CATIE FEUILLET d’information
L’acide alpha-lipoïque, page 2 sur 4
ainsi que son rôle dans le recyclage du
glutathion, on l’emploie maintenant pour
protéger le foie. Selon Lark Lands,
nutritionniste, l’acide alpha-lipoïque aurait
permis d’améliorer le fonctionnement du foie
de certaines personnes vivant avec le VIH.
2. Pour traiter la neuropathie périphérique
Certaines personnes vivant avec le VIH souffrent
de neuropathie périphérique, une affection du
système nerveux qui se manifeste par des
démangeaisons ou une sensation de brûlure
dans les mains et les pieds. La neuropathie
périphérique est habituellement liée aux
médicaments anti-VIH (ddI, ddC et d4T). Le fait
que l’acide alpha-lipoïque a été approuvé en
Allemagne pour le traitement de la neuropathie
diabétique à poussé certaines personnes vivant
avec le VIH à l’employer aussi. Des essais
cliniques effectués chez des humains et des
animaux permettent de penser que l’acide alpha-
lipoïque constitue un bon traitement contre la
neuropathie diabétique, mais il n’est pas certain
qu’il soit plus efficace que d’autres antioxydants
moins coûteux. Dans une étude portant sur 80
personnes atteintes de neuropathie diabétique,
on a testé trois différents antioxydants : la
vitamine C, le sélénium et l’acide alpha-lipoïque.
Les trois traitements ont permis de réduire les
symptômes de neuropathie, mais aucun d’entre
eux ne s’est avéré nettement meilleur que les
autres. Aucune étude n’a porté sur l’emploi de
l’acide alpha-lipoïque dans le traitement de la
neuropathie liée au VIH.
3. Pour traiter la lipodystrophie
La lipodystrophie est un ensemble de
symptômes comprenant une perte de masse
musculaire, l’augmentation de la teneur en
graisses (triglycérides) dans le sang et une
distribution anormale des graisses. La
lipodystrophie semble être liée à la
consommation de médicaments antirétroviraux.
Chez de nombreuses personnes séropositives,
il y a également une diminution de la sensibilité
à l’insuline, de sorte que les cellules de
l’organisme utilisent moins bien celle-ci pour
convertir le sucre en énergie. Une étude portant
sur des hommes séropositifs a montré que la
baisse de sensibilité à l’insuline était liée à la
présence de plus grandes quantités de graisse
au niveau de l’abdomen et à une perte de masse
musculaire dans les bras et les jambes. Une
autre étude de petite envergure portant sur 74
diabétiques a montré que l’administration
quotidienne d’acide alpha-lipoïque pendant
quatre semaines permettait d’améliorer la
sensibilité à l’insuline. Toutes les doses
employées (de 600 à 1800 mg par jour) ont
donné les mêmes résultats. Aucun essai n’a porté
sur l’emploi de l’acide alpha-lipoïque pour traiter
la baisse de sensibilité à l’insuline chez les
personnes séropositives.
4. Pour prévenir et traiter la démence liée au
VIH
Les cellules du cerveau peuvent être
particulièrement sensibles à l’accroissement
du nombre de radicaux libres. On a
démontré que l’acide alpha-lipoïque passait
facilement du sang dans le système nerveux
central. Certains nutritionnistes dont Lark
Lands ont proposé d’employer l’acide alpha-
lipoïque pour traiter la démence et la
déficience cognitive (problèmes de mémoire,
de réflexion, de concentration, etc.) liés au
VIH. Cependant, lors d’une étude portant
sur 36 personnes vivant avec le VIH/sida et
souffrant de déficience cognitive légère,
l’acide alpha-lipoïque n’a apporté aucune
amélioration.
5. Pour ralentir la réplication du VIH
L’augmentation du nombre de radicaux libres
à l’intérieur des cellules du système
immunitaire peut déclencher la réplication du
VIH. Des résultats d’études de laboratoire
permettent de penser que l’acide alpha-
lipoïque réduit la production de VIH par la
cellule en faisant diminuer les quantités de
radicaux libres et peut-être en entravant
directement le mécanisme de réplication lui-
même. Malheureusement, aucun essai n’a été
effectué sur des humains ou des animaux.
Présentation et mode d’emploi
L’acide alpha-lipoïque est vendu en capsules
et en comprimés, surtout dans les magasins
d’aliments naturels. La dose habituellement