parfait et divin. La Terre est une sphère entourée d'une série d'autres sphères de
cristal, concentriques, qui se déplacent à une vitesse constante, la dernière étant celle
des étoiles. Pour résoudre les incohérences face aux observations, Ptolémée à recours
à la théorie des épicycles ou "cercles secondaires" : chaque planète a un cours
circulaire secondaire autour d'un centre situé sur sa sphère principale, soumis à un
mouvement appelé le "déférent". Au Moyen-Âge, les études préciseront les orbites des
planètes, grâce notamment aux observations apportées par les arabes. Cela finira par
ruiner la théorie des épicycles et des déférents.
2. Le système héliocentrique
IIIe siècle A.E.C. — Aristarque de Samos (v. 310–230 A.E.C.) fut le premier à
promouvoir l'héliocentrisme. Pour lui la Terre tourne autour d'un Soleil immobile dans
l'espace/univers. Chaque planète décrit une orbite circulaire avec le Soleil pour centre,
hors-mis la Lune qui choisit la Terre. Aristarque commet de grosses erreur dans le
calcul de la distance Terre-Soleil et Terre-Lune, et ses idées sont considérées comme
impures par son époque comme par les suivantes.
XVe/XVIe siècle — Au Moyen-Âge, l'Allemand Nicolas de Cues (1401-1464) se plonge
dans les écrits hermétiques (Livre des XXIV philosophes, prop. II) et quite à bouleverser
la cosmologie traditionnelle, celui qui a sillonné l'Europe emprunte un chemin qui
mènera à la révolution (voir plus loin : L'art et la science) . À la Renaissance, le
Polonais Nikolas Copernic (1473-1543) précise ce système héliocentrique — tout en
conservant des orbites circulaires. Moins d'un siècle plus tard, l'astronome danois
Tycho Brahe (1546-1601) offre à son disciple Bavarois Johannes Kepler (157-1630)
une série de mesures astronomiques d'une précision inédite. À la cour de Rodolphe II,
Kepler démontre, après avoir longuement développé un modèle symbolique qui met en
oeuvre les solides de Platon, que les orbites planétaires sont elliptiques - le Soleil
représente un des foyers. La science naît ainsi à Prague avec les premières lois de la
physique moderne.
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Parallèlement, l'Italien Galilée (1564-1642) montre la face cachée du mouvement :
l'inertie. Les corps ne sont pas immobiles naturellement, ils sont animés d'un
mouvement rectiligne uniforme; ils ne sont en repos apparemment que par rapport à
d'autres corps ayant la même vitesse. Galilée est condamné en 1633 par l'inquisition
pour ses théories.