
 
 
Changez de côté! 
 
On  planifie  déjà  les  prochains  légumes  que  l'on  voudrait  bien  faire  pousser  au 
potager.  On  se  souvient  par  contre  du  faible  rendement  de  l'année  précédente. 
Faut-il penser à faire la rotation des cultures? 
 
La rotation des cultures diminue la propagation des champignons ou des bactéries 
qui peuvent apparaître. En procédant ainsi, on limite la multiplication des maladies. 
Le fait de planter une variété identique de légumes au même emplacement année 
après année vient à épuiser les réserves d'énergie du sol. Les mêmes éléments 
nutritifs sont toujours sollicités par la plante, entrainant ainsi une dégradation du sol.  
 
Le principe de base est de ne jamais cultiver au même endroit sur une période de 
plus de 2 ans la même famille de plante potagère. Par exemple, tout ce qui est 
chou,  brocoli,  navet  et  rutabaga  fait  partie  de  la  famille  des  crucifères.  Il  faut 
également  considérer  que  les  légumes  qui  possèdent  le  même  type  de  racines 
(carottes, betteraves)  ou un aspect similaire au niveau du feuillage (épinard, laitue) 
entre en ligne de compte. Le fait de cultiver des plantes diverses ayant des périodes 
de  croissance  différentes  limite  le  développement  des  mauvaises  herbes.  On 
maintient la qualité du sol et l'on augmente les rendements. 
 
Certaines  plantes  ont  des  exigences  similaires.  Les  tomates  et  les  concombres 
demandent un sol riche en azote. Les carottes et les fèves sont moins gourmandes 
par  rapport  à  ce  nutriment.  L'idéal  est  de  découper  le  potager  en  parcelle  et 
d'apprendre à classifier les légumes qui ont des besoins semblables. L'asperge, qui 
est un légume vivace fait exception à la règle,  car elle prend plusieurs années à 
s'installer. 
 
Quoi qu'il en soit, la rotation des cultures n'a pas besoin de se faire selon un tracé 
rectiligne  et  carré.  On  peut  s'amuser  à  faire  des  parcelles  ayant  des  contours 
triangulaires ou de formes géométriques diverses. La créativité a toujours sa place! 
 
Hélène Demers pour la SHÉO