—- Le mercredi 29 mars 2016 Correction du Devoir Surveillé : no V Exercice 1 On considère l’équation (E) : 9x − 5y = 7, où x et y sont des entiers relatifs. 1 Justifier, en énonçant un théorème, qu’il existe un couple d’entiers relatifs (u; v) tels que 9u − 5v = 1. Trouver un tel couple. Les nombres 9 et 5 sont premiers entre eux, d’après le théorème de Bézout, il existe deux entiers u et v tels que 9u + 5v = 1 et donc le couple (u; −v) est solution de l’équation 9u − 5v = 1. a 9 5 4 b 5 4 1 r 4 9 = 5 + 4 L1 1 5 = 4 + 1 L2 0 En posant a = 9 et b = 5, on obtient : L1 L2 ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ a = b+4 4 = a−b b = a−b+1 −a + 2b = 1 On a ainsi 9 × (−1) − 5 × (−2) = 1 Le couple (−1; −2) est donc un couple solution de l’équation 9u − 5v = 1. 2 En déduire une solution particulière de l’équation (E). En multipliant l’égalité 9 × (−1) − 5 × (−2) = 1 par 7, on obtient : 9 × (−7) − 5 × (−14) = 7. Le couple (−7; −14) est donc un couple solution de l’équation (E). 3 Résoudre l’équation (E). ♥ Condition nécessaire : supposons que que (x; y) soit un couple solution de (E) : alors 9x − 5y = 7 Or 9 × (−7) − 5 × (−14) = 7 Ainsi on a : 9x − 5y = 9 × (−7) − 5 × (−14) donc 9(x + 7) = 5(y + 14) (3) On en déduit que 9 | 5(y + 14) Or les nombres 5 et 9 étant premiers entre eux, le théorème de Gauss donne 9 | (y + 14) Ainsi on peut affirmer qu’il existe un entier k tel que : y + 14 = 9k d’où y = 9k − 14 En reportant y + 14 = 9k dans (3) on obtient : 9(x + 7) = 5 × 9k soit x + 7 = 5k ou encore x = 5k − 7 Donc les couples candidats à être solutions de (E) , sont : (5k − 7; 9k − 14) où k désigne un entier relatif quelconque. ♥ Réciproque : Pour x = 5k − 7 et y = 9k − 14, on calcule : 9x − 5y = 9(5k − 7) − 5(9k − 14) = 45k − 63 − 45k + 70 =7 1 Donc tous ces couples sont bien solutions de (E). S = {(5k − 7; 9k − 14) où k ∈ Z} → − → − 4 Dans le plan rapporté à un repère orthonormé O; ı , , on considère la droite D d’équation cartésienne 9x − 5y = 7. On note C l’ensemble des points M(x; y) du plan tels que 0 ≤ x ≤ 50 et 0 ≤ y ≤ 50. Déterminer le nombre de points de la droite D appartenant à l’ensemble C et dont les coordonnées sont des nombres entiers. 0 ≤ x ≤ 50 ⇐⇒ 0 ≤ 5k − 7 ≤ 50 ⇐⇒ 7 ≤ 5k ≤ 57 7 ⇐⇒ 57 ≤ k ≤ 57 7 ⇐⇒ 1 ≤ k ≤ 11 ( 0 ≤ x ≤ 50 0 ≤ y ≤ 50 0 ≤ y ≤ 50 ⇐⇒ 0 ≤ 9k − 14 ≤ 50 ⇐⇒ 14 ≤ 9k ≤ 64 64 ⇐⇒ 14 9 ≤k≤ 9 ⇐⇒ 2 ≤ k ≤ 7 ⇐⇒ 2 ≤ k ≤ 7 On a donc 6 choix de k tels que 0 ≤ x ≤ 50 et 0 ≤ y ≤ 50 donc C contient 6 points. Exercice 2 Pour chacune des sept propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une démonstration de la réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point. 1 Soient a et b deux entiers naturels. Proposition : S’il existe deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = 2, alors le PGCD de a et b est égal à 2. Pour a = 1 et b = 1, on a : 1.a + 1.b = 2 avec pgcd(a, b) = 1 , 2. La proposition est fausse. 2 Proposition : 5750 − 1 est un multiple de 7. 125 52 ≡ 4(7) , 54 ≡ −1(7) donc 56 ≡ 1(7) donc 56 ≡ 1(7) donc 5750 − 1 = 7k(k ∈ Z) : 7|5750 − 1. La proposition est vraie. 3 a et b sont deux entiers relatifs quelconques, n et p sont deux entiers naturels premiers entre eux. Proposition : a ≡ b(p) si et seulement si na ≡ nb(p). • Condition nécessaire : supposons que a ≡ b(p). Comme n ≡ n(p), on a na ≡ nb(p) ( Cours ) • Condition suffisante : Supposons que na ≡ nb(p). Alors na − nb = pk(k ∈ Z) donc n(a − b) = pk donc p|n(a − b). Or pgcd(p, n) = 1, donc d’après le théorème de Gauss : p|(a − b), donc a − b = ph, (h ∈ Z) donc a ≡ b(p) • Conclusion : a ≡ b(p) ⇐⇒ na ≡ nb(p). La proposition est vraie. 4 x est un entier relatif. Proposition : x2 + x + 3 ≡ 0(5) si et seulement si x ≡ 1(5). J’effectue la division euclidienne de x par 5 : x = 5k + r où 0 ≤ r ≤ 4. Alors x − r = 5k donc x ≡ r(5). Par suite x≡ 0 1 2 3 4 x2 ≡ 0 1 4 4 1 2 x +x+3 ≡ 3 0 4 0 3 D’après le tableau x2 + x + 3 ≡ 0(5) ⇒ x ≡ 1(5) ou x ≡ 3(5) x ≡ 1(5) ou x ≡ 3(5) ⇒ x2 + x + 3 ≡ 0(5). La proposition est fausse : x2 + x + 3 ≡ 0(5) ⇐⇒ x ≡ 1(5) ou x ≡ 3(5) 2 5 n est un entier naturel non nul. Proposition : 3n + 1 et 4n + 1 sont premiers entre eux. Posons d = pgcd(4n + 1, 3n + 1). Alors d|3n + 1 et d|4n + 1 donc d divise toute combinaison linaire de 4n + 1 et 3n + 1. En particulier d|4(3n + 1) − 3(4n + 1). donc d|1 donc d = 1 car d ≥ 0. La proposition est donc vraie. 6 On appelle S l’ensemble des couples (x; y) d’entiers relatifs solutions de l’équation 3x − 5y = 2. Proposition : L’ensemble S est l’ensemble des couples (5k − 1; 3k − 1) où k est un entier relatif. 3(−1) − 5(−1) = 2 ; (−1; −1) est une solution particulière. Soient x et y des entiers relatifs quelconques. 3x − 5y = 2 équivaut successivement à 3x − 5y = 3(−1) − 5(−1) 3(x + 1) = 5(y + 1) • Analyse : Supposons que 3(x + 1) = 5(y + 1). Alors 3|5(y + 1). Or pgcd(3; 5) = 1( 3 et 5 sont des nombres premiers premiers entre eux.) donc d’après le théorème de Gauss : 3|(y + 1) donc y + 1 = 3k ( k ∈ Z) Alors 3(x + 1) = 5 × 3k donc x + 1 = 5k ( 3 , 0). Finalement x = −1 + 5k, y = −1 + 3k • Synthèse Supposons que x = −1 + 5k, y = −1 + 3k, alors 3(x + 1) = 3 × 5k = 5 × 3k = 5(y + 1). ( • 3x − 5y = 2 ⇐⇒ 3(x + 1) = 5(y + 1) et 3(x + 1) = 5(y + 1) ⇐⇒ x = −1 + 5k y = −1 + 3k (k ∈ Z) D’ où S = {(−1 + 5k; −1 + 3k)|k ∈ Z}. La proposition est vraie. 7 On considère l’équation (E 0 ) : x2 − 52x + 480 = 0, où x est un entier naturel . Proposition : Il existe deux entiers naturels non nuls dont le PGCD et le PPCM sont solutions de l’équation (E 0 ). Dans R : x2 − 52x + 480 = 0 a pour discriminant ∆ = 522 − 4 × 480 = 784 qui est le carré de 28 et -28, 52 + 28 52 − 28 donc les solutions sont = 40 et = 12. 2 2 2 Dans N : x − 52x + 480 = 1.(x − 40)(x − 12) donc les solutions sont aussi 40 et 12. Soient a et b dans N∗ . On désigne par d et m leur pgcd et leur ppcm. On a d|m. • 1er cas : a = b = 12. Alors d = 12 et m = 12 : d est solution de (E 0 ) et m est solution de (E 0 ). • 2e cas : a = b = 40. Alors d = 140 et m = 40 : d est solution de (E 0 ) et m est solution de (E 0 ). • 3e cas : d = 40 et m = 12. Alors 40|12 absurde car 12 = 40 × 0 + 12 avec 0 ≤ 12 < 40. • 4e cas : d = 12 et m = 40. Alors 12|40 absurde car 40 = 12 × 3 + 4 avec 0 ≤ 4 < 12. La proposition est vraie à condition de ne pas imposer que « le PGCD et le PPCM soient les solutions de (E 0 ). » 3