
L2S3 Psychologie Semaine 2 
F3.2e1 Déficiences et psychopathologie du jeune enfant 
 
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 Il y a différents niveaux de déficience visuelle que l’on évalue par l’acuité visuelle. On peut le plus souvent corriger 
ces défauts. La correction de l’acuité visuelle peut être prise en compte dans l’évaluation du niveau de déficience. 
 
 
  Causes des déficiences : atteinte de l’organe en lui-même, atteinte des gestes oculaires, etc.  
Exemples de maladies : myopie, hypermétropie, astigmatisme, strabisme (divergent ou convergent – conséquence de 
troubles de la motricité oculaire), anaridie (absence d’iris), etc.  
La prise en charge dépend du type de déficience : innée/acquise ; jeune/vieux ; diagnostic précoce/tardif ; etc.  
 
Griffon (95) a classifié les différentes maladies de l’œil et les a classées en 4 catégories différentes.  
- Atteinte de la vision centrale : on ne voit pas bien de près mais on conserve une bonne vision de l’espace.  
- Atteinte de la vision périphérique : l’acuité est correcte mais sans perception autour du point fixé.  
- Vision faible : problème dans la vision des contrastes qui engendre des difficultés lors de l’évaluation de distances, 
de reliefs, etc.  
- Atteinte visuelle d’origine cérébrale : l’organe est intact mais les informations qu’il veut transmettre ne sont pas 
décryptées par le cerveau (ex : aucune perception des couleurs). 
 
Le développement psychologique de l’enfant déficient visuel  
 
Ces déficiences ont une répercussion sur le développement psychologique de l’individu à différents niveaux et dans 
différents domaines.  
Les différences se situent au niveau de la motricité, de la manipulation des objets, de l’exploration. L’enfant déficient 
visuel manipule peu, ce qui a une conséquence sur la manière d’évaluer l’espace en dehors de son corps propre ; et ne fait pas 
d’activités physiques, ce qui a une conséquence sur la motricité spontanée (motilité), sur l’acquisition de la marche, etc. (il 
conserve des postures de type néonatales).  
Toutes les étapes sensori motrices sont retardées : redressement de la tête, posture assise, station debout avec/sans 
support, marche autonome.  
La pauvreté des apports tactilo kinesthésiques provoque l’apparition de tics et stéréotypies qui ont une conséquence 
sur la coordination des mouvements. D’autre part la raideur des mouvements est aussi due à l’absence du contrôle visuel.  
Ces différents problèmes moteurs ont des répercussions sur la conception de l’espace et provoquent des troubles de 
la spatialisation (défaut de localisation/d’orientation dans l’espace). L’espace change en permanence et est perçu comme 
morcelé du fait du manque d’appréhension globale (l’espace proche et l’espace lointain sont perçus comme discontinus). Il faut 
essayer de réunifier ce qu’il voit par morceau par l’utilisation de ses facultés auditives (pour déterminer les deux espaces) et 
tactiles (pour déterminer l’espace proche).  
Pour cela on fait travailler l’enfant sur l’utilisation de son propre corps et on lui fait faire des transferts intermodaux 
(on associe le toucher au son par exemple).  
Si l’enfant ne perçoit pas la continuité de l’environnement on voit apparaître une grande rigidité motrice, des 
difficultés dans la mise en place du schéma corporel, et des conséquences sur les invariances patio (situer son corps dans des 
repères stables).