Fonctions visuelles et sport L ’examen ophtalmologique du sportif M. Maille FONCTIONS VISUELLES ET SPORT INFORMATIONS VISUELLES et ACTIVITES SPORTIVES • 80% informations sont visuelles • Quelle information? • Quelle vision? – centrale – périphérique – binoculaire • Pour quoi faire! – loisirs ou compétition – entraînement • Conditions nécessaires? = conditions légales • Conditions suffisantes? = nécessité de percevoir suffisamment vite tous les obstacles pour effectuer en temps utile les manœuvres pour les éviter Répartition des rôles • Œil prédateur • Voies neuronales transmetteur • Cerveau poste opérationnel L’ŒIL et SES ANNEXES • motricité extrinsèque (saccades-poursuite) • champ visuel • acuité visuelle • absorption info. Optique ; Milieux • triage:attracteurs,distracteurs… • analyse primaire RAPPEL ANATOMIQUE SEGMENT POSTERIEUR corps vitré uvée rétine macula papille optique SEGMENT ANTERIEUR cornée iris pupille cristallin la première étape de la perception visuelle champs récepteurs ASPECTS PHYSIOLOGIQUES sens des contrastes rétine moyenne détection macula identification acuité visuelle vision des couleurs récupération après éblouissement champ visuel vision aux basses luminances vision binoculaire appréciation des distances Le transmetteur • La plasticité neurocorticale • Les connexions intercorticales • Le rôle de la multisensorialité • La plasticité adaptative Le poste opérationnel : le cortex visuel primaire • Processus • Cognition • Éducation • Entraînement structuration perceptive - similarité - proximité spatiale QuickTime™ et un décompresseur H.264 sont requis pour visionner cette image. Les pièges liés au câblage du système visuel • les figures sans contour (Kanizsa) Les pièges liés au mode de fonctionnement les images ambigües = conflit test/fond QuickTime™ et un décompresseur H.264 sont requis pour visionner cette image. stratégie visuelle entraînement et expérience • Exemple de processus Les éléments importants • L’enveloppe de vision • Les attracteurs • Les distracteurs • Le contexte tribune joueurs balle Sensibilité aux contrastes • capacité de discrimination du système visuel : – spatiale (réseaux) – temporelle (flicker) – du mouvement = reconnaissance des formes statiques et dynamiques • étude du transfert de la stimulation lumineuse au niveau du segment antérieur et de la voie optique bases physiologiques : les canaux analyseurs • L’image capturée est décomposée dès la rétine puis transmise par différents canaux (cellules ganglionnaires) au centres cérébraux supérieur : voies M (alpha), P (béta), K (gamma)… – M: • Haute fréquence temporelle • Basse fréquence spatiale – P: • couple rouge/vert • Haute fréquence spatiale • Basse fréquence temporelle – K: • couple bleu/jaune couleurs, formes, mouvement vision centrale et périphérique • vision centrale : – Résolution spatiale élevée, hautes fréquences, sens chromatique • vision périphérique : – Résolution spatiale faible, basses et moyennes fréquences, champ visuel, mouvement Abraham LINCOLN ou Gala contemplant la méditerranée informations visuelles et activités sportives facteurs agissant sur l’acuité visuelle • acuité visuelle statique – l’environnement : • • • • • éclairement adaptation contraste durée d’observation (1/10sec) nature des radiations – le sujet : • excentricité de la fixation • diamètre pupillaire • amétropies • acuité visuelle cinétique l’acuité visuelle cinétique • = détection et reconnaissance de cibles en mouvement • permet de juger : – le déplacement (joueurs, ballon), – la vitesse • • • • • attire l’attention maximum si repère immobile vitesse perçue plus lente en périphérie vitesse sur estimée si fond hétérogène (chasse) vitesse sous estimée : – si l’œil poursuit la cible – sur l’axe vertical – si le mobile se rapproche (plus gros) la sensibilité chromatique • sports de sécurité • autres sports : – si AV basse – mauvaise reconnaissance des maillots – erreurs d’arbitrage le champ visuel central • = A.V. , sens chromatique • si altéré : – retard de fixation – analyse plus longue pour l’identification – dégradation de la performance selon l’état lumineux ambiant la vision périphérique • perte des fonctions maculaires (AV, couleurs) • = dépistage du mouvement (pris ou non en compte) • en rapport avec le système vestibulaire (mvts de compensation de la tête) la motricité oculaire • motricité intrinsèque : – accommodation – pupille (mydriase, myosis) • motricité extrinsèque + mvts de la tête = exploration de l’espace dans toutes les directions la vision binoculaire • l’équilibre oculomoteur : – pas de VB (strabisme) – faillite de la VB (diplopie) • la vision de la profondeur : – facteurs extrinsèques monoculaires (couleur et netteté des objets, ombres, contours, convergence des lignes à l’infini) – facteurs intrinsèques mono ou binoculaires : • accommodation (0,36 sec) • parallaxe de mvt (si l’on fixe une cible en tournant la tête, les objets éloignés semblent se déplacer dans le même sens et les objets proches en sens inverse – facteurs intrinsèques binoculaires : • convergence (0,20 sec) • parallaxe stéréoscopique = décalage entre les joueurs • le champ visuel binoculaire = champ visuel fonctionnel – attention, fatigue, entraînement Latence du temps de réaction • • • • • • Fixation : 180 ms Accommodation : 1000 ms Transfert rétino-cortical : 40 ms Identification: 650 à 1000 ms Commande motrice : 200 à 1000 ms >>>> 1 à 2 s avant le déclenchement d’un acte moteur à –400 ms : coureur automobile commande visuelle –> 1 seconde chez un senior, après deux heures de conduite • Durée de vie d’une image dans le cerveau: 300ms • Sans le mécanisme de l’attention, la vision n’est pas pertinente les éléments susceptibles de modifier l’information • liés au sport pratiqué – – – – – vitesse, accélérations vibrations, hypoxie, conditions lumineuses • liés au sujet : – attention, – fatigue, – entraînement Rˇ percussion sur le Champ Visuel Sensoriel • Vision périphérique et audition supports des mouvements de l’environnement • Système vestibulaire et proprioception musculoarticulaire supports des mouvements du corps • Intégration-pondération multisensorielle • Orientation spatiale (verticale/horizontale) En fonction des disciplines • Aviation • Automobile • Moto • gymnastique • golf disciplines • Football • Basket • Escrime • Plongeon acrobatique • tennis conclusion : la vision dans l’action • • • • • La vision est action L’action est spécifique La spécificité a un cahier des charges À une contrainte, une vision Éducation et entraînement préalable L ’examen ophtalmologique du sportif • Examen fonctionnel – mesure de l ’acuité visuelle – sens des contrastes – étude du champ visuel – étude de la vision binoculaire Examen orienté en fonction du sport pratiqué et du niveau – + vision des couleurs • examen anatomique – recherche de lésions oculaires potentiellement fragilisantes pouvant contre-indiquer certains types de sport – recherche de lésions dues au sport pratiqué L'interrogatoire • antécédents personnels notion de port de lunettes ou de lentilles,(+ordonnance) antécédents de traitement pour déséquilibre oculomoteur (rééducation orthoptique), notion de traitement dans l'enfance par pénalisation ou par correction optique pouvant orienter vers un strabisme. traumatisme intervention chirurgicale en particulier oculomotrice ou de chirurgie réfractive traitements par laser • antécédents familiaux et héréditaires : notions d'héméralopie, de strabisme de dyschromatopsie de glaucome. ACUITÉ VISUELLE - RÉFRACTION • A.V. : loin, près, intermédiaire • Réfraction automatisée ; les résultats comportent la moyenne de plusieurs mesures avec : – – – – la valeur de la sphère la valeur du cylindre (=astigmatisme) l'axe de l'astigmatisme le degré de fiabilité de la mesure La correction optique • lunettes • lentilles cas particulier de la chirurgie réfractive de surface • KR • anneaux • excimer • LASEK • LASIK EQUILIBRE OCULOMOTEUR EQUILIBRE OCULOMOTEUR • étude de la convergence • étude de l’accommodation par le test de PARINAUD • examen sous écran • mesure des hétérophories étude de la convergence étude de l’accommodation Le proximètre Le test de PARINAUD Examen sous écran On cache un œil et on observe l ’autre : s ’il bouge = STRABISME ou hétérotropie on découvre les deux yeux et on observe l'oeil précédemment occlus • s'il bouge pour prendre la fixation avec l'autre oeil, c'est le mouvement de restitution pathognomonique d'une hétérophorie – exophorie notée X de loin - X' de près si le mouvement se fait de dehors en dedans – ésophorie notée E de loin - E' de près si le mouvement se fait de dedans en dehors • s'il ne bouge pas, le sujet est orthophorique (cas parfait, très rare, environ 10%) on le couvre et on observe l'autre oeil • si ce dernier bouge c'est une hétérotropie (strabisme) – exotropie notée XT de loin - X'T de près si le mouvement se fait de dehors en dedans – ésotropie notée ET de loin - E'T de près si le mouvement se fait de dedans en dehors Mesure des hétérophories Croix de Maddox : – Horizontal : 6 ∆ – Pas de hauteur vision stéréoscopique • TNO - 60 secondes Recherche diplopie • Verre rouge • Champ de vision binoculaire ETUDE DU CHAMP VISUEL EXAMEN du CHAMP VISUEL à la BOULE • L'examen est pratiqué en utilisant la boule de Morax qui est déplacée de l'extérieur vers l'intérieur dans les différents quadrants, le sujet fixant droit devant, le nez de l'examinateur. • La normalité est jugée par confrontation à partir du champ visuel de l'opérateur. vision périphérique Les limites normales du champ visuel sont approximativement : - de 80° à 90° en temporal, - de 50° à 60° en nasal, - de 40° à 50° en haut, - de 60° à 70° en bas. Le champ visuel satisfaisant > à 120° en horizontal et 60° en vertical. Vision des couleurs : les tables pseudoisochromatiques d’ISHIHARA QuickTime™ et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. QuickT ime™ et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. Pathologie oculaire et aptitude au sport • Pathologie des annexes AV CV diplopie – paupières (ptosis) – muscles oculomoteurs • pathologie du segment antérieur – – – – conjonctive cornée pupille cristallin AV diplopie monoculaire photophobie • troubles de la pression intra-oculaire • pathologie du segment postérieur CV Sens lumineux CV – rétinopathies dégénératives AV – maculopathies métamorphopsies – lésions rétiniennes dégénératives périphériques Décollement de rétine Pathologie oculaire induite par le sport • Atteinte oculaire directe – atteintes superficielles – plaies – contusions • atteinte oculaire indirecte – syndrome de PURTCHER • atteinte orbitaire – fracture du plancher de l ’orbite la correction des amétropies chez le sportif • Pas toujours nécessaire • Lunettes • • • • légèreté non dangerosité stabilité compatibilité avec l’équipement de tête • lentilles • chirurgie réfractive Protection oculaire et activités sportives • Protection mécanique QuickTime™ et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. QuickTime™ et un décompresseur sont requis pour visionner cette image. Protection oculaire et activités sportives • protection physique Transmission de la lumière effets des rayonnements • visible • IR • UV : – réverbération : • • • • 80% sur la neige fraîche 60% sur la neige damée 35% sur le sable clair 20% sur l’eau catégories des filtres solaires directive européenne EN 89/696 transmission effets sur le pictogrammes rayonnement solaire spectre visible UVA bronzants UVB brûlants 0 réduction très limitée 80 à 100% 80 à 100% 8 à 10% 1 réduction limitée 43 à 80% 43 à 80% 4,3 à 8% 2 utilisation générale 18 à 43% 18 à 43% 1,8 à 4,3% 3 haute protection 8 à 18% 4 à 9% 0,4 à 0,9% 4 très haute protection interdit pour la conduite 3 à 8% 1,5 à 4% 0,15 à 0,4% conclusion • Sélection • protection • rôle du médecin de terrain