AC
ICNA - SESSION 2008
ÉPREUVE COMMUNE DE PHYSIQUE
CORRIGÉ
Câble coaxial.
1. L'intensité I du courant stationnaire qui circule dans lme et la gaine du câble coaxial est telle que :
()( ) ()( )
12
1z z 2z z
SS
IJ.dS J.dS==
∫∫ ∫∫
ee e e
Les densités volumiques de courant étant supposées uniformes il vient :
()
11z z 2 2z z
222
132
II
J etJ
RRR
== ==
ππ−
Je e J e e
On observe que :
(
)
222
11 3 2 2
RRR=−JJ
2. On suppose le câble infiniment long. Sous cette hypothèse toute rotation autour de l'axe z'z et toute
translation parallèlement à cet axe laisse la distribution de courant invariante ; on a donc :
()
(
)
(
)
(
)
M etM
=
ρ=ρBB AA
ρ est la distance du point considéré à l'axe de révolution.
Par ailleurs tout plan contenant l'axe z'z est plan de symétrie pour la distribution de courant, alors que tout
plan orthogonal à z'z est plan d'antisymétrie. Le potentiel-vecteur, vecteur vrai, et le champ magnétique,
pseudo-vecteur, sont donc tels que :
() ()
(
)
(
)
(
)
(
)
z
MB etMA
ϕ
=ρ =ρ=ρBB e AA e
3. On détermine le champ magnétique à l'aide du théorème d'Ampère appliqué à un contour circulaire
C d'axe z'z et de rayon 1
R
ρ
<. Il vient :
()
2
2
1010
2
1
2B R J I
R
ρ
πρ ρ< =µ πρ
d'où on déduit :
()
0
101 2
1
I
1
BR J
22
R
µ
ρ
ρ< = µ ρ= π
Pour déterminer le potentiel-vecteur dans le même domaine on peut utiliser l'une des deux méthodes
suivantes.
a) A partir de la relation locale =BrotA
qui, avec
(
)
(
)
ff. f
=
+∧rot U rot U
g
rad U , nous conduit à
() (
)
dA
Bd
ρ
ρ=ρ. Par intégration, compte tenu de
(
)
A0 0
, on obtient :
()
22
01 0
12
1
JI
AR 44
R
µρ µ
ρ
ρ< =− =− π
b) A partir de la forme intégrale .d .d=
∫∫ ∫
BS A
v
SC
A. C est un contour rectangulaire contenu dans le plan
vertical
(
)
z
O, ,
ρ
ee de normale ϕ
e. Les côtés verticaux ont une longueur unité, l'un est sur l'axe Oz et
l'autre à la distance 1
Rρ< du précédent. On obtient ainsi :
() ( )
2
2
001
12
1
IJ
A0 A R 44
R
µ
µρ
ρ
−ρ< = =
π
2 ICNA - SESSION 2008
AC
soit le même résultat que précédemment puisque
(
)
A0 0
.
4. Pour
12
RR<ρ< , par les mêmes techniques que précédemment et compte tenu de la continuité
du potentiel-vecteur pour 1
Rρ= , on obtient :
()
2
0011
12
IJR
BR R 22
µµ
<ρ< = =
πρ ρ
()
2
0011
12
11
IJR
11
AR R ln ln
2R2 2 R2

 
µµ
ρρ
<ρ< = + = +

 

π 

5. Toujours selon la même démarche il vient, pour 23
RR
<
ρ< :
()
()
2
03
23 22
32
IR
BR R 2R R

µ
<
ρ
<= −
ρ


ρ
π−
()
()
222
03 3 2
23 22 22
21
32 32
IR R R
AR R ln ln
2R R
RR 2R R

 
µ−ρ
ρ

<ρ< =− + +
 

π

 

6. Enfin, pour 3
Rρ> , on obtient :
(
)
3
BR0ρ> =
()
2
03 3 2
322 21
32
IR R R
A R ln ln
2RR
RR


µ
ρ> =− +



π

7. Le phénomène d'induction électromagnétique se manifeste lorsqu'on plonge un conducteur
immobile dans un champ magnétique variable (cas de Neumann). Ce phénomène apparaît dans le
conducteur mais, par ses effets, il affecte aussi l'environnement du conducteur.
8. Le champ magnétique, variable au cours du temps, engendre un champ électrique qui est le champ
de Neumann défini par la relation : t
=−
A
E.
Avec les résultats précédents et compte tenu que
(
)
(
)
0
it Icos t
=
ω, donc
(
)
()
0
di t Isint
dt =− ω ω , on
obtient :
() ()
2
00
12
1
I
ER sint
4R
µω
ρ
ρ< = ω
π
() ()
00
12
1
I1
ER R ln sin t
2R2


µω ρ
<= + ω



π

()
()
222
03 3 2
23 22 22
21
32 32
di t
2R R R
ER R ln 2ln
4R Rdt
RR RR

 
µ−ρ
ρ
<ρ< = + +

 

π−−
 

()
(
)
2
03 3 2
322 21
32
di t
RR R
E R ln ln
2RRdt
RR


µ
ρ> = +



π

Notons que les expressions de E sont celles de A dans lesquelles on a remplacé I par
() ()
0
di t Isint
dt
=ω ω.
9. La puissance électrique dissipée par effet Joule ne concerne que les conducteurs c'est-à-dire l'âme
et la gaine du câble coaxial.
10. La puissance instantanée dissipée par effet Joule, pour une longueur unité de câble, est :
(
)
(
)
(
)
JJ,âmeJ,gaine
p
tp tp t=+
soit :
ÉPREUVE COMMUNE DE PHYSIQUE - CORRIGÉ 3
AC
() ( )
()
()
3
1
2
R
R
22 2
J123
0R
p
t2 E Rd ER R d Csin t


=
πγ ρ< ρρ+ <ρ< ρρ= ω


∫∫
Il en résulte une moyenne temporelle :
()
JJ
t
C
pt 2
==
P
Équilibres de l'atmosphère terrestre.
11. Les seules forces qui agissent sur le fluide sont les forces de pression et de pesanteur. La relation
fondamentale de la statique nous conduit, le champ de pesanteur étant supposé uniforme, à :
(
)
()
dp z zg
dz =−ρ
Par ailleurs, la dérivée logarithmique de l'équation d'état des gaz parfaits,
(
)
(
)
(
)
p
zrzTz, conduit à :
()
(
)()
(
)()
(
)
dp z d z dT z
111
p
z dz z dz T z dz
ρ
=+
ρ
De ces deux relations on déduit :
() () ()
(
)
(
)
() ()
dz dTz z
11 g
g
zdz Tzdz pz rTz
ρρ
+==
ρ
12. On suppose que l'atmosphère est isotherme à la température T0. On a donc :
()
(
)
0
dp z
1g
p
zdz rT
=−
qui s'intègre en :
() ()
0
gz
pz p0exp rT

=−


13. On considère maintenant que l'atmosphère est en équilibre adiabatique à toute altitude. On a
() ()
p
zk z
γ
, soit
() ()
1zk'Tz
γ−
ρ= , d'où on déduit :
()
(
)()()
(
)
dz dTz
11
zdz 1Tzdz
ρ=
ργ
En utilisant la relation
() () ()
(
)()
dz dTz
11 g
zdz Tzdz rTz
ρ+=
ρ, on obtient :
(
)
dT z 1g
dz r
γ
=γ
Compte tenu que
(
)
0
T0 T
=
, il vient :
()
0
0
1gz
Tz T 1 rT

−γ
=+

γ

Remarque. Les simplifications suggérées dans l'énoncé, pour cette question, ne sont d'aucune
utilité.
Diffusion thermique.
14. En régime stationnaire la densité volumique de courant thermique,
(
)
(
)
r
rjr=
j
e, est à flux
conservatif. On a donc, au niveau de toute surface sphérique de centre O et de rayon rR> :
(
)
2
4rjr CteΦ= π =
4 ICNA - SESSION 2008
AC
La continuité du flux thermique à la surface de la sphère solide de centre O et de rayon R nous permet
d'exprimer la constante, soit :
()
23
4
4rjr RP
3
Φ= π = π
En définitive il vient :
()
3
2
PR
jr 3r
=
15. D'après la loi de Fourier on a :
()
(
)
3
2
dT r
PR
jr dr
3r
==λ
Compte tenu que
(
)
rlim T r T
→+=, cette relation s'intègre en :
()
3
PR
Tr T 3r
=+
λ
16. Avec 3
4RP
3
Φ= π on peut écrire
()
Tr T 4r
Φ
=+
π
λ. Ainsi, la résistance thermique, pour une
portion de fluide entre deux sphères concentriques de rayons 1
r et 21
rr>, est :
(
)
(
)
12
th
12
Tr Tr 111
R4rr

==

Φπλ

Évolutions d'un gaz parfait.
17. L'état initial A du système est caractérisé par :
pA
A atm A atm A
A
Mg T
TT ,pp ,Vmr
Sp
==+ =
Le piston étant bloqué, on met le système en contact thermique avec une source de température TS. Au
cours de la transformation il n'y a pas d'équilibre thermique puisque les températures du gaz et de la
source sont différentes : l'évolution, isochore, est donc irréversible.
Dans l'état final B on a :
S
BS BA B A
atm
T
TT,pp ,VV
T
== =
La variation d'entropie entre les états A et B peut se calculer - l'entropie étant une fonction d'état - sur la
transformation isochore réversible qui conduit du même état initial au même état final. Avec le couple de
variables (T,V) il vient :
S
atm
T
S
AB
atm
T
T
mr dT mr
Sln
1T 1T

∆= = 
γ− γ− 
18. Au cours de cette évolution le gaz reçoit de la source une entropie :
()
S
atm
T
Satm
r
SS S
T
TT
Qmr mr
SdT
T1T 1T
δ
== =
γ− γ−
L'entropie produite au cours de la transformation AB est donc :
SSatm
pABr
atm S
TTT
mr
SSS ln
1T T


=∆ − =



γ− 

On vérifie aisément que cette quantité est positive.
19. Pour que le piston reste immobile après suppression du blocage mécanique il faut déposer sur
celui-ci une masse M telle que :
(
)
BA
Mg S p p=−
ÉPREUVE COMMUNE DE PHYSIQUE - CORRIGÉ 5
AC
soit :
atm S
p
atm
pS T
MM1
gT


=+ −




20. Dans l'état final C le gaz est caractérisé par
(
)
CCC A
T,V,p p=. L'évolution est adiabatique
irréversible donc :
BC BC
UW
=
avec :
()
BC C S
mr
UTT
1
∆= −
γ− car un gaz parfait suit la première loi de Joule
()()
(
)
BC A B C A A C atm C
WpVVpVVmrTT=−== −
Il en résulte que :
S
Catm
T1
TT
γ−
=+
γγ
Notons que, la transformation étant irréversible, on ne peut pas utiliser la loi de Laplace.
Optique géométrique : associations de lentilles minces.
21. La lentille mince convergente L1 donne de l'objet A1B1, placé dans son plan focal objet (A1 = F1),
une image à l'infini, réelle et renversée.
22. On a 12
LL
11 1 2 2 2
AF A' A A'F'=→===, donc :
22
p
'f
=
Si on note α l'angle sous lequel on voit 11 22
A' B' A B
=
, alors on a :
12
12
12
12
AB A' B'
tan OF OF'
α=− =
Cette association de lentilles minces convergentes présente donc un grandissement transversal total :
()
22
222
ttotal 1
11
11
A' B' O F' f
G1
f
AB OF
=
===
Notons que la lentille L2 donne de l'objet virtuel 11 22
A' B' A B
=
, situé à l'infini, une image réelle droite.
23. On place maintenant, dans le plan focal objet de L2, une lentille mince divergente L3, de focale f3
telle que 32
ff>. Dans ce cas nous avons :
3
12
L
LL
11 1 3 3 3 2
AF A' A A'F' A'= = ∞ =  = 
Il en résulte que :
()
23 2
3332223322
3233
ff f
p
,p'f0,pOF'OFOF'ff0,p' 0
f
=+ = < = = + = < = >
Notons que L3 donne d'un objet virtuel une image virtuelle renversée.
24. Pour le montage (1) nous avons
(
)
22
1
p
'f
=
, alors que pour le montage (2) nous obtenons
()
2
2
22 2
23
f
p
'f f
f
=− >. Pour visualiser l'image finale réelle il faut donc déplacer l'écran de :
()()
2
2
12 2
21
3
f
Dp' p' 11,25cm
f
=−==+
Le grandissement transversal de la lentille L2 est :
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