From
Le VIH au Canada : Guide d'introduction pour les fournisseurs de services
La résistance médicamenteuse
Points clés
Le manque d'observance peut donner lieu à la résistance aux médicaments.
La résistancedicamenteuse est l'une des principales causes des échecs thérapeutiques.
La résistancedicamenteuse peut se transmettre d'une personne à une autre.
Lorsqu'il se réplique dans le corps, le VIH est en constante évolution, des mutations se produisant régulièrement
dans le marieltique (ARN viral) du virus. Plus les réplications sont nombreuses, plus les mutations sont
susceptibles de se produire. La majori des mutations sont inoffensives, mais certaines d'entre elles peuvent
conférer au virus une résistance à certainsdicaments.
La piètre observance thérapeutique est l'un des principaux facteurs qui intervient dans l'apparition de la résistance
médicamenteuse. Lorsqu'une personne ne prend pas son traitement antirétroviral en suivant les prescriptions à la
lettre, le virus est plus susceptible de se répliquer, ce qui lui donne plus de chances de créer des mutations. Si l'une
de ces mutations empêche un médicament antirétroviral d'agir comme il est censé le faire, le virus devient plus
dicile à maîtriser. La résistance médicamenteuse seveloppe lorsque le nouveau virus muté ne répond plus aux
eets du médicament antirétroviral et qu'il devient le virus dominant dans l'organisme.
Une fois que le virus a acquis une résistance à un médicament donné ou à un groupe dedicaments particulier, le
patient ne peut alors plus utiliser le ou les médicament(s) en question parce qu'ils sont devenus inecaces dans son
cas.
Si le VIH acquiert une résistance à un médicament, il est susceptible de devenir résistant aux autresdicaments de
la même classe, peu importe si la personne en question ajà pris ces derniers ou pas. Dans pareils cas, on parle
alors de résistance croisée.
Il existe deux genres de tests qui permettent determiner si le virus d'un patient a acquis des résistances
médicamenteuses, soit les testsnotypiques et les tests phénotypiques. Les
testsnotypiques
sont couramment
utilisés pourceler les résistancesdicamenteuses. Ces tests reconnaissent des mutations sciques dans le
virus qui lui confèrent une résistance à un médicament particulier. Les
tests phénotypiques
mesurent la quanti de
médicament nécessaire poursactiver un échantillon de virus : plus on a besoin de médicament, plus la résistance
du virus est forte. Les tests phénotypiques ne sont pas couramment utilisés parce qu'ils sont consirablement plus
diciles à eectuer et peu de laboratoires les proposent.
Comme les options de traitement du patient deviennent limitées à mesure que le virus acquiert une résistance à
diérents médicaments, la prise en charge des eets secondaires et le soutien à l'observance prennent de plus en
plus d'importance. La mise au point de nouveauxdicaments et de nouvelles classes dedicaments est
importante pour les personnes vivant avec le VIH dont le virus est résistant à tous lesdicaments existants ou
presque. Soulignons toutefois queme les nouveaux médicaments sont sujets à la résistance. La probabili de
résistancepend souvent de la classe dedicaments en question. De façon gérale, les inhibiteurs non
nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) et les inhibiteurs de l'intégrase sont plus sujets à la résistance,
alors que les inhibiteurs de la protéase y sont moins sujets.
La transmission de souches pharmacorésistantes du VIH peut se produire dans les pays où lesdicaments anti-
VIH sont largement utilisés. Une personne atteinte d'une souche résistance du VIH peut transmettre celle-ci à une
personne sérogative (résistancedicamenteuse primaire) ou à une personnejà infectée par une autre souche
du VIH (surinfection). Cela peut compliquer et limiter les options de traitement pour les personnes nouvellement
infeces ou réinfeces.
Selon les
Actualis en épimiologie du VIH/sida
, édition 2010, de l'Agence de la san publique du Canada, la
prévalence de la résistancedicamenteuse primaire à au moins un médicament anti-VIH serait de 9 % au Canada.
On en sait peu sur la surinfection, mais quelques cas ont é signalés.
Sources
1. The Body. HIV drug resistance. Disponible à l’adresse : http://www.thebody.com/index/treat/resistance.html
[consul le 13 mars 2014]
2. Agence de la san publique du Canada (ASPC). Actualis en épimiologie du VIH/sida, juillet 2010. Ottawa :
Division de la surveillance et de l'évaluation des risques, Centre de la lutte contre les maladies transmissibles et
les infections, Agence de la santé publique du Canada; 2010. Disponible à l’adresse : http://www.phac-
aspc.gc.ca/aids-sida/publication/epi/2010/11-fra.php
3. Major C. Assistance résistance : L'abc des tests de résistance auxdicaments anti-VIH.
Vision positive
.
Automne/hiver 2005. Disponible à l’adresse : http://www.catie.ca/fr/visionpositive/automnehiver-
2005/assistance-resistance
Produit par:
555, rue Richmond Ouest, Bureau 505, boîte 1104
Toronto (Ontario) M5V 3B1 Canada
léphone : 416.203.7122
sans frais : 1.800.263.1638
lécopieur : 416.203.8284
site Web : www.catie.ca
numéro d’organisme de bienfaisance : 13225 8740 RR
ni de responsabili
Toutecision concernant un traitement médical particulier devrait toujours se prendre en consultation avec un
professionnel ou une professionnelle de la san qualié(e) qui a une exrience des maladies liées au VIH et à
l’hépatite C et des traitements en question.
CATIE fournit des ressources d’information aux personnes vivant avec le VIH et/ou l’hépatite C qui, en collaboration
avec leurs prestataires de soins, désirent prendre en mains leurs soins de santé. Les renseignements produits ou
diusés par CATIE ou auxquels CATIE permet l’accès ne doivent toutefois pas être consirés comme des conseils
médicaux. Nous ne recommandons ni n’appuyons aucun traitement en particulier et nous encourageons nos
utilisateurs à consulter autant de ressources que possible. Nous encourageons vivement nos utilisateurs à consulter
un professionnel ou une professionnelle de la santé qualié(e) avant de prendre toutecision d’ordre dical ou
d’utiliser un traitement, quel qu’il soit.
CATIE s’eorce d’offrir l’information la plus à jour et la plus précise au moment de mettre sous presse. Cependant,
l’information change et nous encourageons les utilisateurs à s’assurer qu’ils ont l’information la plus récente. Toute
personne mettant en application seulement ces renseignements le fait à ses propres risques. Ni CATIE ni aucun de
ses partenaires ou bailleurs de fonds, ni leurs personnels, directeurs, agents ou bévoles n’assument aucune
responsabili des dommages susceptibles de résulter de l’usage de ces renseignements. Les opinions expries
dans le présent document ou dans tout document publié ou diusé par CATIE ou auquel CATIE permet l’accès ne
reètent pascessairement les politiques ou les opinions de CATIE ni de ses partenaires ou bailleurs de fonds.
L’information sur l’usage plus sécuritaire de drogues est oerte comme service de santé publique pour aider les
personnes à prendre de meilleurescisions de santé et ainsi réduire la propagation du VIH, de l’hépatite virale et de
toute autre infection. Cette information n’a pas pour but d’encourager ni de promouvoir l’utilisation ou la possession
de drogues illégales.
La permission de reproduire
Ce document est proté par le droit d’auteur. Il peut être réimprimé et distribué dans son intégrali à desns non
commerciales sans permission, mais toute modication de son contenu doit être autorisée. Le message suivant doit
apparaître sur toute réimpression de ce document :
Ces renseignements ont é fournis par CATIE (le Réseau
canadien d’info-traitements sida). Pour plus d’information, veuillez communiquer avec CATIE parléphone au
1.800.263.1638 ou par courriel à info@catie.ca.
© CATIE
La production de cette revue a é rendue possible grâce à une contribution financière de l’Agence de la santé
publique du Canada.
Disponible en ligne à
http://www.catie.ca/fr/vih-canada/6/6-4
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !