Mise au point mt 2013 ; 19 (2) : 146-50 Biosimilaires des agents biologiques Que faut-il en penser ? Éric Toussirot1,2,3, Matthieu Bereau1,4 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. 1 Centre Investigation Clinique Biothérapie CBT-506, CHRU Besançon, Bâtiment St Joseph 4e étage, 2 place St Jacques, 25000 Besançon, France 2 Service de Rhumatologie, Hôpital Minjoz, CHRU de Besançon, 25000 Besançon, France 3 Département Universitaire de Thérapeutique & Équipe d’Accueil 4266 « Agents Pathogènes et Inflammation », SFR FED 4234, Université de Franche-Comté, 25000 Besançon, France <[email protected]> 4 Service de Neurologie, Hôpital Minjoz, CHRU Besançon, 25000 Besançon, France Les agents biologiques ou biothérapies sont des molécules complexes par leur taille, leur conformation spatiale et leur formule chimique. Ils sont produits par des organismes vivants par opposition aux médicaments issus de la synthèse chimique. Ces produits biologiques sont coûteux et largement prescrits du fait de leur efficacité. Les biosimilaires sont des médicaments biologiques développés pour être similaires à un produit biologique existant. Du fait de la complexité des produits biologiques et de leur système de production, les biosimilaires auront des différences avec leur produit référent. Une réglementation fixe les règles de développement des médicaments biologiques pour qu’ils soient enregistrés en tant que biosimilaires. Un tel produit devra apporter des preuves de son équivalence comparativement au biologique référent en termes de qualité, de sécurité, d’efficacité et de tolérance. Des biosimilaires sont en développement actuellement dans différentes disciplines médicales. Mots clés : biothérapie, biosimilaires, anticorps monoclonal L Tirés à part : É. Toussirot ces contraintes budgétaires. L’arrivée prochaine des biosimilaires annoncées comme moins onéreuses suscite cependant certaines interrogations avant même que ces produits ne soient disponibles [2, 3]. Dans cet article, nous proposons de discuter de ce que sont les biosimilaires, du cadre réglementaire dans lequel ces produits sont inscrits, de discuter des contraintes de leur développement et finalement de ce qu’ils vont apporter. Nous prendrons comme exemple les biosimilaires des agents biologiques utilisés en rhumatologie. Les biothérapies en rhumatologie Indéniablement, les biothérapies ont révolutionné le domaine des rhumatismes inflammatoires chroniques Pour citer cet article : Toussirot É, Bereau M. Biosimilaires des agents biologiques. Que faut-il en penser ? mt 2013 ; 19 (2) : 146-50 doi:10.1684/met.2013.0404 146 doi:10.1684/met.2013.0404 mt es agents biologiques se sont imposés dans l’arsenal thérapeutique de diverses spécialités médicales, que ce soit dans le domaine de l’oncologie, la dermatologie, la gastro-entérologie, la neurologie et également en rhumatologie. Dans cette discipline, on peut qualifier leur développement de prolifique compte tenu du nombre de molécules disponibles (N = 9 actuellement) et de celles qui sont en préparation [1]. Un tel développement soulève des questions importantes concernant leur utilisation, notamment en termes de coût de prescription. Les libellés de l’autorisation de mise sur le marché (AMM), la prescription initiale hospitalière obligatoire, les recommandations des sociétés savantes nationales et internationales limitent le cadre de prescription aux indications justifiées en tenant compte de Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique) [1]. Ces produits sont remarquablement efficaces sur le plan symptomatique, ils peuvent induire des rémissions de la maladie, ils permettent de ralentir voire de stopper l’évolution des dégâts structuraux et au final améliorent considérablement la qualité de vie de ces patients. Leur tolérance est bonne avec un rapport bénéfice/risque considéré comme favorable, même si le risque infectieux reste la préoccupation première des cliniciens prescripteurs [4]. Leur coût est cependant élevé (de l’ordre de 10 000 à 12 000 D / an par patient), avec cependant une amélioration globale de l’état de santé du patient et donc un moindre recours au système de santé (en termes de consommation en soins, de consultations, d’actes paramédicaux, de recours à la chirurgie, etc.). Cependant, des données médico-économiques portant sur les biothérapies dans les rhumatismes inflammatoires font défaut et il est difficile au final de connaître l’impact de cette classe thérapeutique sur la prise en charge globale des rhumatismes inflammatoires et leurs conséquences économiques. Avant d’aborder la question des biosimilaires, il convient de rappeler ce que sont les agents biologiques et leur mode de production. Définition d’une biothérapie Un agent biologique ou biothérapie est une molécule complexe qui contient un ou plusieurs principes actifs constitués ou dérivés d’une source biologique [5]. Certains de ces agents sont présents dans l’organisme comme l’insuline, l’érythropoïétine, ou l’hormone de croissance et sont utilisés à des fins thérapeutiques depuis longtemps. D’autres sont des molécules qui ont été développées spécifiquement pour contrôler une cible précise. C’est le cas des anticorps monoclonaux ou des protéines de fusion qui ciblent une cytokine (exemple du TNF␣ et des agents anti TNF␣) ou un antigène de surface membranaire (exemple de la molécule CD 20 exprimée par le lymphocyte B et le rituximab). Tous ces agents ont donc la particularité d’être produits par un organisme vivant. Le Public Health Service Act (www.fda.gov) définit un agent biologique comme « un virus, un sérum à visée thérapeutique, une toxine, une antitoxine, un vaccin, du sang ou l’un de ses composants ou dérivés, une protéine allergène, une protéine (exception des polypeptides de synthèse chimique) ou un produit analogue applicable dans la prévention, le traitement ou la guérison d’une pathologie humaine ». Il s’agit de molécules complexes du fait de leur structure, taille et conformation [5, 6]. A titre d’exemple, une immunoglobuline IgG comporte 660 acides aminés et fait un poids moléculaire de 150 000 Da, un interféron est composé de 165 acides aminés et son poids est de 19 625 Da alors qu’un médicament de synthèse chimique comme l’aspirine correspond à un poids de 180 Da. Le fait que ces agents biologiques soient des protéines plus ou moins complexes et qu’elles dérivent d’un organisme vivant a pour conséquence inévitable une variabilité de la molécule produite, ce qui aura des conséquences sur l’activité biologique ou sur sa tolérance [5]. La formule chimique de la protéine synthétisée contribue à la complexité de la molécule et la variabilité de la protéine produite peut résulter de différentes réactions lors de sa synthèse (tableau 1). Cette variabilité de la protéine est induite par la nature même de la molécule (hétérogénéité des protéines) mais aussi par son système de production. Cette variabilité impose donc des normes de qualité et de pureté lors de la synthèse de l‘agent biologique avec des méthodes d’analyse physico-chimiques et biologiques du produit. Le processus de production des agents biologiques est donc complexe et répond à des exigences en termes de qualité et de contrôle tout au long de la chaîne de production et également lors de sa conservation [7]. Plus d’une centaine de produits biologiques sont actuellement disponibles représentant 10 % du marché mondial des médicaments, soit un coût annuel de 71 milliards de $ US [8]. Ce marché progresse d’environ 17 % par an avec le développement de nouvelles molécules. En 2012, les prescriptions des 3 anti-TNF␣ les plus prescrits (infliximab, etanercept et adalimumab) représentait un coût de 20 billions de $ US. Ces quelques notions médicoéconomiques soulèvent indiscutablement des réflexions pour limiter les dépenses engendrées par la prescription des agents biologiques. Les biosimilaires sont développés en partie pour répondre à cette attente. Tableau 1. Ensemble des réactions rendant compte de l’hétérogénéité des protéines. • Séquence d’acides aminés • Motifs N et C terminaux • Ponts disulfures • Repliements • Agrégats • Multimères • Dénaturation • Oxydation • Carbamylation • Carboxylation • Méthylation • O ou N- Glycosylation • Phosporylation • PEGylation • Sulfonation • ␥carboxyglutamylation Les biosimilaires : définition et problèmes soulevés Un biosimilaire se définit comme étant un médicament biologique développé pour être similaire à un produit biologique existant que l’on dénomme agent biologique référent [2, 3, 5]. Un biosimilaire ne correspond pas à un générique. Il s‘agit d’une même substance biologique mais qui comporte des différences du fait de la complexité de mt, vol. 19, n◦ 2, avril-mai-juin 2013 147 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Mise au point 148 la structure de la protéine et du système de production par un organisme vivant qui induit cette variabilité naturelle. Le biosimilaire est développé pour être utilisé à la même dose, dans la même maladie que le produit référent [5]. L’intérêt des biosimilaires est qu’ils pourront entraîner une baisse des coûts des produits biologiques pour les organismes payeurs, ils rendront accessibles dans certains pays l’accès aux biologiques, et il existe un intérêt commercial pour les firmes qu’elles soient impliquées ou non dans la production des biothérapies à l’heure actuelle. Il ne s’agit donc pas d’un médicament générique, la notion de générique ne s’appliquant qu’aux produits issus de la synthèse chimique. Un générique est en effet défini comme une copie conforme du médicament princeps et il nécessite pour être commercialisé des études de bioéquivalence. A l’inverse, le produit biosimilaire, qui comportera des différences par rapport à son produit biologique référent devra répondre à des critères pour son développement et son enregistrement. C’est le concept de biosimilarité qui a été introduit par les agences officielles (European Medicines Agency-EMA- et Food and Drug Administration-FDA-) à partir de l’année 2000 (tableau 2) [3]. Une réglementation spécifique portant sur les biosimilaires a vu le jour en 2004, reposant sur le principe de la comparaison du biosimilaire par rapport à son référent avec une analyse extensive et comparés dans les domaines des propriétés physico- chimiques et biologiques (critère de qualité), de la pharmacodynamie et de la toxicologie (critère de sécurité) et dans le domaine clinique (critères d’efficacité et de tolérance) [7]. Ces exigences réglementaires proviennent de l’impossibilité de garantir que le profil de la molécule obtenue en tant que biosimilaire est identique au produit référent, du fait de la variabilité naturelle induite par la production des agents biologiques. Une difficulté supplémentaire est introduite par le fait que les modalités de fabrication du produit référent ne sont pas communiquées tout comme la souche d’organisme vivant qui le produit, alors même que le produit biologique est tombé dans le domaine public. Pour les anticorps monoclonaux, les hybridomes utilisés pour la synthèse du biosimilaire seront donc différents de celui produisant l’agent biologique référent (figure 1). Les biosimilaires seront donc inévitablement « biodifférents » dans une certaine mesure. Hybridome A Ac monoclonal A Épitope A Ac monoclonal biosimilaire de A Épitope A Hybridome B Figure 1. L’agent biologique référent dirigé contre la cible épitope A est produit par un hybridome. Le biosimilaire dirigé contre la même cible sera produit par un hybridome différent de celui du biologique référent. Il y aura donc des différences dans le produit biologique biosimilaire comparativement au biologique référent, même s’ils ont la même cible. Tableau 2. Caractéristiques essentielles et études cliniques pour le développement d’un biosimilaire aux États-Unis et en Europe, selon l’European Medicines Agency (EMA) et la Food and Drug Administration (FDA). Caractéristique Exigences FDA et EMA Séquence acides aminés Efficacité Voie d’administration Structure, modifications post-translationnelle Pas de modification d’un acide aminé Doit se rapprocher du produit référent La même que le produit référent La plus proche du produit référent, avec des études démontrant que les différences n’ont pas d’effet sur l’efficacité ou la tolérance Études cliniques FDA EMA Pharmacocinétique Études comparatives chez l’homme Efficacité Tolérance Immunogénicité Au moins une étude d’équivalence Au moins une étude d’équivalence Au moins 2 études comparatives, une pré- et une autre post-marketing Études comparatives chez l’homme : une seule dose Au moins une étude d’équivalence Au moins une étude d’équivalence Au moins 2 études comparatives, une pré et une autre post-marketing mt, vol. 19, n◦ 2, avril-mai-juin 2013 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Processus de fabrication des agents biologiques et conséquences pour les agents biosimilaires Le processus de fabrication des agents biologiques utilisés en rhumatologie (tout comme pour les agents biologiques utilisés dans d’autres disciples médicales) est complexe [6]. Les anticorps monoclonaux et protéines de fusion sont des molécules volumineuses (150 000 Da versus 5 000 à 50 000 pour les facteurs de croissance ou hormones). La production pourra entraîner des modifications sur la conformation de la protéine, ce qui aura des conséquences sur la fonction, les propriétés biochimiques et l’immunogénicité. Des modifications post-transactionnelles à type de glycosylation, méthylation, oxydation peuvent avoir des effets sur les structures tertiaires et quaternaires des protéines. Or la conformation d’une protéine conditionne l’affinité pour sa cible, la sélectivité de l’agent, son activité biologique ainsi que son immunogénicité. L’affinité d’un anticorps monoclonal dépend de ses paramètres pharmacocinétiques et de pharmacodynamie, conditionnant la dose thérapeutique à administrer. Ainsi, le golimumab et l’adalimumab sont deux anticorps antiTNF␣ humain, ayant la même demi-vie, la même cible c’est-à-dire le TNF␣ (mais sur des épitopes différents), mais ils ont un rythme d’administration différent (tous les mois pour le golimumab et tous les 14 jours pour l’adalimumab). L’affinité du golimumab pour le TNF␣ est en effet plus importante que celle de l’adalimumab expliquant ainsi ces différences de rythme d’administration. L’immunogénicité concerne tous les agents biologiques. Les paramètres conditionnant ce facteur sont la glycosylation, la présence d’impuretés dans les lots de fabrication, la présence de contaminants et les conditions de stockage. L’immunogénicité aura des conséquences pour le patient c’est-à-dire des effets secondaires, la baisse de l’activité de l’agent biologique, et la formation d’anticorps neutralisant [4]. Ainsi, l’immunogénicité peut se traduire par des réactions lors de la perfusion (exemple de l’infliximab), dans la survenue de thrombose (exemple sous adalimumab), ou le développement de vascularite (observés avec les différents anti-TNF␣). Le récepteur Fc ␥ joue un rôle dans l’activité biologique des anticorps monoclonaux par l’intermédiaire de la cytotoxicité dépendant du complément ou par le phénomène d’ADCC (cytotoxicité dépendante des anticorps). Une mutation portant sur un ou plusieurs acides aminés de ce récepteur pourra induire des pertes de fonction du récepteur Fc ␥. Ainsi, le rituximab et l’ofatumumab, deux anticorps anti -CD20, entraînent une déplétion lymphocytaire B différente du fait de changement d’acides aminés sur ce récepteur Fc ␥. On voit bien que les différences entre biosimilaire et son produit référent sont donc inévitables et risquent d‘entraîner des conséquences cliniques. Il est donc indispensable que ces différences soient limitées, caractérisées et qu’elles n’impactent pas l’efficacité et la tolérance globale du produit. C’est la raison pour laquelle des études in vitro ou chez l’animal sont insuffisantes mais que le développement du biosimilaire devra comporter des études de comparaison par rapport au produit référent. Il sera ainsi exigé la démonstration de l’équivalence par rapport au référent ainsi que la démonstration du bénéfice apporté par le biosimilaire et de sa tolérance [7]. Des caractéristiques ont donc été définies par l’EMEA et la FDA pour le développement d’un biosimilaire en Europe et aux États-Unis (tableau 3) [3]. Ces caractéristiques nécessitent la mise en place d’études complètes sur le plan pré-clinique (caractérisation physico chimique, biologique, structure, fonction, immunogénécité) avec des études d’équivalence et de surveillance post-marketing pour disposer de données de tolérance. La pharmacovigilance sera un enjeu majeur pour déterminer le profil de tolérance à long terme du biosimilaire. Le dossier d’AMM du biosimilaire devra ainsi comporter des données portant sur la qualité pharmaceutique du produit, son profil de sécurité et sa toxicologie, ainsi que la dose clinique d’efficacité comparativement au référent. On retrouve le principe de comparaison portant sur trois domaines : qualité, sécurité et efficacité. Tableau 3. Biosimilaires actuellement disponibles sur le marché. Il s‘agit de biosimilaires de l’érythropoïétine, de l’hormone de croissance et du G-CSF. Produit référent Biosimilaires Éythropoïétine Exprex Erypo Abseamed Binocrit Epoetin alfa hexal Retacrit Silapo G-CSF Neupogen Biograstim Filgrastim hexal Filgrastim ratiopharm Nivestim Ratiograstim Tevagrastim Hormone de croissance genotropin Omnitrope valtropin Biosimilaires sur le marché et en développement Certains biosimilaires sont disponibles sur le marché. Il s‘agit des spécialités biosimilaires de l’hormone de croissance, du G-CSF et de l’érythropoïétine (tableau 3). Des biosimilaires des anticorps monoclonaux et protéines de fusion utilisés en rhumatologie sont actuellement en mt, vol. 19, n◦ 2, avril-mai-juin 2013 149 Mise au point Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017. Tableau 4. Biosimilaires des agents biologiques utilisés en rhumatologie et actuellement en développement. Produit référence Laboratoire Biosimilaire Stade de dévelopement Indication Rituximab Pfizer PF-05280586 Phase II PR Rituximab Teva Pharmaceuticals Industries TL011 Phase II/III PR Rituximab Sandoz GP2013 Phase II PR Etanercept Hanwha HD203 Phase III PR Etanercept Mycena Biotech TuNEX Phase III PR Adalimumab Boehringer Ingelheim BI95501 Phase I Sujet sain développement et concernent les molécules suivantes : rituximab, infliximab et étanercept (tableau 4). CT-P13 est ainsi un biosimilaire de l’infliximab pour lequel 2 études ont été présentées au Congrès européen de rhumatologie, avec des études dans la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante [9, 10]. Conclusion Le marché des biosimilaires connaît donc des freins dans son développement, d’ordre technologique du fait des procédés de fabrication, du coût des études qu’il faudra réaliser pour leur développement et du niveau d’exigence réglementaire. Il souffre de la concurrence des agents référents. Il représente cependant un marché avec une économie estimée de l’ordre de 15 % à 30 % sur le coût des agents biologiques référents. Il s‘agit donc d’une catégorie de médicaments à part mais qui bénéficie d’une réglementation propre, ce qui est un gage de qualité [11]. Les cliniciens pourront donc avoir confiance dans ces produits qui apporteront des alternatives thérapeutiques supplémentaires et moins onéreuses dans leur prescription pour traiter les rhumatismes inflammatoires et autres pathologies inflammatoires chroniques. Une vigilance sera nécessaire avec leur utilisation sur le long terme. Conflits d’intérêts : aucun. 3. www.emea.europa.eu. Questions et réponses relatives aux médicaments biosimilaires, septembre 2012. 4. Toussirot E. Tolérance des biothérapies dans les rhumatismes inflammatoires chroniques. Médecine Thérapeutique 2012 ; 18 : 18391. 5. www.afssaps.fr. Rapport d’expertise. Des médicaments issus des biotechnologies aux médicaments biosimilaires. Etat des lieux, juillet 2011. 6. Dörner T, Strand V, Castaneda-Hernandez G, et al. The role of biosimilars in the treatment of rheumatic diseases. Ann Rheum Dis, on line 19 December 2012. Doi: 10.1136/annrheumdis 2012202715. 7. Prugnaud JL. Législation européenne sur les biosimilaires : les recommandations de l’EMEA concernant la qualité. Néphrol et Ther 2009 ; 5 : 3-5. 8. Borget I, Grivet T. Biosimilaires et facteurs médico-économiques. Bull Cancer 2010 ; 97 : 589-95. 9. Yoo D, Miranda P, Piotrowski P, et al. A randomized, double blind, phase 3 study demontrates clinical equivalence of CT-P13 to infliximab when coadminitered with methotrexate in patients with active rheumatoid arthritis (abstract). Ann Rheum Dis 2012 ; 71 (Suppl 3) : 359. 10. Park W, Hrycaj P, Kovalenko V, et al. A randomized, double blind, phase 1 study demonstrates equivalence in pharmacokinetics, safety and efficacy of CT-P13 and infliximab in patients with ankylosing spondylitis. (Abstract). Ann Rheum dis 2012 ; 71 (Suppl 3) : 111. Références 1. Toussirot E. Biothérapie des rhumatismes inflammatoires chroniques. Médecine Thérapeutique 2011 ; 17 : 314-21. 150 2. www.ansm.fr Médicaments biosimilaires. Point d’information. Mai 2011. 11. Bergmann JF. Biosimilaires : plutôt pour que contre. Sang Thrombose Vaisseaux 2012 ; 24 : 313-7. mt, vol. 19, n◦ 2, avril-mai-juin 2013