DOSSIER « Poil de Carotte »
Sommaire
La troupe Les Vagabonds
Le Théâtre de Jules Renard
Vie et oeuvres de l’auteur
Poil de Carotte
Notes du metteur en scène
Intentions de mise en scène
Contact
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La troupe Les Vagabonds
Le 1° mars 1993 (déjà), « les vagabonds », cachant leur identité, se réfugient au nord de Toulouse dans le
petit local du Grenier Théâtre dont ils prennent le nom pour y travailler clandestinement. Ils y restent huit
ans, ne vivant presque que des recettes de leurs spectacles et des cours qu’ils dispensent.
Cependant, bien que toujours sans papiers, « les vagabonds » se font connaitre et aimer d’un public toujours
plus nombreux et avide d’un théâtre simple, honnête, dépouillé d’artices et de faux-semblants, un théâtre
juste et authentique fait aussi pour déplaire à certains pseudo-savants de la Culture qui ne parviennent pas
à supprimer et à déloger ses étrangers qui dérangent et bousculent les codes.
Il faudra toute la persuasion et les encouragements de leurs ainés, Maurice Sarrazin, René Gouzenne, Luc
Montech, Paul Berger pour qu’ils se décident à quitter leur refuge devenu trop exigu tant d’auteurs ont
été joués, applaudis : Shakespeare, Molière, Sarraute, Havel, Rostand, Labiche…
En septembre 2001, toujours sous le pseudonyme de Grenier Théâtre, « les vagabonds » viennent donc po-
ser timidement leurs baluchons au grand Théâtre du Pavé, au sud de Toulouse, et continuent sans relâche
leur bonhomme de chemin dans l’immense forêt des grands auteurs et des jeunes pousses de talent : Ca-
mus, Chouaki, Tchékhov, La Fontaine, Lagarce, Duras, Fosse, Racine, Sophocle, Anouilh, Koltès, Bergman,
Renard… de quoi se perdre diront encore certains, et c’est bien ce qu’ils recherchent, refusant d’être ça ou
ça, d’être classique ou contemporain, comique ou pas comique… «Le Théâtre ce n’est pas ça OU ça, c’est
ça ET ça ».
Leur discrétion ne paie pas, leur travail sans paillettes et sans grand coup de pub les fait malgré tout repérer
et ce sont des milliers de dèles qui se pressent désormais « Au Pavé » pour les voir, les guetter, les aimer.
Finalement reconnus, ne se cachant plus, réussissant à convaincre même les plus sceptiques que leur
Théâtre fait partie du Théâtre, ils développent de multiples actions autour de la lecture, la formation, l’initia-
tion du jeune public aux grands textes avec les célèbres Noir Lumière et décident à nouveau de changer
d’identité. Ils choisiront d’abord en 2011 « Théâtre du Pavé » en remerciement pour ce lieu qui leur donne un
toit et de quoi travailler puis décideront en 2013, pour leur vingt ans, de demander ofciellement des papiers
d’identité et de porter enn leur vrai nom : « les vagabonds, Francis Azéma ».
Aujourd’hui « les vagabonds, Francis Azéma » revendiquent un théâtre véritablement populaire, c’est à dire
qui s’adresse à tous par la force des choses et non par des choix imposés venus « d’en haut » : une écriture
forte et simple, une mise en scène au service du texte et de l’auteur, un jeu d’acteur très libre et très rigou-
reux, un répertoire varié réunissant les grands auteurs même difciles à d’autres plus contemporains mais
tout aussi denses et riches d’émotions et de pensées.
En résidence au Théâtre du Pavé, ils contribuent par leurs actions multiples (créations, programmations,
formation…) à son rayonnement, donnant une identité propre à un lieu qui, sans cela, ne serait qu’un simple
lieu de diffusion sans âme, sans poésie, sans vie.
« Le théâtre n’est pas, comme on l’a dit, un art inférieur.
C’est un art particulier et limité.
C’est l’art des minutes intenses, ses secousses rapides, l’art des crises, crises de larmes ou crises de rire.
C’est pourquoi il vit presque exclusivement d’amour, de scènes d’amour, de drames, de batailles, de récon-
ciliations d’amour. Or si l’amour n’est pas, loin de là, toute la vie, c’est peut-être ce que la vie nous offre de
plus émouvant et de plus comique. »
Jules Renard
« On pourrait dénir le théâtre de Jules Renard par ses manques, par ses absences, l’entêtement de ses
refus. Il n’y a pas de coups de théâtre chez Jules Renard, pas d’amants dans le placard, pas de dénoue-
ments fabriqués, pas de faux-semblants, pas d’anecdotes. Pas de morale, jamais. Pas de doctrine, pas de
discours. Pas d’intrigues non plus. »
« Le monde que propose Jules Renard sur la scène n’est pas une restitution du réel, mais c’est le monde
réel rectié, transformé, resserré, imaginé. »
« une « petite pièce de précision »»
« Il nous laisse à voir des femmes et des hommes sans pathos, sans emphase, sans masque. Dans leur
banalité, leur dépouillement, leur authenticité »
François Morel
Le mariage, le divorce, l’adultère, les enfants, l’amour... « Voilà des choses sérieuses que l’on n’a pas l’habi-
tude de traiter au théâtre, mais dont nous abreuvent les émissions de télévision et les pages des magazines.
Jules Renard nous les donne à voir avec malice et il se permet d’en rire. »
Julia Hung
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Le Théâtre de Jules Renard
Vie et oeuvres de l’auteur
22 février 1864 : Naissance de Pierre-Jules Renard à Clons-du-Maine (Mayenne). Il est le ls de François
Renard, un entrepreneur en travaux, et d’Anne-Rose Colin. Il est le cadet d’une fratrie de trois enfants : Amélie
(19859), Maurice (1862) et Piere-Jules.
1875-1883 : Pierre-Jules Renard suit les cours au lycée de Nevers, qui prendra son nom par la suite. Il
échoue à la première partie du baccalauréat, ce qui l’amène à suivre des cours de rhétorique et de philoso-
phie au lycée Charlemagne à Paris il obtient nalement ce diplôme. Il renonce à préparer l’Ecole Normale
Supérieure.
1884 : Il écrit abondamment et fréquente les cafés littéraires de Paris où il rencontre Danièle Davyle, pen-
sionnaire de la Comédie Française. Commence à collaborer à des petites revues.
1886 : Les Roses (poésies)
1888 : Le 28 avril, il épouse Marie Morneau. Il publie le roman Crime de village.
1889 : Leur ls Jean-François, dit Fantec, naît.
1890 : Publication du recueil d’articles et de critiques littéraires Sourires pincés.
1892 : Julie-Marie naît le 22 mars. L’Ecornieur (roman)
1893 : Coquecigrues (roman), deux fables sans morale (roman) et La Lanterne sourde (roman)
1894 : Le Vigneron dans sa vigne (roman) et Poil de Carotte (roman), le coureur de lles (roman)
1896 : Histoires naturelles et La Maîtresse (roman)
1987 : François Renard, père de Pierre-Jules, se tue d’un coup de fusil.
1898-1899 : Le Plaisir de rompre (pièce de théâtre), Bucoliques (roman) et Le Pain de ménage (pièce de
théâtre)
1900-1908 : Il est conseiller municipal Chaumot et reçoit la légion d’honneur. Puis devient conseiller munici-
pal de Chitry et enn maire.
1900 : Poil de Carotte (pièce de théâtre)
1903 : Monsieur Vernet (pièce de théâtre)
1904 : Comédies
1906 : Huit jours à la campagne (pièce de théâtre)
1907-1908 : Il élu à l’Académie Goncourt. Les Philippe (roman), Patrie (roman) et Mots d’écrit (roman)
1909 : Le 5 août, sa mère Anne-Rose meurt sans que l’on sache si ce fût un accident ou un suicide en tom-
bant dans le puits du jardin. Nos Frères farouches (roman) et Ragotte (roman), La Bigote (pièce de théâtre)
1910 : Le 22 mai Jules Renard décède à Paris des suites d’une artériosclérose. Le roman Causeries est
publié à titre posthume.
Posthume : L’œil clair (roman), Les Cloportes (roman), Journal 1887-1910 page 5
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