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LA PLUS ILLUSTRE SYNASTRIE
Bien qu’ayant déjà évoqué le sujet à plusieurs reprises, je ne puis – tant son importance
s’impose et pour dissiper sa méconnaissance générale – m’empêcher, du moins
brièvement , de rappeler ici ce que j’estime être, en toute certitude, la synastrie
(comparaison de thèmes) la plus célèbre au monde !
En toute majesté, elle met tout d’abord en scène les prodigieux personnages qui ont
accompli la révolution copernicienne et auxquels nous devons la venue de l’astronomie
moderne. Ce qui comprend : Copernic (Torum, Pologne, 19/02/1473, 16 h 48 m) d’abord, qui
a exhumé l’hypothèse du système héliocentrique des anciens. Son disciple Rhéticus
(Feldkirchen, Tirol, 15/02/1514), grâce auquel l’ouvrage calfeutré de celui-ci a si
laborieusement vu le jour. Tycho-Brahé (Knudstrup, Danemark, 14/12/1546, 10 h ¾), en
raison de l’utilisation de ses observations célestes effectuées sur une trentaine d’années.
Recensement qui a permis à Kepler (Magstatt/Wurtemberg, 27/12/1571, 14 h 30 m) d’établir
les lois des mouvements planétaires. Puis Galilée (Pise, 15/02/1564, 15 h 30) dont la lunette
révéla de visu le nouvel ordre astronomique. Enfin, Newton (Woolsthorpe, Angleterre,
25/12/1642, 1 h) consacrant l’édifice nouveau avec sa découverte de l’attraction universelle.
Et non seulement ces géants s’imposent au plus haut point, mais en outre, un significatif
rassemblement astral unitaire les rejoint au bout de leur œuvre commune. Ici, d’ailleurs, dès
lors en toute pureté, le signifiant astre-objet et le signifié astre-sujet ne font qu’un,
astronomie et astrologie fondues en une seule histoire. D’autant plus que maître Soleil lui-
même est au cœur de l’opération par la jonction de ses six positions natales en deux noyaux
harmoniques.
Convenons de bien nous entendre. Au fil du temps où chemine l’histoire devait s’imposer
impérativement une exigence absolue : il eut été inadmissible astrologiquement que les
positions solaires natales de ces astronomes qui, les uns à la suite les autres, ont passé leur
vie à interroger notre luminaire diurne – concentrés tour à tour sur ce même foyer céleste, et
se relayant en quelque sorte par étapes successives pour en délivrer petit à petit le suprême
savoir – se soient révélées quelconques : pièces réparties au hasard, disséminées en
désordre au long des 360° du zodiaque, bref sans lien entre elles. Pareille dispersion ayant
suffit à elle seule à liquider le sort de notre connaissance : condamnation formelle,
rédhibitoire, de l’astrologie, véritable arrêt de mort de l’art d’Uranie !