TRAITEMENT CHIRURGICAL DES INSULINOMES SPORADIQUES ENUCLEATION VERSUS RESECTION GAUJOUX S, DOUARD R, BIGOURDAN JM, LEGMANN P, PRAT F, BERTAGNA X, DOUSSET B Service de chirurgie digestive et endocrinienne Hôpital Cochin, 75014 Paris Introduction L’insulinome est la plus fréquente des TEP -Bénigne -Sporadique -Unique 90% 90% 90% La chirurgie est le seul traitement curatif – Sous réserve d’une localisation pré-opératoire précise – Avec deux options chirurgicales • Résection réglée ou énucléation But de l’étude Analyse rétrospective d’une série chirurgicale unicentrique de 56 insulinomes sporadiques Sensibilité des différents examens d’imagerie Influence du geste opératoire sur - la morbi-mortalité - fonction pancréatique Patients et méthodes (1) Entre 1987 et 2005 56 malades - 22 hommes et 34 femmes - âge moyen 51 ans (12-85) opérés d’un insulinome sporadique Patients et méthodes (2) 52 (93%) bénins 4 (7%) malins métastatiques 51 (90%) uniques 4 (8%) multiples 1 (2%) ectopique Imagerie pré-opératoire n Echo-endoscopie 56 Scanner 56 dont scanner hélicoïdal 31 IRM 44 Octréoscan 33 Scanner hélicoïdal + EE 31 Echographie per-opératoire 39 Chirurgie (1/2) Les malades ont été répartis en deux groupes selon l’intervention pratiquée 27 énucléations 29 résections 17 pancréatectomies caudales 6 splénopancréatectomies gauches 6 duodénopancréatectomies céphaliques Chirurgie (2/2) Huit malades ont eu un geste chirurgical associé - Hépatectomie D (n=2) Métastasectomie + curage (n=1) Pontage aorto-hépatique + curage (n=1) Cholecystectomie (n=3) Résection kyste pancréatique (n=1) 12 interventions par laparoscopie avec 4 conversions Sensibilité de l’imagerie Procédure Sensibilité Echo-endoscopie 51/56 (91%) Scanner 34/56 (61%) dont scanner hélicoïdal 27/31 (88%) IRM 32/44 (73%) Octréoscan 8/13 (62%) Scanner hélicoïdal + EE 31/31 (100%) Echographie per-opératoire 37/39 (95%) Morbi-mortalité 2 (3,6%) patients sont décédés dans les suites du gestes, exclusivement après résection La morbidité globale a été de 36% (n=20) Complication chirurgicale 32% Fistule pancréatique 26% Abcès intra-abdominal 22% Pancréatite post-opératoire 7% Complication médicale 9% Septicémie 2% Insuffisance respiratoire 5% Embolie pulmonaire 2% Résection vs enucléation (1/3) Résection (n=29) Enucléation (n=27) p Age (ans) 51.8 51 NS Sexe-ratio 14 8 NS IMC 25.8 27.1 NS ASA I-II 14 17 NS Gestes associés 5 4 NS Traitement par octréotide 17 20 NS DMS (j) 26.2 21.4 NS Taille de la tumeur (mm) 24.3 17.5 NS Tumeur maligne 4 0 NS Tumeur mutiple 3 0 NS Tete vs corps-queue 6/26 16/11 0.003 Suivi moyen (mois) 15.8 15.4 NS Résection vs enucléation (2/3) 20 18 16 14 Enucleation Résection 12 10 8 6 4 2 0 Tête Corps Queue Les tumeurs céphaliques font plus souvent l’objet d’une énucléation Résection vs enucléation (3/3) Résection (n=29) Enucléation (n=27) p Mortalité 2 0 - Morbidité 10 10 NS Fistule 6 9 NS Collection 6 7 NS Pancréatite 1 2 NS Transfusion 4 1 NS DMS 26.2 21.4 NS Guérison 27 26 NS Diabète 1 0 NS Insuffisance pancréatique exocrine 2 0 - Conclusion (1/2) scanner hélicoïdal + l’écho-endoscopie = localisation de la totalité des lésions La localisation pré-opératoire est la première condition de l’approche laparoscopique Conclusion (2/2) L’énucléation ne réduit pas la morbidité mais nous semble devoir être proposée pour des raisons d’épargne parenchymateuse pancréatique L’exérèse laparoscopique peut être proposée dans le cas d’une tumeur accessible, bien localisée, unique et bénigne