Communiqué de presse
« Biosimilaires : la Belgique doit combler son retard »
BRUXELLES, 07/01/2016.- La ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Maggie De
Block veut stimuler l’utilisation des médicaments biosimilaires dans notre pays. Elle a signé
aujourd’hui une convention dans ce but avec le secteur médical et l’industrie pharmaceutique.
Les biosimilaires sont des copies des médicaments biologiques originaux : ils sont équivalents
sur le plan thérapeutique, mais leur coût de production est moins élevé. La ministre De Block :
« Par la signature de cette convention, le secteur médical et l’industrie pharmaceutique
s’engagent à utiliser plus de biosimilaires au lieu des médicaments biologiques originaux dans
les hôpitaux belges. C’est nécessaire pour pouvoir continuer à payer nos soins de santé, pour
nos citoyens, mais aussi pour les pouvoirs publics. »
La ministre De Block : « Contrairement à ce qu’il se passe ailleurs dans l’Union européenne, les
biosimilaires n’ont pas été adoptés par les hôpitaux belges. Et c’est regrettable, car nous perdons une
formidable occasion de faire baisser les dépenses de médicaments dans notre pays et de dégager une
marge pour l’innovation. L’introduction des biosimilaires est un levier important pour faire jouer
pleinement la concurrence sur le marché des médicaments biologiques et ainsi faire baisser les prix des
médicaments biologiques. »
En 2013, le Centre fédéral d’expertise a publié un rapport sur les biosimilaires qui ne percent pas dans
notre pays. La situation s’explique en partie par le financement des hôpitaux, que la ministre De Block
est en train de réformer. Le deuxième facteur est le doute de certains médecins et pharmaciens
cliniques qui se demandent si les biosimilaires sont efficaces et sûrs. Mais leur scepticisme n’est pas
justifié : les biosimilaires doivent satisfaire aux mêmes normes strictes que tous les autres médicaments
en Europe.
À l’heure actuelle, quatre biosimilaires sont disponibles pour le secteur hospitalier : les produits
biosimilaires de l’EPO (traitement de la baisse du taux de globules rouges), du filgrastim (traitement de
la baisse du taux de globules blancs), de l’infliximab (traitement entre autres de l’arthrite rhumatoïde,
du psoriasis et de la maladie de Crohn) et de la follitropine (traitement des troubles de la fertilité). La
part de marché moyenne dans l’UE s’élève à 43% pour le biosimilaire de l’EPO et à 81% pour celui du
filgrastim, tandis que la part de marché de ces produits atteint respectivement 0 % et 2 % dans les
hôpitaux belges. Ces chiffres ressortent d’une récente étude comparative de la Commission
européenne. Il n’y avait pas encore de données disponibles pour l’infliximab et la follitropine au
moment de l’étude.
Pacte d’avenir
La ministre De Block conclut un gentlemen’s agreement avec les secteurs concernés pour faire croître
cette part de marché. De Block : « Les médecins doivent absolument conserver leur liberté
thérapeutique, mais je leur demande d’envisager en âme et conscience, à chaque fois que c’est possible,
s’ils peuvent prescrire un biosimilaire. Et certainement chez les patients qui sont traités pour la première
fois avec un médicament biologique. »