DIETETIQUE ET REMISE EN FORME
Il ne passe pas une journée, une heure sans que la diététique soit évoquée sur les ondes
radiophoniques, à la télévision et dans les nombreux magasines qui s’étalent dans les
kiosques.
Tout le monde en parle, c’est une obsession, un lobby.
Qui peut nous vouloir du mal à ce point et nous faire grossir ?
Sommes-nous sous l’influence de puissances maléfiques ?
Ceux qui nous poussent à rester assis devant un écran de console de jeux, de télévision
ou d’ordinateur, sont-ils responsables, ceux qui nous entraînent à manger toujours plus
sucré, toujours plus salé et toujours plus synthétique ?
Avons-nous perdu notre libre arbitre, nos instincts naturels ?
La faim, la soif, le sucré, le salé, l’amer, l’acide, l’amer…connaît-on encore la
signification de ces mots dans un univers où tout est uniformisé, adouci ?
Pour illustrer ces propos voici un extrait d’un éditorial d’un professeur de médecine ;
« Des chercheurs danois viennent de montrer un lien entre la consommation de poisson
et la fibrillation auriculaire… ». La nouvelle, présentée ce mois-ci à la Heart Rythm
Society à Boston me laissa décontenancé. Le soir même, je dit à ma femme de cesser de
nous servir du poisson à table et de supprimer les margarines enrichies en oméga 3.
« Encore une nouvelle étude, me demanda-t-elle ironiquement ? Il y a dix ans tu nous as
tous mis aux oméga 3 !
Le fait est que la composition de notre réfrigérateur fluctue selon les dernières parutions
du Jama ou du Lancet (revues internationales de médecine) et qu’elle a parfois du mal à
s’y retrouver.
Après des années de supplémentation en vitamines diverses, nous avions jeté les petits
comprimés décidément pro oxydants pour les remplacer par des brocolis et des carottes.
Puis les carottes se sont révélées trop riches en nitrates et connurent notre
désaffection…à la fin de cet éditorial, nous retrouvons notre professeur qui après avoir
lu le texte complet, constatait que l’étude montrait un risque relatif modéré pour la
survenue de la fibrillation auriculaire mais qu’en revanche, la consommation de poisson
prévenait la fibrillation ventriculaire qui est beaucoup plus dangereuse….
Le soir même il dit à sa femme « nous pouvons à nouveau manger du poisson mais pas
trop quand même ». Elle le regarda d’un air las.
« Tu ne pourrais pas avoir une formule simple et permanente pour notre hygiène
alimentaire » lui dit-elle ?
Voilà en quelques phrases, résumée la complexité du conseil alimentaire.
D’un coté les tenants du tout artificiel, des compléments alimentaires et de la
supplémentation, de l’autre les tenants du « bio », de la nature.
La vérité est certainement au milieu comme toujours.
C'est une affirmation bien banale de dire que notre alimentation évolue, tout le monde le
sait. Mais bien peu de personnes apprécient à leur exacte mesure les changements qui
s'opèrent.
La prise de conscience du consommateur d'une relation alimentation/santé est née avec
un objectif : « le bien manger ».
Ainsi au cours des cinquante dernières années le comportement alimentaire des
Français a beaucoup évolué et quelques grandes tendances sont apparues.