rer tous ces services. Moyennant
une spécialisation dans la com-
munication multicanal, ils peu-
vent libérer leurs clients de leurs
soucis Et comme pratiquement
toute commande d’imprimé
peut s’accompagner d’autres ex-
pressions de communication, un
gain d’échelle est également pos-
sible. L’entreprise graphique
peut ainsi récupérer son investis-
sement dans l’automatisation du
marketing.
Sans oublier les autres avantages.
Cette capacité à le desservir sur
plusieurs canaux contribue en
effet à fidéliser le client. Voici
comment les choses se passent:
l’automatisation marketing est
pilotée par une base de données,
un énorme gisement d’informa-
tions sur les clients et d’autres
données qui sont complétées en
permanence par des infos perti-
nentes. Pour rester sur l’exemple
de l’événement clients du
concessionnaire: l’inscription en
ligne et le scan des codes-barres
permet d’emmagasiner des don-
nées sur les visiteurs. Au mo-
ment de cette inscription, l’in-
ternaute a probablement été
priéde décliner sa date de nais-
sance, ses centres d’intérêt et
d’autres renseignements person-
nels. Au cours de l’événement
proprement dit, l’on peut égale-
ment imaginer beaucoup d’au-
tres manières de récolter des
données sur les participants.
Celles-ci pourront être mises à
profit pour le suivi, par exemple,
une carte de remerciements il-
lustrée par une photo de la fa-
mille prise lors de cette belle
journée. L’analyse a posteriori
offre donc une superbe opportu-
nité pour proposer de nouveaux
services et courriers imprimés,
qui engendreront des cam-
pagnes de plus en plus réussies.
Timing
Pour une prochaine cam-
pagne, vous réutiliserez ces
données afin d’encore renfor-
cer le message et améliorer le
rendement. Satisfait des bons
résultats, le donneur d’ordre
sera tenté de vous rester fidèle
et davantage enclin à laisser les
discussions sur le prix de côté.
Les campagnes automatisées
peuvent en effet toujours être
rendues plus percutantes. Les
bases de données des entre-
prises sont souvent de petites
mines d’or, mais elles ne sa-
vent souvent pas trop qu’en
faire. Ainsi, le moment où un
consommateur reçoit la bonne
promotion sous les yeux est
crucial pour le résultat. Le
propriétaire d’une voiture ne
sait souvent pas que la garantie
sur son véhicule est sur le
point d’expirer, combien il
vaut encore à l’Argus et à quels
frais d’entretien il doit s’atten-
dre. En couplant les données
clients à l’entreprise gra-
phique, on met celle-ci en me-
sure de toujours élaborer des
campagnes fortes et d’en choi-
sir le bon moment par groupe-
cible et même par destinataire.
Les entreprises graphiques
sont orientées service, elles
sont bonnes en distribution et
en planification et ont une
image claire des possibilités et
de la valeur ajoutée de l’im-
primé. En outre, elles visent le
résultat, maîtrisent les proces-
sus de production et l’automa-
tisation, et sont en perma-
nence à la recherche de
moyens d’améliorer leur pro-
ductivité. Autant d’excellents
atouts dans un monde qui
tend à souvent s’enliser dans
une ribambelle de tâches, de
fonctions et d’idées.
Les coûts
D’autres choses manquent tou-
tefois aux imprimeries tradition-
nelles pour se lancer dans l’auto-
matisation marketing. D’abord,
elles ne raffolent pas des logi-
ciels, et ensuite leurs clients les
voient exclusivement comme
des fournisseurs d’imprimés.
Ces deux problèmes peuvent
être résolus en lançant une
marque séparée pour la nouvelle
activité, avec des collaborateurs
compétents et motivés. Beau-
coup d’entreprises graphiques
cherchent des manières de colla-
borer et une telle activité bien
distincte en est une parfaite oc-
casion. Elle constitue aussi une
façon de rechercher des coopéra-
tions avec les agences de publi-
cité et de communication.
Travailler ensemble permet aussi
de répartir les coûts. Il existe des
solutions open source gratuites
(lire ci-après), mais les dévelop-
peurs de logiciels commerciaux
pratiquent des prix souvent pro-
hibitifs.
La plupart des progiciels sont
des solutions “ cloud ”, dont
l’utilisation est facturée au mois.
On part souvent d’un paquet de
base, avec un nombre limité de
possibilités de contacts, à
quelques centaines d’euros par
mois. Celui qui veut desservir
un plus grand nombre de
clients, passe rapidement à une
version “pro”, souvent deux ou
trois fois plus chère. La plupart
du temps, il existe encore une
troisième option “entreprise ”,
qui peut coûter plusieurs di-
zaines milliers d’euros par mois.
Celui qui décide de se lancer fera
bien de vérifier que la possibilité
existe, le moment venu, de se ra-
battre sur une version meilleur
marché sans coûts supplémen-
taires, ce qui est généralement le
cas avec les solutions dématéria-
lisées. Revue de quelques appli-
cations.
Mindfire
Qui souhaite savoir comment
l’automatisation marketing
fonctionne peut partir sur de
bonnes bases avec une version
démo gratuite de Mindfire, qui
est quant à lui loin d’être donné.
Sur l’écran clair et synthétique,
l’utilisateur peut cliquer sur des
tâches et des actions, les faire
glisser et les assembler en un
schéma fonctionnel. On voit
ainsi s’élaborer un scénario lisi-
ble, avec des actions, des réac-
tions et des trajets alternatifs res-
pectant des règles définies. L’en-
vironnement de travail apparaît
d’une simplicité trompeuse,
La fenêtre de travail de Mindfire montre d’emblée de quoi il s’agit:
l’élaboration d’une campagne en mode cliquer-glisser.
Automatisation marketing
NOUVELLES GRAPHIQUES 06
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