De communiquer avec le médecin ou le « case manager » (généralement plus facile à
joindre) dans le but d’organiser le maintien du patient en traitement .
Si l’hospitalisation se prolonge (au delà de 48 heures), il est souhaitable que l’un
des médecins oeuvrant au sein du service où le patient en traitement de substitution
avec la méthadone est hospitalisé soit en mesure d’endosser la prescription du
médecin prescripteur extra hospitalier. Dans ce cas, celui-ci peut obtenir rapide-
ment une exemption provisoire pour l’utilisation de la méthadone en communiquant
avec:
Mme Kim Barber au Bureau des substances contrôlées de Santé Canada : Télé-
phone: (613) 946-5139
De contacter le Sam, qui, par l’intermédiaire d’un réseau d’experts, sera en mesure de
répondre à vos questions sur le traitement de substitution à la méthadone et à ses
modalités organisationnelles.
Si l’état du patient ne vous permet pas d’obtenir les renseignements né-
cessaires
Il est bon de savoir que 85 % des patients traités avec la méthadone à Montréal sont sui-
vis dans l’un des quatre centres spécialisés de Montréal.
Pour essayer d’obtenir de l’information, vous pouvez communiquer avec les personnes
ressources suivantes:
Centres spécialisés de Montréal
Le Cran (450 patients)
Isabelle Paquin (514) 527-6939
La clinique Herzl de l’Hôpital général Juif (350 patients)
Helyett Feldman (514) 340-8253
Le service toxicomanie du CHUM St-Luc (250 patients)
François Provost (514) 890-8000 # 34026
Relais Méthadone (150 patients)
Marie Annick Barbier (514) 847-9300
Pour en savoir plus sur ce traitement de substitution
Qu’est ce que la méthadone ?
La méthadone est un opiacé de synthèse qui a sensiblement le même pouvoir analgé-
sique que la morphine, mais possède une durée d’action longue (24 heures). De plus,
la méthadone provoque moins de sédation et pas d’euphorie.
Une seule prise quotidienne par voie orale est généralement suffisante dans le cadre
d’un traitement de maintien à la méthadone.
Seul un médecin ayant suivi une formation reconnue et obtenu une « exemption pour
l’utilisation de la méthadone », délivrée par le Bureau des substances contrôlées de
Santé Canada, est autorisé à prescrire cette médication.
Pour tous renseignements relatifs à cette médication et aux démarches à accomplir pour
être en mesure de la prescrire ,vous pouvez contacter le Service d’appui—TDO au
514 284-3426 ou visiter notre site internet à l’adresse suivante: www.cran.qc.ca
Les effets de la méthadone
Le traitement de maintien avec méthadone pour les personnes dépendantes des opiacés
est l’une des interventions dont l’efficacité est la mieux documentée en médecine.
Lorsque l’on compare avec une population héroïnomane non traitée on observe chez les
personnes en traitement de maintien à la méthadone :
Une réduction de la mortalité par overdose
Une réduction de la mortalité en général
Une réduction de la consommation d’héroïne et des autres drogues
Une réduction des comportements à risque pour la transmission du VIH et des
Hépatites
Une plus grande proportion de gens qui accèdent à un travail
Une diminution des activités criminelles et des incarcérations
Une amélioration de la qualité de vie
Il est, par ailleurs, clairement défini que ces bons résultats sont obtenus lorsque la pério-
de de rétention en traitement est suffisamment longue et lorsque le dosage de mé-
thadone est suffisant.
Malgré son efficacité et ses bénéfices, comme tout médicament, l’utilisation de méthado-
ne peut provoquer certains effets indésirables. Les plus fréquents sont : la constipa-
tion, la sudation, la prise de poids, les difficultés érectiles, la rétention urinaire.
Le traitement de substitution avec la méthadone
Une fois la dépendance aux opiacés établie (IGT et examen clinique complet), le médecin
peut rédiger une première prescription de méthadone que le patient ira prendre dans une
pharmacie attitrée.
Une fois stabilisé, le dosage de méthadone varie d’une personne à l’autre.
La méthadone génère une importante dépendance physique. Aussi, l’arrêt brutal de la
prise de cette médication provoque un état de manque susceptible de survenir à compter
de vingt-quatre heures après la dernière prise de la médication.
Les actes de prescription et de délivrance de la méthadone sont réglementés par des
« lignes directrices » produites conjointement par le Collège des médecins du Québec et
l’Ordre des pharmaciens du Québec.
Selon les lignes directrices, si un patient n’a pas pris son traitement depuis plus de trois
jours, il est impératif que le médecin, informé par le pharmacien, procède à une réévalua-
tion et à un ajustement de la médication afin de ne pas faire courir le risque d’un surdo-
sage au patient.
En effet, cette période de rupture de traitement peut diminuer de façon importante la tolé-
rance du patient à l’encontre de la méthadone.
Le rôle des pharmaciens dans le traitement
Au Québec, la méthadone prescrite aux patients dépendants des opiacés leur est délivrée
par un pharmacien qui a, entre autres, la responsabilité de juger si le patient n’est
p a s in to xi qu é et e s t a p te à re c ev oi r s a m éd ic at io n.
Le pharmacien est donc le professionnel de santé qui rencontre le patient le plus