
FCC 16 – Technique de la duodenopancréatectomie céphalique pour cancer 
 
DISSECTION PREMIERE DE L’ARTERE MESENTERIQUE 
SUPERIEURE 
 
P. PESSAUX (Strasbourg) 
 
Le réseau lymphatique drainant la tête du pancréas est complexe. Les premiers relais sont à 
son bord supérieur et inférieur, le long des arcades vasculaires antérieure et postérieure, et 
autour  du  pédicule  mésentérique  supérieur.  La  lame  retroportale  où  cheminent  des 
lymphatiques,  veinules,  et  l’arcade  artérielle  postérieure  qui  se  jette  dans  l’artère 
mésentérique  supérieure  (AMS)  doit  être  totalement  réséquée    pour  réaliser  un  curage 
ganglionnaire  complet.  L’exérèse  doit  se  porter  jusqu’au  ras  de  l’AMS  (1). Ce geste reste 
difficile  car  l’AMS  est  facilement  attirée  vers  la  droite  par  la  traction  exercée  sur  le  bloc 
duodénopancréatique,  et  risque  d’être  lésée.  Par  ailleurs,  dans  10%  à  15%  des  cas,  une 
artère hépatique droite naît de l’AMS et chemine en arrière de la tête du pancréas dans la 
lame rétroportale. Si cette anomalie anatomique n’est pas repérée en préopératoire, l’artère 
hépatique droite peut être lésée lors de l’exérèse de la lame rétroportale. Pour ces raisons 
nous préférons débuter par la dissection de l’AMS, puis par la section pas à pas de la lame 
rétroportale  à  son  bord  droit,  puis  par  la  libération  l’axe  veineux  mésentérico-porte  du 
pancréas, et de terminer par la section de l’isthme pancréatique (2). 
 
TECHNIQUE (3,4): 
 
Préparation : 
Le  premier  temps  consiste  en  une  exploration  et  une  évaluation  de  la  résécabilité  à  la 
recherche d’adénopathie, de nodule de carcinose, de métastases hépatiques. L’exploration 
manuelle de toute la cavité péritonéale reste primordiale. Une échographie hépatique permet 
de localiser des petites métastases hépatiques. 
Après un décollement du bloc duodénopancréatique, un curage inter aortico-cave remontant 
jusqu’à l’abouchement de  la veine rénale gauche  est réalisé. Un  examen extemporané est 
réalisé. La présence d’un envahissement ganglionnaire est pour nous une contre-indication à 
l’exérèse. 
 
Temps d’exérèse : approche postérieure 
 L’AMS repérée à son origine au bord supérieur de la veine rénale gauche, est disséquée et 
mise sur lac. La pars flaccida est incisée jusqu’à la face antérieure du pédicule hépatique. La 
dissection  du  haut  vers  le  bas  permet  un  curage  lymphatique  et  l’individualisation  des 
différents  éléments  du  pédicule  hépatique.  On  repère  l’artère  gastro-duodénale  issue  de