes
rencon-
tres
dans
les
etudes
Jnternationales,
mals
se
rapportent
11
des
considerations
theoriques
et
methodoloe1ques
Impllquees
par
des
recherches
effectuees
11
plusleurs
niveaux.
D'autres
speclalistes
appliquent
leurs
Idees
et
donnees
11
I'echelor:'
International
sans
meme
accor-
der
une
pensee
11
la
P'osslbilite
que
de
telies
comparaisons
puissent
ajouter
de
la
complexi-
te
lors
de
I'interpretatlon
des
resultats
de
I'etude.
D'autres
speclalistes
encore
ne
sont
que
trop
consclents
des
nombreux
probl~mes
de
la
recherche
Internatlonale
dans
un
monde
d'interdependances
complexes.
lis
ignorent
consclemment
les
nombreux
pl~ges
et
embOches
poses
par
la
non-equivalence
des
concepts,
une
multitude
de
variables
inconnues
qui
inter-agissent
dans
un
contexte
incon-
nu
et
Influencent
la
recherche
de
mani~re
Inconnue.
Et
lis
ignorent
deliberement
les
exi-
gences
scientlfiques
concernant
la
mise
11
I'epreuve
des
hypotheses
dans
des
structures
qui
ne
correspondent
nl
ne
peuvent
correspondre
aux
conditions
necessaires
pour
cette
mise
11
I'epreuve.
Au
contraire,
lis
poursuivent
leur
chemin,
adoptent
des
solutions
de
compromis
et
cherchent
11
trouver
de
nouveaux
eclairages
grace
aux
instruments
de
I'analyse
s~iolo
glque
(2)yen,
I
986a;
1986b).
Les
verltables
chercheurs
comparatlfs,
Quant
11
eux,
reconnaissent
les
points
de
vue
enonces
cl-dessus,
mals
soutlennent
que,
pour
faire
progresser
notre
connaissance
de
la
recherche
Internationale,
II
est
necessalre
de
poser
des
questions
sur
les
elements
distinc-
tlfs
des
etudes
comparatives.
Ragin,
par
exemple,
affirme
que
I'une
des
differences
entre
comparatlvlstes
et
non-comparatlvlstes
est
la
decision
consclente
des
premiers
de
definir
la
rea
lite
des
unites
macro-soclales,
alors
que
les
dernlers
tendent
11
tralter
ces
unites
comme
des
abstractions
qu'li
n'est
pas
necessalre
de
rendre
operationnelles
ou
explicites.
Une
autre
distinction
de
la
science
soclale
comparative
est
I'emploi
qU'elle
fait
d'attributs
des
unites
macro-soclales
dans
ses
affirmations
explicatlves
afin
de
pouvoir
atteindre
les
doubles
oblectlfs
de
la
science
soclale
comparative
-aussl
bien
expllquer
qu'interpreter
les
variations
macro-soclales
(1987;
chap.
I).
Alapuro
et
ses
collegues
dlstlnguent
entre
les
mod~les
de
comparaison
endog~nes
et
exogenes.
Dans
Ie
mod~le
endoe~ne,
on
consld~re
les
causes
et
les
effets
possibles
comme
situes
dans
I
pays
falsant
I'objet
de
la
comparaison.
L'utilisation
de
notions
generales
r
nd,
en
un
sens,
un
sulet
d'etude
fondamentalement
comparable
aux
autres
(1985;
22).
Dans
I
mod
I
exoll~ne,
les
pays
sont
observes
comme
composantes
d'un
syst~me
d'uni-
tes
Inter-dependantes
et
on
consldere
a
la
position
d'un
pays
au
sein
de
ce
syst~me
plus
vast
C
mm
un
facteur
externe
affectant
Ie
processus
examine.
Kohn
identifle
quatre
catellorles
de
recherche
Internatlonale,
qui
se
referent
11
I'ob-
lectlf
des
etud
s.
Les
pays,
11
son
avis,
peuvent
constltuer
;
-
l'obJet
de
I'etude,
auquel
cas
Ie
chercheur
porte
un
interet
primordial
aux
pays
etu-
dies:
-
Ie
contexte
de
I'etude,
auquel
cas
I'interet
du
chercheur
se
porte
fondamentale-
ment
11
la
mise
11
I'epreuve
de
la
valeur
generale
des
resultats
de
recherche
pour
ce
qui
est
des
phenomenes
soclaux
dans deux
pays
ou
plus;
-
I'unlte
de
I'analyse.
auquel
cas
90n
interet
primordial
est
de
rechercher
les
relations
entre
les
phenomenes
sociaux
et
les
caracteristiques
des
pays
etudies,
et
-
des
obJets
trans-natlonaux
:
il
s'agit
des
etudes
qui
traitent
les
nations
comme
des
composante
d'un
systeme
international
plus
vaste
(1989.20-24)
Le
vocabulaire
utilise
pour
distinguer
les
differentes
categories
de
recherche
compa-
rative
est
redondant
et
relativement
imprecis.
Les
notions
comme
cross-country.
eros
-national.
cross-societal,
cross-cultural.
cross-systemic,
cross-institutional
ou
comme
306
trans-national,
trans-societal,
trans-culturel.
et
les
comparaisons
au
nlveau
macro-social.
sont
utilises
comme
synonimes
dans
la
recherche
comparative
en
general
tout
en
des
1-
gnant
des
types
speciflques
de
comparaisons,
bien
que
la
speeiflclte
en
varie
d'un
auteur
A
I'autre,
Cette
confusion
est
bien
Ie
reflet
du
fait
que
les
frontleres
nationales
different
des
frontleres
ethniques>
culturelles
et
sociales
(Oommen,
1989).
Les
consequences
de
I'utill-
sation
des
nations
au
lieu
des
pays
comme
unites
d'analyse
pour
les
etudes
comparatives
sont
egalement
difterentes
(Teune,
1990).
5implement
eclalrclr
les
amblgUltes
inherentes
aux
diverses
notions
ne
repond
qu'A
moltle
A
la
question,
car
II
faut
encore
tenlr
compte
de
la
complexite
des
rea
lites
sociales.
U
PAUVRETt
THtORIOUE
ET
LES
COMPROMIS
MtTHOOOLOOIQUES
Le
but
de
la
recherche
internationale
est
de
reduire
la
variance
Inexpliquee
et
de
trouver
des
structures
et
des
relations,
mais
les
schemas
redulsant
la
variance
presentes
dans
les
etudes
ne
permettent
pas
toulours
de
reconnaTtre
les
relations
pouvant
servlr
de
fondement
pour
I'etablissement
d'explications
theoriques.
Tout
au
long
de
la
perlode
pen-
dant
laquelle
nous nous
sommes
debattus
dans
Ie
domaine
de
la
recherche
comparative,
une
des
lec;ons
apprises
est
qU'il
faut
une
justification
theorique
pour
tout
ce
que
nous
f
1-
sons
en
matiere
de
comparaisons
Internationales
-
et
Ie
fait
de
penetrer
un
pays
au
nive
u
theorique
est
un
processus
complexe,
dont
seul
Ie
debut
a
encore
ete
entrevu
(Teune,
1990).
5i
I'on
accepte
que
la
recherche
comparative,
qu'iI
s'aglsse
d'etudes
Internation
les
ou
de
comparaisons
A
un
niveau
inferieur,
a
pour
objectlf
suprl!me
la
verification
d s
theo-
ries
sociales,
I'attention
se
dlrlge
vers
I'etat
actuel
de
la
theorie.
Nowak
afflrme
que
I'evolu-
tion
de
la
theorie
sociologique
a
ete
negligee
pendant
lon&temps
et
qu'une
grande
partie
de
ce
que
I'on
appelle
aujourd'hui
theorie
sociologique
est
formulee
de
telle
manlere
qU'el-
Ie
rend
les
verifications
empiriques
des
hypotheses
ou
theoremes
dlrtlclles
ou
ml!me
impossibles.
5i
Nowak
a
raison,
alors
la
pi.erre
angulaire
de
la
construction
necessalre
pour
I'entreprise
d'etudes
comparatives
manque
effectivement.
On
progressera
davant
ge
en
developpant
la
theorie
sociologique
en
general.
tout
en
speclflant
la
relation
existant
entre
les
difterents
niveaux
d'analyse,
que
les
etudes
solent
Internatlonales
ou
comparatives
A
un
niveau
inferieur.
5elon
Nowak,
seul
ce
processus
peut
nous
permettre
de
combler
Ie
fosse
existant
entre
ce
que
les
comparativlstes
pretendent
falre
et
ce
qU'lls
font
reellement
(1989).
Le
terme
de
theorie
se
refere
ici
A
des
ensembles
ou
A
des
systemes
de
1015
even-
tuellement
sans
ambigunes,
ou
A
des
vastes
generalisations
semblables
A
des
lois,
Inte-
grees
sur
la
base
d'un
principe
unlficateur
commun,
avec
des
conditions
topologlques
et/ou
historiques
c1airement
enoncees
de
leur
valldlte
(Ibid.;
40).
Ce
que
Nowak
exige
en
ces
termes
requiert
un
effort
metlculeux
pour
poser
I'une
des
pierres
angulaires,
A
savoir
de
transposer
Ie
concept
d'un
contexte
culturel
dans
celul
d'un
autre
contexte
culturel
sans
en
deformer
Ie
contenu
ou
la
signification
et
sans
perdre,
par
la
transposition,
d'elements
d'informatlon
valables
et
caracteristlques,
Cecl
est
probable-
ment
Ie
domaine
qui
a
donne,
pendant
Ie
plus
de
temps,
du
fll
A
retordre
aux
anthropo-
logues
sociaux.
qui
essayaient
d'interpreter
leurs
observations
dans
des
socletes
Indigenes,
en
tenant
compte
du
systeme
d'explication
indigene
et
sans
interterence
de
leur
propre
culture
occidentale.
En
meme
temps,
les
observateurs
se
voient
confrontes
avec
Ie
defl
de
devoir
transmettre
les
observations
orieinales
et
interpretees
A
un
type
de
comprehension
occidental
et
de
rapporter
ces
memes
observations
d'une
maniere
comprehensible
aux
modes
d'observation
habituels
dans
les
pays
occidentaux.
5eul
ce
processus
permet
de
developper
des
concepts
et
de
formuler
des
theories
plus
generales,
afin
d'expliquer
Ie
comportement
decrit
par
les
observations
originales
ainsi
que
par
celles
formulees
par
des
cultures
occidentales
(voir
par
exemple
Bohannan,
1963).
Alors
Que
I'objectif
final
a
toujours
ete
celui
d'etablir
un
lexique
conceptuel
commun
et
sans
ambigune,
comme
instrument
destine
Ala
recherche
comparative.
une
partie
de
la
301
Mllftodologle Wlllparatlve
de
Ia
recfu~fu
soclak
au
niv«lu international -ELSE
0YEN
r~-orlentatlon
conslste
~
reconnaTtre
qU'une
notion
peut
~galement
~tre
une
variable
parmi
d'autres
(Ferrari,
1990),
Nous
avons
la
preuve
de
I'~chec
de
toute
une
tradl~lon
th~orique
en
soclologie
qui
a
~t~
transpos~e
et
e¢ort~e
sans
critique
des
pays
centraux
aux
pays
p~rlpheriques.
Les
theories
du
d~veloppement
et
de
la
modernisation,
en
soclologie
tant
qU'en
sCiences
poli-
tlques
et
en
economle,
se
sont
concentr~es,
pendant
les
ann~es
50
et
60,
sur
les
pays
non-d~velop~s
et
elles
ont
prepar~
Ie
chemin
pour
une
analyse
formulee
selon
les
termes
des
pays
occldentaux.
En
Amerique
latlne,
les
sp~clalistes
en
sciences
sociales
ont,
de
bonne
fol,
servl
~
adapter
les
Id~es
Inh~rentes
aux
th~orles
du
d~veloppement
et
de
la
modernisation
pour
une
mise
en
ceuvre
polltlque,
Tant
cette
analyse
que
les
Instruments
conceptuels
se
sont
d~montr~s
Inad~quats,
et
ce
th~orlquement
et
politlquement
(Calde-
ron
et
Piscitelli,
1990).
Les
exlgences
d'une
bonne
th~orle
ne
sont
pas
unlquement
de
refl~ter
I'immense
complexlt~
de
la
r~allt~
soclale
actuelle,
dont
Ie
cours
est
constamment
modifi~
~r
ses
propres
acteurs,
Elle
devralt
~galement
rendre
possible
l'lncorporation
des
r~allt~s
sociales
d'un
avenlr
Incertaln
et
com
porter
une
m~tath~orle
refl~tant
les
effets
sociaux
et
polltiques
de
l'ld~ologle
Inh~rente
1II
la
th~orle
(Galtung,
J
990),
Le
lien
~
falre
avec
Ie
sort
des
th~ories
du
d~veloppement
et
de
la
modernisation
en
Am~rlque
Latine
est
lci
~vident.
Aucune
th~o
rle
ne
peut
1II
elle
seule
rempllr
toutes
ces
exlgences
et
Galtung
soutlent
donc
la
n~cessit~
de
travaliler
en
m~me
temps
avec
plusleurs
approches,
sans
cependant
se
fier
ni
se
m~f1er
entl~rement,
pour
sa
propre
valeur,
d'aucune
d'entre
celles-cl.
C'est
I~
I'id~e
classlque,
oubll~e
toutefols
dans
la
construction
des
empires
des
~coles
de
soclologle.
Une
revue
critique
des
progr~s
de
la
recherche
comparative
par
Sztompka
propose
un
d~placement
des
paradlgmes
utllls~s
pour
les
etudes
Internatlonales.
II
affirme
que
les
mod~les
des
actlvlt~s
comparatives
ont
et~
d~pass~s
par
I'~volutlon
raplde
des
r~alit~s
soclales.
Le
probl~me
de
Galton
est
plus
probl~matlque
que
lamais,
et
la
logique
douteuse
de
la
quasl-exp~rlmentatlon
est
encore
mplns
r~allsable
dans
un
monde
qui
a
~volu~
au
point
de
devenlr
un
syst~me
global
d'interd~pendances
et
Inter-relations.
O'habitude,
I'ac-
cent
t
It
mls
sur
les
comparaisons
cherchant
I'unlformlt~
et
tentant
d'etabllr
une
valeur
g~n
r
Ie
pour
les
r~sultats
obtenus
sur
Ie
plan
International,
dans
une
tentative
d'imitatlon
de
I
loglque
de
I'experlence,
Le
temps
est
actuellement
venu,
afflrme
Sztompka,
de
cher-
cher
les
caract~rlstlques
Indlvlduelles
et
les
comparaisons
doivent
d~sormais
indiquer
les
spects
p
rticullers
des
pays,
cholslr
une
certalne
cat~gorle
de
personnes
en
les
opposant
~
d'
utres
et
rechercher
les
attitudes
et
les
convictions
atyplques
(Sztompka,
1988).
Les
Implications
d'un
tel
mouvement
Indlquent
~galement
une
renaissance
des
th~ories
de
d~vlatlon
et
provoqueront
certalnement
une
discussion
au
nlveau
~plst~mologique.
La
question
de
savolr
s'li
est
possible
de
dlstlnguer
une
m~thodologle
comparative
sp~clflque
est
en
outre
obscurcle
par
Ie
fait
que
la
recherche
Internatlonale
devlent
partie
d'une
transition
qui
va
de
I'lnternatlonallt~
1II
I'interdlsclplinarlt~
:II
est
tout
simplement
dlfflclle
d'~tabllr
des
comparaisons
acceptables
entre
des
pays
ou
des
cultures
sans
tenlr
compte
de
s~rles
de
variables
plus
vastes
que
celles
d'une
seule
discipline
(Rokkan,
1978;
5).
Cecl
slgnlfle
que
la
participation
~
la
recherche
internationale
peut
exiger
la
connalssance
et
I'emplol
de
comp~tences
m~thodologiques
avec
lesquelles
Ie
sp~claliste
en
sciences
sodales
ax~
sur
sa
discipline
n'est
pas
familiaris~,
et
qu'il
lui
faudra
plus
ou
moins
apprendre
en
chemin,
Nowak
(1989)
et
Galtung
(1990)
ne
s'accordent
pas
sur
les
obiectifs
et
Ie
cadre
th~o
rique
de
la
recherche
internationale
mals
ils
s'unissent
pour
d~fendre
la
pr~misse
selon
laquelle
les
regles
fondamentales
de
I'analyse
scientifique
dolvent
etre
appliqu~es,
Les
savoir-faire
c1assiques
comme
~tablir
avec
soin
les
concepts
et
les
typologies.
et
assurer
les
liens
entre
donn~es
et
th~orie,
ainsi
que
tirer
des
conclusions.
demeurent
des
vertus
indis-
cut~es
308
Teune
avance
que
"analyse
c
cross-sectional
»,
sl
I'on
observe
les
pays
l!l
un
seul
moment
dans
Ie
temps,
et
I'analyse
dans
Ie
temps,
donne
des
r~sultats
artlflclels
l!l
cause
des
problemes
d'assemblage
et
de
fragmentation,
Ayant
~tudl~
de
fa~on
critique
certalne
des
~tudes
intematlonales
les
plus
importantes,
II
en
conclut
que
tout
ensemble
de
cat~
gories
~tablies
donn'era
lieu
l!l
des
d~form/ltlons
(Teune,
1990),
Alors
que
notre
set1slblllt~
aux
problemes
a
done
augment~,
la
plupart
de
ceux-ei
sont
cependant
rest~s
sans
solution,
L'ORGANISA'I10N
DE
l.'
RECHERCHE
COMPARATIVE
On
peut
supposer
que
toute
recherche,
comparative
ou
autre,
-est
guldee
pries
prln-
cipes
de
la
moindre
resistance
ou
de
I'occaslon
foumle,
L'une
des
strategies
de
recherche
centrales,
bien
qU'elie
ne
solt
pas
souvent
dlscutee,
semble
~tre
la
pref~rence
accord~e
aux
donnees
et
instruments
methodologlques
dlsponlbles
alnsl
qu'un
penchant
pour
des
reseaux
accessibles
et
un
financement
aise,
De
nombreux
prolets
de
recherche
compar
tlfs
n'auraient
jamais
vu
Ie
jour
si
cette
strategle
n'avalt
ete
adoptee.
L'organl
atlon.,de
la
recherche
comparative
impliquant
deux
ou
plusieurs
pays
et
tenant
compte
du
plus
grand
nombre
possible
des
considerations
methodologiques
mentlonnees
cI-dessus
afln
d'effec-
tuer
une
etude
de
haut
niveau,
demande
des
ressources
d'une
telle
ampleur
en
termes
d'ar-
gent,
de
temps
et
de
personnel
que
seuls
quelques
rares
speclallstes
en
sciences
soclales
auront
roccasion
de
disposer
de
fonds
de
ces
dimensions.
Les
barrieres
politiques
opposees
l!l
certains
sulets
de
recherche
ne
sont
pas
inconnues
:II
I'interieur
de
I'UNESCO,
par
exemple,
certains
pays
se
dlspensent
de
la
partici-
pation
II
certains
types
de
recherche
comparative.
Les
sciences
soclales
ne
constituent
pas
encore
un
champ
d'investigation
globalement
reconnu
et,
comme
II a
ete
note
auparavant,
les
etudes
comparatives
peuvent
egalement
servlr
d'instruments
polltlques,
Jusqu'll
present,
la
plupart
des
etudes
Internatlonales
se
sont
Iimltees
II
l'Europe
occidentale
et
II
l'Amerlque
du
Nord,
C'e~
III
egalement
que
se
trouve
la
plupart
des
spe-
eialistes
en
sciences
sociales,
des
Institutions
de
la
recherche
soclale,
des
banques
de
don-
nees,
des
agences
pour
Ie
f1nancement
de
la
recherche
fondamentale
et
appliquee
et
des
infra-structures
necessalres
pour
effeetuer
des
Investigations
soclales,
L'utilisation
de
la
recherche
sociale
II
des
fins
politiques
beneflcle
lei
d'un
cllmat
plus
clement
qU'allieurs,
et
nous
pensons
qu'un
debat
sur
la
methodologle
comparative
peut
egalement
~tre
lie
II
I
question
de
savoir
quelles
methodologies
donnent
les
meilleurs
resultats
en
vue
d'une
amelioration
des
politiques
sociales
(Higgins,
1986;
Lawrence,
1986),
Depuis
les
bastions
de
leur
force,
les
speclallstes
en
sciences
soclales
des
pays
deve-
loppes
ont
penetre
dans
les
pays
en
developpement
avec
les
etudes
comparatives,
L'epoque
des
specialistes
Indigenes
qui
allmentalent
leur
homologue
erudlt
avec
des
don-
nees
confuses
pour
les
traiter
et
les
analyser
dans
un
contexte
etranger,
est
revolue,
II
exls-
te
II
present
une
idee
repandue,
legitlmee
tant
du
point
de
vue
ethlque
que
methodolo-
gique,
que
les
etudes
internationales
gagnent
II
~tre
effeetuees
en
collaboration
etrolte
avec
des
chercheurs
sur
place
dans
leurs
pays
respeetlfs
et
participant
aux
travaux
pendant
toutes
les
phases
du
proiet.
La
connalssance
approfondle
de
I'hlstolre
et
de
la
culture
nationales
constitue
une
condition
indispensable,
pUisqu'elie
permet
une
Interpretation
des
resultats
qui
ne
peut
~tre
obtenue
par
une
personne
exterleure.
Certains
avanceront
que
la
collaboration
etroite
avec
un
chercheur
sur
place
dans
Ie
pays
est
unlquement
necessaire
pour
les
comparaisons
axees
sur
les
cas
d'etude
dans
lesquels
les
connais-
sances
locales
aident
II
relier
les
donnees
de
maniere
significative.
D'autres
atrlrmeront
que
les
resultats
des
comparaisons
axees
sur
les
variables,
se
fondant
par
exemple
sur
les
don-
nees
decoulant
des
archives
nationales,
peuvent
~tre
interpretees
par
une
personne
exte-
rieure
(voir
la
discussion
ci-dessus
sur
('equivalence
et
I'importance
renouvelee
II
donner
aux
approches
inter-historiques).
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