complexe si il est localement le quotient d’une vari´et´e alg´ebrique complexe
lisse par un groupe fini d’automorphismes. Chen et Ruan ont d´efini l’an-
neau de cohomologie orbifold H∗
o(O) pour un orbifold complexe O([CR04]).
Fantechi et G¨ottsche redonnent une d´efinition de l’anneau de cohomologie
orbifold H∗
o(Q) dans le cas d’un quotient Qde Xpar G([FG03]). Remar-
quons que H∗
o(Q) est un mod`ele d’anneau d´efini `a partir de la g´eom´etrie de
l’action de Gsur X.
Un orbifold complexe Oest dit Gorenstein si il est localement le quotient
d’une vari´et´e complexe par un groupe fini d’automorphismes dont l’action
pr´eserve le volume. Dans ce cas, il existe un unique fibr´e sur Oqui ´etend le
fibr´e canonique sur l’ouvert lisse de O. Ce fibr´e est donc appel´e fibr´e cano-
nique de Oet not´e ωO. Une r´esolution de singularit´es τ:Y→Oest dite
cr´epante si τ∗(ωO) est naturellement isomorphe `a ωY. Selon la conjecture de
Ruan, il existe un isomorphisme d’espace vectoriel de H∗
o(O) dans H∗(Y)
(`a coefficients complexes) qui identifie le cup produit orbifold au cup pro-
duit d´eform´e par certains invariants quantiques ([Rua06]). Il est `a noter que
cette conjecture ne pr´ecise pas l’isomorphisme d’espaces vectoriels et n’est
formul´ee que dans le cas compact.
Remarquons que, dans le cas du quotient Qde Cnpar G⊂SLn(C),
le conjecture de Ruan est compatible avec la correspondance de McKay
g´en´eralis´ee. En effet, dans ce cas H∗
o(Q) = GrFZ(C[G]) o`u Fest la filtration
de l’alg`ebre C[G] par (deux fois) l’ˆage. Donc la correspondance de McKay
g´en´eralis´ee implique l’existence d’un isomorphisme (mˆeme gradu´e) entre les
espaces vectoriels H∗
o(Q) et H∗(Y).
Pour les exemples originaux de travaux concernant le cup produit de la
cohomologie de Y, cit´es pr´ec´edemment, les anneaux H∗(Y) et H∗
o(Q) sont
isomorphes. Puisque sur ces exemples les invariants quantiques sont tous
nuls, la conjecture de Ruan est v´erifi´ee.
Les exemples pour lesquels la conjecture de Ruan a ´et´e v´erifi´ee avec
invariants quantiques non nuls s’inscrivent dans le cadre des orbifolds `a sin-
gularit´es ADE- transversales introduit par Perroni ([Per]). Perroni consid`ere
un orbifold Odont le lieu singulier Sest lisse de codimension 2 et tel que Q
soit d´ecrit analytiquement au voisinage de Scomme une famille param´etr´ee
par Sd’un germe de singularit´e de type ADE. Un tel orbifold Oadmet une
unique r´esolution cr´epante Y. Dans le cas o`u Oest compact et la singularit´e
est de type A, Perroni propose un isomorphisme d’espace vectoriels entre
H∗
o(0) et H∗(Y). Dans le cas de singularit´es A1et A2-transversales, il v´erifie
la conjecture de Ruan. En fait, les exemples originaux de v´erification de la
conjecture de Ruan pour des singularit´es de type A1,A2et A3-transversales
sont les suivants :
•Le quotient Qde M2par σ2,Msurface projective ([LQ02])
•Le quotient Qde C2par Z/3Z([BGP])
•L’espace projectif `a poids P(1,3,4,4) ([BMP])
iii